Alfa 155

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psal24
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Changement d’ère :
Le rachat d’Alfa par le groupe Fiat est désormais terminé. Alfa, petit à petit, s’intègre et se fond dans le groupe en devenant la division sportive, Lancia étant ré orientée vers le luxe. Fiat en profite pour mutualiser les pièces, les plates, formes, les usines afin de produire sous des bannières différentes des modèles qui partagent une base technique commune. Ces réductions de couts permettent aussi de produire plus de modèles sous diverses carrosseries (coupés, breaks, berlines, …).

Depuis 1988, Fiat multiplie les dérivés autour de la Fiat Tipo dans la catégorie des compactes mais aussi des petites familiales. De son coté, Alfa avec la 75 datant de 1985 gère la dernière d’une race (moteur longitudinal et propulsion) , d’une ére (Alfa est sous contrôle de Fiat) mais est aussi particulièrement dépassée puisqu’elle repose sur une base technique dérivée de l’Alfetta commercialisée en 1972 !
La nouvelle venue va rompre radicalement avec la 75. La 155 est devenue une traction à moteur transversal et partage bon nombre des ses composants avec la Fiat Tempra, la version à coffre de la Tipo mais aussi de la Lancia Dedra sortie à la toute fin 1989.

Si la logique de groupe va jouer au moment d’étudier la nouvelle venue, les plus passionnés des Alfistes vont sentir le vent tourner et annoncer la mort de leur marque chérie. L’arrivée de l’Alfasud avait déjà ému les habitués mais cette fois ci, avoir une Fiat comme donneuse d’organes est un évènement dont Alfa ne pourra se remettre… selon les puristes.

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Base connue… chez Fiat :
Depuis 1988 pour la Fiat Tipo et 1990 pour la Tempra, la base technique de la future Alfa 155 est connue, éprouvée et fiabilisée.
Là où la 155 se démarque par rapport aux Fiat, c’est qu’elle propose toujours 4 freins à disques, des moteurs à injection (nouvelles normes anti pollution obligent) et une direction assistée. De même ses moteurs au lancement sont des doubles arbres d’une part et sont tous capables d’atteindre au moins les 200 km/h d’autre part. Aucune boite automatique n’est proposée.

Le changement de culture intervient de façon brutale pour les amoureux de la marque : la future berline sera une traction à moteur transversal. Le chapitre où l’honneur peut être sauvé : les motorisations. Si elles ne proviennent pas de l’antique banque d’organe Alfa en général, ce sont les versions les plus récentes et /ou plus revisitées des blocs de la 75. Ainsi les bons vieux double arbre sont mis en avant pour rassurer une clientèle d’habitués.

En entrée de gamme la 155 propose un 1,8l TS. Ce moteur de 1773 cc est un 4 cylindres en ligne de 129 ch a double allumage, c'est-à-dire 2 bougies par cylindres (Twin Spark). Cette technologie a déjà été utilisée sur la 75 sur le bloc en version 2,0l en fin de carrière. Ce moteur en est d’ailleurs un proche dérivé. Peut on parlé de bas de gamme quand la vitesse maxi est déjà de 200 km/h avec un 0 à 100 avalé en 10,3s.
A noter que si la Tempra débute sa gamme par 1,4l et la Dedra par un 1,6l, l’Alfa se permet d’avoir la plus grosse cylindrée pour son modèle d’appel… sportivité oblige ! Avec 1 205 kg, elle est aussi la plus lourde.

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Vient ensuite le 2,0l TS de la 75. Ce 1995 cc accuse une puissance de 143 ch. Les différences de performances sont minimes mais réelles par rapport au 1,8l puisque la vitesse maxi est de 205 km/h avec un 0 à 100 qui gagne 1s pleine. C’est surtout sur le couple où le 2,0l prend son avantage (187 Nm contre 165 pour le 1,8l) donnant une conduite plus fluide d’une part mais aussi plus sportive.

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Enfin, le v6 Alfa en version 2,5l (2492 cc) de 166 ch vient coiffer la gamme. Cette fois ci, les différences de performances sont bien plus grandes puisque la vitesse de pointe est de 215 km/h avec un 0 à 100 en seulement 8,4s. Le couple maxi est de 216 Nm.
Le choix de la version 2,5l plutôt que 3,0l pour le V6 vient du fait que le train avant ne saurait pas digérer autant de couple et de puissance à l’heure actuelle. Des évolutions sont prévues mais pour l’instant ce châssis est encore en cours de développement. De plus, une version plus sportive et plus puissante est en préparation à laquelle le 3,0l v6 serait trop proche.

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Au lancement, les moteurs diesel ne sont pas encore au catalogue, mais la 75 ayant eu 2 versions commercialisées en même temps à la fin de sa carrière, la 155 ne pouvait pas faire l’impasse sur une telle caractéristique.

Au niveau du design, la 155 jette un froid immédiat. Son style est à peine travaillé, presque conventionnel. La tradition de l’émotion et de l’agressivité par la carrosserie en prend pour son grade car à vouloir faire rationnel, la 155 en devient fade et impersonnelle, un comble pour une italienne, qui plus est quand elle se présente avec le logo d’une Alfa. L’honneur est sauf puisque c’est une version à 3 volumes qui est présenté, le hayon étant totalement proscrit chez Alfa pour une berline de cette taille. L’arrière se rapproche des dernières 33 et de la 164 avec son bandeau de feux fin. A l’avant des projecteurs lenticulaires affinent énormément le trait.
En prenant son temps, on peut lui trouver un air de famille avec la Giulietta des années 70.
Toutefois, si on la compare à la Fiat Tempra et à la Lancia Dedra (ses cousines), elle se montre être la plus sportive dans sa ligne même si les gènes Alfa ne transpirent pas immédiatement du premier regard.

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En ce qui concerne l’intérieur, on retrouve une partie du mobilier des Tempra et Dedra mais à la sauce Alfa. Des commandes sont communes mais pas toutes, l’agencement général rappelle énormément ses cousines. Le dessin des sièges est partagé avec les autres memebres de la famille.
Il n’y a pas de tableau de bord digital prévu bien que ce châssis puisse en être équipé.

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Le volume du coffre est plus que respectable avec ses 525 litres. L’empattement est celui de la plate forme Tempra/Dedra (2,540m). La longueur de la 155 est de 4,443m, pour une hauteur de 1,440m sur une largeur de 1,730m.

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Nouvel affront apporté par la 155 à ses origines Alfa, elle ne sera pas produite à l’usine historique d’Arese mais à Pomigliano d’arco.

La série 1 : 1992 – 1995 :
La 155 est présentée au salon de Barcelone de Janvier 1992, sa commercialisation ne débutant qu’à partir du salon de Genève de la même année en Mars.

Deux finitions sont proposées avec les 3 moteurs essence. La version de base n’est disponible qu’avec le 1,8l TS. L’équipement ne fait pas spécialement bas de gamme. La direction assistée, la centralisation des portes, les vitres teintées, les vitres avant électriques sont de série.
Ces modèles se reconnaissent à leur pare chocs non peint, à la ventilation manuelle et aux enjoliveurs sur les jantes de 14 pouces. Les sièges sont en tissus.

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Vient ensuite la version L (pour Luxe ou Lusso) qui enrichit l’offre de la version de base en ajoutant des accoudoirs avant et arrière, une trappe à ski, des rétroviseurs à réglages électriques, un siège conducteur réglable en hauteur avec support lombaire, un réglage des feux depuis l’habitacle et le check panel. L’intérieur est en velours.
Cette finition est disponible sur le 1,8l TS, le 2,0l TS. Les pare chocs sont peint dans la teinte de la carrosserie.

La version V6 a droit à une version améliorée de la finition L qui lui est réservé en lui ajoutant l’ABS, la ventilation automatique, les rétroviseurs chauffants et des jantes alliage en 15.

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Les options sont les vitres électriques arrière (sauf version de base), une peinture métal, une suspension pilotée (v6) un toit ouvrant électrique, la climatisation automatique (sauf base).

En janvier 1993, une version sportive vient compléter la gamme. Si la 155 la plus puissante est la v6 de 166 ch, elle se veut plus luxueuse que réellement sportive. La nouvelle venue, la Q4, en impose rien que sur le papier. Son moteur est dérivé de celui de la Lancia Delta Intégrale 16v. C’est donc le 2,0l (1995 cc) double arbre mais dans une version dégonflée à 192 ch (nouvelle catalysation et turbo différent). La vitesse maxi est de 225 km/h avec un 0 à 100 facilement atteint en 7,0s. Le couple maxi fait un bon spectaculaire par rapport à la v6 pour atteindre 291 Nm.
La Q4, comme son nom l’indique chez Alfa, offre en plus une transmission intégrale permanente issue de la Dedra Intégrale. De ce fait, le coffre a été rogné et ne fait plus que 410 litres.

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Extérieurement, cette Q4 en impose face aux autres 155. Ses jantes sont en 15, d’un dessin spécifique et équipées de pneus plus larges. Les ailes avants sont plus larges. Un becquet ainsi que des bas de caisse sont posés. Ces accessoires font partis d’un pack de personnalisation qui est disponible en option sur les modèles les plus puissants de la gamme 155.

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A l’intérieur la présentation perd en charme ce qu’elle gagne en sportivité. L’équipement de la Q4 comprend des sièges Recaro semi cuir (bien que figurant en option sur les catalogues). Le volant et le pommeau sont en cuir.

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Après 1 an de commercialisation, en Mars 1993, la 155 connait ses premières grosses évolutions. La version de base de vient un 1,7l TS de 116 ch. Il s’agit en fait du 1,8l TS dont la cylindrée a été abaissée à 1749cc. Il s’agit donc toujours d’un double arbre dont les performances sont très proches du 1,8l TS : la vitesse maxi est de 193 km/h avec un 0 à 100 de 11,8s. Le couple maxi perd quelques plumes (152 Nm). Ce moteur n’est disponible qu’en finition de base. Il existe selon le pays (et les fiscalités) des versions à boites courtes ou longues ou les 2 au choix.

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1,7l Twin Spark

Do coté des Diesel, c’est l’effervescence avec l’arrivée de 2 modèles. Tout comme la 75 avant elle, ce sont 2 TD (pas de diesel atmosphérique chez Alfa) qui arrivent. Le premier est le 1,9l TD déjà connu en particulier sur les Tempra et Dedra. Avec 92 ch, ce 1929 cc à un couple intéressant de 186 Nm (pratiquement autant que le 2,0l TS), la vitesse maxi est de 180 km/h avec un 0 à 100 en 13,5s.
L’équipement de série est celui de la version de base.

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Ensuite, Alfa propose le moteur TD de la 164 sur sa 155 alors que Dedra et Tempra n’y ont pas droit bien qu’ayant le même châssis. Avec ses 125 ch, ce 2,5l (2499 cc) a un couple de camion (294 Nm). Les performances sont loin d’être ridicules avec un 0 à 100 avalé en 10,4s et une vitesse maxi de 195 km/h. La finition par défaut disponible est la L.

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Un pack confort est disponible sur toutes les finitions L comprenant des sièges en cuir à réglages électriques et chauffants ainsi que les vitres arrières électriques.

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La gamme de finition est légèrement retouchée pour 1994. A part les modèles de base et la Q4, les planches de bord sont arborent 2 tons (foncé en haut). Les jantes alliage se généralise tout comme les anti brouillard avant tout comme le volant et le pommeau cuir sauf sur les modèles de base et la 1,8l TS bien qu’elle ne soit plus disponible qu’en finition L.

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Un intérieur en bois est disponible en série sur la v6.

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La série 2 : 1995 – 1998 :
A partir de l’été 1995, la gamme 155 est légèrement remaniée.
Niveau motorisation, le 2,0l TS se modernise avec un nouveau bloc équipé d’une culasse à 16 soupapes provenant de la banque d’organes Fiat. Avec ses 150 ch (+9 ch) les performances sont globalement du même niveau que l’ancien moteur. La vitesse maxi est de 208 km/h (+3 km/h), le 0 à 100 est de 9s (-0,3s) alors que le couple reste le même (186 Nm) mais il est atteint plus à 2500 t/m (contre 4000).

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Le 1,8l TS n’est pas reconduit dans tous les pays dont la France. Ce moteur reste souvent associé à des finitions Sport (ou pack Sport). Tous les autres moteurs sont inchangés si ce n’est que la 155 Q4 ne reste au catalogue que quelques mois encore, du moins en France car elle continue sa carrière discrètement dans d’autres pays. Seulement 110 exemplaires seront assemblés jusqu’à la fin de carrière de la 155 à partir de 1995.
Cas particulier : le 1,9 TD. Très souvent simplement nommé TD, on l’associe de plus en plus à un 2,0l plutôt qu’à un 1,9l (bien que sa cylindrée soit plus proche de 1,9l) comme dans tout le reste du groupe Fiat.

Les nouvelles 155 se reconnaissent à leurs nouvelles jantes alliages, aux intérieurs aux couleurs revues, aux ailes arrières élargies, et à la calandre désormais chromée et non plus ton carrosserie.
Désormais, toutes les 155 ont des pare chocs peints dans la teinte de la carrosserie.

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Le niveau d’équipement général est enrichi. Les modèles de base ont droit au siège à réglage en hauteur avec appui lombaire ainsi que le réglage des feux depuis l’habitacle. L’anti démarrage à clé codé se généralise. Le v6 gagne les lave phares. Tous les modèles L ont à présent des jantes alliage, les anti brouillard avant, les vitres électriques arrières et la climatisation auto(sauf 2,5l TD pour ces 2 derniers accessoires).

Une version Super (ou S selon les pays) est disponible sur le 2,0l TS 16v en plus de la L. Le V6 est d’office fourni en version S. Par rapport à la L, la S offre en plus les rétroviseurs électriques, et la climatisation automatique.

Une option réservée au 2,0l TS 16v, 2,5l v6 et 2,5l TD nommée kit Sportiva ou Pack Sport permet de rabaissée la 155, la dotée de jantes noires en 16 pouces (en option sur la Q4), de bas de caisse et lui ajouter un aileron arrière inédit. Ainsi elle peut ressemble à une Q4 mais cette option ne restera que quelques mois au catalogue en France.

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L’option airbag conducteur est disponible sur tous les modèles.

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A l’été 1996, une nouvelle évolution de moteurs intervient. De nouveaux blocs dérivés de modèles Fiat arrivent et seront les futurs fer de lance de la prochaine berline chez Alfa, la 156, qui arrivera dans quelques mois.
Le 1,7l TS laisse sa place à un 1,6l TS 16v (1598 cc). Avec 120 ch il permet à la 155 de pointer à 195 km/h, effectue le 0 à 100 en 11,4s. Son couple est de 144 Nm. Les consommations par rapport à l’ancien 1,7l sont à la baisse pour des performances similaires.

Ensuite le 1,8l TS (quand il était maintenu souvent pour des séries spéciales dans divers pays) est remplacé par un autre 1,8l TS mais à 16 soupapes. Ce nouveau 4 cylindres de 1747 cc développe 140 ch, à une vitesse de pointe de 205 km/h et couvre le 0 à 100 en 10,3s. Le couple maxi est de 165 Nm.

De fait, il ne reste plus que le v6 dans la gamme 155 qui soit un moteur 100% Alfa, tous les autres sont des Fiat plus ou moins retravaillés par les ingénieurs maison.

Au même moment, le volant équipé de l’airbag change (airbag de série sur tous les modèles) et les jantes et les enjoliveurs sont renouvelés.

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En Mars 1997, la Q4 disparait définitivement en Europe bien qu’elle n’était plus commercialisée en France depuis fin 1995.

La production se poursuit jusqu’à la fin de 1997. A partir de Janvier 1998, c’est au tour de la 156 de prendre la suite avec un succès que peut lui envier la 155.

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Les caractéristiques techniques : données italiennes
1,6l TS 16v : 1996 / 1997
4 cylindres en ligne 1598cc de 120 ch à 6300 t/m
Couple de 144 Nm à 4500 t/m
0 à 100 en 11,4s
195 km/h

1,7l TS : 1993 – 1996
4 cylindres en ligne 1748cc de 116 ch à 5800 t/.
Couple de 153 Nm à 5000 t/m
0 à 100 en 11,8s
193 km/h

1,8l TS : 1992 – 1996
4 cylindres en ligne 1773cc de 126 ch à 6000 t/.
Couple de 165 Nm à 5000 t/m
0 à 100 en 10,3s
200 km/h

1,8l TS 16v : 1996 – 1997
4 cylindres en ligne 1747cc de 140 ch à 6300 t/.
Couple de 165 Nm à 4000 t/m
0 à 100 en 10,3s
205 km/h

2,0l TS : 1992 – 1995
4 cylindres en ligne 1995cc de 141 ch à 6000 t/.
Couple de 186 Nm à 4000 t/m
0 à 100 en 9,3s
205 km/h

2,0l TS 16v : 1995 – 1997
4 cylindres en ligne 1970cc de 150 ch à 6200 t/.
Couple de 186 Nm à 2500 t/m
0 à 100 en 9s
208 km/h

2,0l Turbo 16v : 1993 – 1995
4 cylindres en ligne 1995cc de 186 ch à 6000 t/.
Couple de 293 Nm à 2500 t/m
0 à 100 en 7s
225 km/h

2,5l v6 : 1992 – 1997
6 cylindres en v 2492cc de 163 ch à 5800 t/.
Couple de 216 Nm à 4500 t/m
0 à 100 en 8,4s
215 km/h

TD : 1993 – 1997
4 cylindres en ligne 1929cc de 90 ch à 4100 t/.
Couple de 186 Nm à 2400 t/m
0 à 100 en 13,5s
180 km/h

2,5l TD : 1993 – 1997
4 cylindres en ligne 2499cc de 125 ch à 4200 t/.
Couple de 294 Nm à 2000 t/m
0 à 100 en 10,4s
195 km/h

Les chiffres de production :
1,6l : 6 310
1,7l : 36 359
1,8l : 72 772
2,0l : 38 315
2,5l : 7 196
TD : 15 652
Q4 : 2 701
2,5l TD : 11 290
Production totale : 192 618

Les séries spéciales :
1993 : Alfa 155 Troféo
En Mars 1993, alors que la gamme 155 est en train de s’agrandir, la 155 Troféo permet pour le prix d’une 1,8l en version de base d’obtenir en plus des jantes alliage, un aileron et des anti brouillard, le tout uniquement avec une teinte de carrosserie rouge. Seulement 300 exemplaires sont produits.

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1994 : Alfa 155 Formula
Afin de fêter les premiers succès de la 155 en DTM, Alfa lance une série de 155 1,8l TS avec des jantes alliage, un aileron, des logos, une sellerie velours avec inserts, des rétroviseurs électriques dégivrants, un volant et un pommeau en cuir et des anti brouillard avant.
Trois couleurs sont proposées : noir, rouge et gris. Il est possible d’obtenir en option l’airbag conducteur, la climatisation auto, l’ABS et une peinture métal.

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1994 : Alfa 155 Silverstone
Afin de fêter les résultats en BTCC, 2500 exemplaires de 1,8l TS sont équipés de l’intérieur de la Q4. Elles se reconnaissent aussi à leur aileron, leurs jantes en 15 et au spoiler à l’avant. La peinture est intégralement rouge comme le modèle en compétition.

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1997 : Alfa 155 Troféo
Une nouvelle série de 155 Troféo voit le jour mais uniquement en Belgique afin de liquider les stocks en fin de carrière. Elle est disponible avec 3 moteurs différents (1,8l TS 16v, 2,0l TS 16v et 2,5l TD) chacun ayant son propre niveau de finition. La palette de couleurs disponibles est large : 10 teintes dont 6 métallisées.
Elles sont toutes équipées en série de jantes en 16, d’un aileron et de bas de caisse, de sièges Recaro, du volant et du pommeau en cuir ainsi que de l’ABS.

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La 155 SW (Sport Wagon) :
Sur l’idée de la Lancia Dedra et de la Fiat Tempra, il a été envisagé une version break pour la 155 en utilisant un maximum de composant provenant de ces modèles.
C’est Franco Sbarro au salon de Genève 1994 qui présente cette 155 SW, commandée par Alfa. Malgré un avis du public et de la presse favorable, cette version ne verra pas le jour, les investissements étant trop couteux par rapport au succès escompté de cette version, la 155 ne se vendant pas aussi bien qu’espérée depuis son lancement.

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La 155 en compétition :
Alfa veut donner à la 155 une carrière sportive pour soutenir ses ventes et son image. Les championnats de DTM, Super Tourisme et BTCC sont choisis (courses uniquement sur circuits) pour illustrer le caractère latin de la 155 à travers l’Europe.

En 1992 est ainsi lancée une 155 GTA basée sur la 155 Q4 qui va être commercialisée l’année suivante. Elle est donc équipée du 2,0l turbo 16v et d’une transmission intégrale accouplée à une inédite transmission à 6 rapports. Les freins sont dérivés de la F1. La puissance est de 400 ch.
Elle remporte le titre de Super Touring Car italien aux mains de Nicola Larini avec en tout 17 victoires sur 20 courses et termine aux 4 premières places du championnat.

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Dès 1993, elle est remplacée par la 155 v6 Ti à cause de l’évolution du règlement. Le moteur est à présent le v6 2,5l préparé à 430 ch à 12 000 t/m. La transmission intégrale permanente est toujours d’actualité.
L’engagement en DTM catégorie D1 est tout aussi fructueux pour Nicola Larini qui remporte la championnat face aux Opel, Mercedes et BMW avec 12 victoires pour les 155 sur 20 courses.

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Au même moment est lancé la 155 D2 TS. Basée sur la 155 2,0l TS et s’adressant à la catégorie inférieure (la D2), elle est confiée à Gabriele Tarquini face aux BMW et Peugeot en Italie. Tous les efforts ayant été portés sur la 155 de D1, la version 2,0l TS de D2 ne remporte pas le titre même si elle se bat jusqu’au bout pour l’obtenir.

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En 1994, la carrière de la 155 se poursuit avec encore plus de victoires. En DTM, ce sont 11 courses sur 20 qui sont gagnées même si le titre part chez Mercedes.
En D2, l’engagement en BTTC britannique porte ses fruits en plus du championnat italien et espagnol. Le titre est ainsi remporté en BTCC par Tarquini (8 victoires) alors qu’en Espagne, c’est Adrian Campos (4 victoires) qui est titré alors qu’au même moment, une 155 semi officielle termine seconde en Italie avec Antonio Tamburini (6 victoires).

A partir de 1995, la 155 n’est plus développée autant qu’elle ne l’était jusque là. Les performances en courses s’en ressentent. En Italie, Tarquini abandonne à la mi saison où sa 155 manque de fiabilité afin d’être aligné dans d’autres championnats. Les victoires par contre s’enchainent encore en Espagne avec le titre pour Luis Villamil.

En 1996, la 155 Ti en DTM qui devient l’ITC, change de moteur. C’est le v8 de la Montréal qui est revu et agrémenté pour donner 490 ch. Elle perd le championnat lors de la dernière course face à l’Opel Calibra alors qu’elle avait remportée 10 courses sur 26 dont certaines avec Alessandro Nannini.

1997 est la dernière année d’exploitation officielle de la 155 en compétition avant de passer la main à la 156. En championnat italien, la 155 D2 se bat jusqu’à la dernière course mais perd face à la BMW 320i. En Espagne par contre, c’est un nouveau titre pour Fabrizio Giovanardi.

Jusqu’en 2012, la 155 continuera dans des équipes privées, à remporter des victoires sur circuit.

La 155 V6 TI DTM détient le record de victoires en DTM (38). En catégorie Tourisme tous championnats confondus, la 155 a remportés le plus de victoire en 1994.

La 155 au sein des forces de l’ordre italiennes :
La Polizia italienne ainsi que les carabiniers s’équipent d’Alfa Roméo depuis des années et la 155 n’a pas échappée à la règle. Plus de 5500 exemplaires ont ainsi sillonnées les rues en Italie. Elles ont souvent été équipées du 1,8l TS puis avec le 1,8l 16v.

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Quelques modèles Q4 ont aussi équipées les brigades d’autoroute mais pas que.

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Alfa 155 Q4 Zagato :
Inspirée par la 155 GTA de compétition, Zagato présente une 155 Q4 encore plus bodybuildée à l’automne 1993. La carrosserie est revue et élargie et des jantes 17 viennent compléter le style extérieur. L’intérieur reste celui de série équipé des sièges Recaro.
Le moteur de son coté passe à 215 ch à 5500 t/m après une légère préparation. Le couple maxi est à présent de 32 m/kg à seulement 3500 t/m.
Cette 155 restera un prototype sans suite chez Alfa qui ne souhaite pas produite ce modèle encore plus radical que la Q4. Par contre, Zagato commercialise de rares modèles sur commandes spéciales (24 exemplaires) entre 1995 et 1996. La base peut être au choix le 2,0l TS 16v porté à 170 ch (155 Ti Z) ou la Q4 porté à 215 ch (155 GTA Z).

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