j'ai récupéré ma Kappa (pavé inside)

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caradec
Y10
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Bonjour à tous,
Pour ceux qui ont suivi le récit de la panne de ma Kappa, voici le compte rendu de ma visite chez le garagiste pour reprendre possession de l'auto.
Un résumé de la première partie : tombée en panne le 1er juillet au fond d’un bois, ma voiture a été prise en charge par Inter-mutuelles Assistance : un de leurs dépanneurs a emporté l’auto, puis un taxi nous a rapatriés, mes 4 passagères ( !) et moi. Deux jours après, le garagiste m’a signalé qu’il avait commandé une nouvelle pompe à essence, et quand je lui ai dit que cela ne se faisait pas sans demander l’accord du client, il m’a répondu que de toutes manières il était trop tard, impossible de décommander. Le temps que je me renseigne plus amplement, il avait terminé le remontage. Vu mon éloignement, il était difficile de contester. (fin du résumé)
Je me suis donc rendu chez lui samedi, pour récupérer ma voiture.
Départ en car à 7 heures du matin, un trajet que j'avais fait à maintes reprises dans mon enfance lorsque je rendais visite à ma grand-mère. Si les souvenirs émouvants ont afflué, mon petit déj', quant à lui, aurait pu refluer comme au bon vieux temps, vu la sinuosité du parcours. Arrivée à 9 h 45 dans une bourgade de Haute-Loire, terminus de la ligne, ce qui rendait nécessaire l'utilisation d'un taxi pour parcourir les 20 km restants pour arriver à destination. Là encore, l'assistance inter-mutuelles a été fort efficace, puisque ce fut fait dans la demi-heure suivante. Fort de l'expérience récente du dépannage, j'ai quand même entrepris de convaincre le gentil opérateur (stagiaire ou débutant, d'après ses hésitations), que commander un taxi implanté à proximité serait plus judicieux que d'en déplacer un du département voisin.
L'accueil du garagiste, en fait le fils de celui qui avait opéré le remorquage, fut courtois mais très distant. Il se contenta de m'indiquer que la voiture était prête, et de me désigner le bureau. Un accueil plus empreint de la froideur des garages urbains géants que de la cordialité qu'on pourrait encore espérer d'un garage familial et rural. Sans doute était-il un peu refroidi par ma remarque vis-à-vis de son père, à qui j'avais fait comprendre que la pratique consistant à commander les pièces sans demander l'accord du client n'était guère élégante.
Je me suis donc acquitté de la facture (467 € dont 2 heures de main-d'œuvre), puis ai demandé à récupérer la pompe défaillante.
Et là, je dois dire que j'ai vraiment trouvé la pilule amère. En effet, comme vous pouvez le constater sur la photo, cette panne majeure qui a justifié le remplacement de la pompe et du filtre, qu'on m'avait annoncé comme l'éclatement du couvercle, était en fait seulement due à la rupture du logement en plastique de la tête de la vis qui maintient la pompe plaquée. D'une part, je me demande si cette cassure ne résulterait pas plutôt d'un démontage maladroit ; d'autre part, bien que peu bricoleur, je suis persuadé qu'une réparation était très envisageable, par exemple en chauffant la vis et en moulant le plastique autour, ou en refixant la pompe avec un mastic durcissant.
Quant on voit l'état quasiment neuf de ma pompe, ça fait d'autant plus enrager.
Image
Le garagiste ne s'est pas approché pour me tendre la main à mon départ. Avait-il deviné que si je serrais le poing dans ma poche, c'était plus pour contenir ma colère que pour y glaner quelques pièces à son intention ?
Il m'a quand même vu revenir quelques instants plus tard, lorsque j'eus constaté que ma jauge d'essence, qui indiquait plus d'un tiers de plein lors de la panne, était à présent sur la réserve. "Vous avez vidangé, je suppose ?", lui ai-je demandé sur un ton un peu narquois. "Oui, mais on a tout remis." Possible, en effet, mais dans ce cas la baisse sensible du niveau est peut-être due à un essai routier très zélé, comme le laissent supposer les innombrables dépouilles mortelles d'insectes sur le pare-brise. Ou alors, la contrariété me rend un peu trop suspicieux, les hannetons auvergnats sont peut-être suffisamment lourdauds pour se jeter aveuglément sur le pare-brise d'une voiture abritée derrière l'habitacle d'une dépanneuse lancée à 28 km/heure dans les cols auvergnats.
Bref, je finis par mettre mon moteur en route, pressé d'aller me déstresser dans les forêts avoisinantes, j'empoigne le pommeau de vitesses (un peu brutalement ?)… et l'objet de mon défoulement, sans doute surpris de mon étreinte subite, gicle vers la banquette arrière, laissant le levier nu me griffer violemment la paume de la main. Bah, inutile de redescendre une nouvelle fois de voiture, je ne vais pas tout mettre sur le dos du garagiste, je me chargerai de le recoller moi-même. Et puis, il serait capable de me commander une boîte à vitesses complète, et une prothèse de main…

Un après-midi estival au bord de l'eau, dans les paysages de mon enfance regrettée, ne fut pas de trop pour adoucir provisoirement mon courroux. Aujourd'hui la campagne est loin, je transpire au boulot, la coupe du monde est finie ; normal que l'amertume soit revenue au galop. Il fallait que je l’exprime. Merci au forum de m’avoir permis de le faire.
;)
jfkappa
Ypsilon
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Inscription : ven. 24 déc. 2004 7:00 am
le coup du pommeau de levier m est arrivé dans des conditions identiques a la sortie du garage ou ma kappa 2.4 d avait été immobilisée 1 mois :gluk:
par contre pour ta reparation ( sur la piece defectueuse) je doute qu un collage ou bricolage aussi bon soit il t aurais permis d avoir une piece aussi fiable qu une neuve ( si on peut dire)
car il ne faut pas oublier que c est du super qui coule dedans et pas de l eau , des reactions chimiques peuvent se produire .
de toute façon une grosse facture est toujours dur a avaler :gluk: et je sais de quoi je parle .
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