Perso, ça ne fait aucun doute Lancia va revenir en grand sur la scène de l'industrie automobile.
La situation de Lancia est comparable à celle de Maserati, il y a quelques années.
Pas un gars auraient misé un kopeck sur le Trident : Maserati c'est mort, c'est de l'histoire ancienne mon bon môssieur.... ben voyons...
C'est mal connaître l'histoire de l'automobile Italienne.
Je me souviens d'une discussion au début des années 90 avec Mr Voizin , ancien directeur de Maserati France (à l'époque ou le Trident vendait à peine 10 bagnoles par an dans l'hexagone), rue Garibaldi, là j'ai compris que Maserati allait revenir en grand.
Ce qu'elle a fait...
Pour Lancia, ça va être pareil. Alors les raisons du redressement de Lancia ? eh bien pêle-mêle :
1) La dernière vraie Lancia, c'est la Delta I. Les suivantes ne sont pas des Lancia. Ca c'est une chance inestimable pour justement bien rebondir.
La Lybra : une merde sans nom
La Thesis : j'adore le style (je n'y changerai pas une courbe), mais carrément sous-motorisée. Les teutons se marrent.
L'Ypsilon : mignonne mais pas une Lancia. La beauté ne suffit pas.
La Musa : un clône Rahélien
La Phedra : une boite à chaussures fait à Valenciennes.
Le tryptique de l'esprit Lancia, c'est sportivité, avant-gardisme technologique et luxe.
Et les Italiens vont revenir à cela pour la "Casa Torinese" :
Pourquoi ?
1) La priorité à l'heure actuelle pour Lancia, c'est la reconstruction du réseau même si on y a que des fantômes à vendre.
Par exemple en France, on est passé de 75 concessionnaires officiels à 150. Vu l'état actuel merdique de la marque, c'est correct. Pas besoin de faire plus.
2) Demel n'aime pas Lancia ? c'est pas un problème.
De toute façon, Montezemolo va le virer, et cela, ça fait pas un pli.
Martin Leach ou un autre prendra le relais... sous le très étroit contrôle de Montezemolo.
3) Alfa Romeo est déjà sur la pente descendante. Comme d'habitude, le signal sera donné quand économiquement Alfa va commencer à devenir gênant et ça va pas tarder.
Et alors, Alfa subira le même sort que Lancia.
4) C'est justement le redressement de Lancia qui apprendra définitivement à Fiat à gérer intelligemment des patrimoines automobiles historiques trop proches ce qu'il s'est échiné à détruire (avec succès si on peut dire) ces dernières années en dévoyant systématiquement les marques de leur patrimoine génétique.
5) Montezemolo, lui, sait très bien qu'AUCUNE MARQUE AUTOMOBILE ne peut échapper à son histoire et à son passé. Encore plus lorsque ceux-ci sont étoffés et prestigieux. La clef du succès est là. Ca vaut pour toutes les marques.
On appelle cela le recentrage vers le métier d'origine.
Et Lancia a un grand avenir parce qu'elle a elle a un grand passé. La période actuelle n'est qu'une transition.
6) Les marques allemandes sont sur le déclin et d'une manière générale le modèle économique automobile allemand (co-gestion etc...).
Comme d'hab en matière automobile, c'est la question du coût économique, la dégradation de la perception spontanée de la clientèle qui vont être les déclencheurs. Avec comme point d'orgue, la fiabilité.
Lancistes, réjouissez vous et économisez des ronds pour acheter vos futures Delta Integrale, descendantes de Stratos et autres Aurelia...


