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Chrysler appartient au Groupe Fiat

Publié : ven. 03 janv. 2014 1:27 am
par mixwell
Les marchés et l’Italie ont applaudi jeudi l’accord de rachat à 100% par le groupe automobile Fiat de son partenaire américain Chrysler, qui balaie d’un coup des mois d’incertitudes et ouvre la voie à une fusion transatlantique.

Le groupe a pris de court tout le monde en annonçant au soir du 1er janvier son rachat au fonds américain Veba des 41,6% de Chrysler qui lui manquaient encore pour 4,35 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros). Mais l’accueil a été enthousiaste. Le titre du constructeur historique italien s’est envolé dès les premiers échanges à la Bourse de Milan et a clôturé sur un bond de 16,4% à 6,92 euros.

Les journaux italiens ont salué de leur côté le triomphe personnel que représente cette opération pour l’administrateur délégué de Fiat, l’italo-canadien Sergio Marchionne, dans ce qu’ils présentent comme «une partie de poker à couper le souffle» avec Veba, le fonds de pension du syndicat américain UAW.

La question de la stratégie de Fiat, premier groupe privé du pays et symbole industriel national, est très sensible en Italie et le volontiers provocateur Marchionne s’est fréquemment vu accuser dans le passé de vouloir abandonner la péninsule, en proie à la récession, au profit de la plus flexible et dynamique Amérique du Nord. L’annonce du rachat total de Chrysler a été bien accueillie par les syndicats qui en espèrent «des répercussions positives» pour les usines Fiat d’Italie, et par le gouvernement.

Quant aux analystes financiers, ils notent que non seulement l’accord a été conclu plus vite que ne le laissait supposer l’acuité du conflit entre Fiat et Veba, qui bataillaient depuis des mois par tribunaux interposés, mais il préserve les finances de Fiat en faisant payer par Chrysler une grande partie de l’addition (2,6 milliards de dollars). Le constructeur italien devrait ainsi éviter l’écueil de l’augmentation de capital. De plus, et bien que cela n’ait pas été confirmé à ce stade, la transaction rend caduc le projet de Veba de mettre en Bourse une partie de Chrysler. Enfin, le prix final apparaît favorable à la partie italienne: «Fiat va payer la part 4,35 milliards de dollars, alors que nous estimons sa valeur à environ 5,1 milliards de dollars», note un analyste sous couvert d’anonymat.

Petit bémol, l’agence de notation Fitch a averti que l’opération serait «sans effet immédiat» sur la note de Fiat (BB-) car le constructeur n’aura pour des raisons légales qu’un accès «limité» à la liquidité de Chrysler.

Re: Chrysler appartient au Groupe Fiat

Publié : dim. 05 janv. 2014 6:03 pm
par Lancia_Net
C'est finalement une suite logique et une bonne nouvelle pour le groupe !

Re: Chrysler appartient au Groupe Fiat

Publié : dim. 05 janv. 2014 11:10 pm
par mixwell
Certes le groupe Fiat n'a pas une santé financière digne de certains mais...
Force est de constater la logique stratégique du directeur Marchionne !
Après les relatifs flops des Chrysler rebadgés Lancia, l'avenir devrait s'éclaircir.

Re: Chrysler appartient au Groupe Fiat

Publié : ven. 10 janv. 2014 3:41 pm
par mixwell
Fiat-Chrysler sera rebaptisé et peut-être coté à New York ou Hong Kong.

Le nouveau groupe à naître de la fusion des constructeurs automobiles Fiat et Chrysler aura "un nouveau nom" et pourrait être coté à New York ou à Hong Kong, a déclaré son patron Sergio Marchionne à La Repubblica parue vendredi.

"Fiat est cotée à Milan. Ensuite nous irons là où se trouve l'argent", a indiqué le dirigeant dans sa première interview depuis l'annonce, le 1er janvier, d'une montée à 100% de Fiat au capital de Chrysler pour 4,35 milliards de dollars. Fiat détenait jusqu'ici 58,5% de Chrysler. La fusion donnera naissance au 7è groupe automobile mondial.
La décision du lieu de cotation reviendra au conseil d'administration, même si New York apparaît selon lui comme "le marché le plus fluide". "Je suis aussi prêt à aller à Hong Kong pour financer l'effort de Fiat-Chrysler", indique-t-il.

Après une période très difficile pour Fiat et grâce à cette transaction attendue de longue date, "nous sommes là, prêts à repartir mais nous avons besoin de fonds pour financer la relance", explique M. Marchionne, qui a toutefois de nouveau exclu de procéder à une augmentation de capital: "ce serait une destruction de valeur", a-t-il dit, laissant en revanche la porte ouverte à un emprunt convertible.

Quant au choix du siège du futur groupe, il dépendra du lieu de cotation, mais il s'agit de toute façon d'une question "purement symbolique et émotive", a-t-il estimé en réponse aux inquiétudes que suscitent fréquemment les projets du groupe Fiat en Italie où il est le principal employeur privé.

Re: Chrysler appartient au Groupe Fiat

Publié : jeu. 30 janv. 2014 11:56 pm
par mixwell
L'Italie craint la fuite du nouveau groupe FCA... Et de ses capitaux !

Après la présentation des résultats de l’année 2013 mais surtout de l’annonce du Nouveau Groupe FCA basé à l’étranger, le syndicat italien FIOM réagit par le biais de son coordinateur national Michele de Palma. Pour lui la naissance du nouveau groupe Fiat Chrysler Automobiles est “un autre pas important vers l’abandon de l’Italie”.

De Palme en appel également à l’intervention de l’état contre un groupe industriel qui “ne payera plus ses taxes en Italie, mais qui en plus ne travaillera plus ni n’investira plus en Italie”. Sur ce dernier point, seul l’avenir nous dira qui disait vrai, la FIOM ou Marchionne. Une chose est sûre, le choix des dirigeants de déplacer les sièges sociaux et fiscaux du Groupe ne ferait pas que des heureux. Un long débat qui ne fait que commencer !

Re: Chrysler appartient au Groupe Fiat

Publié : jeu. 30 janv. 2014 11:59 pm
par mixwell
Eh oui, Sergio Marchionne a de quoi se féliciter et applaudir en ce 29 janvier 2014…Il a réussi à créer un acteur majeur de l’automobile mondiale en créant avec la fusion Fiat-Chrysler le 7ème constructeur d’automobiles, juste derrière Ford et assez devant PSA Peugeot-Citroën.

“Aujourd’hui est l’un des jours les plus importants dans ma carrière chez Fiat et Chrysler”, s’est pour sa part ému l’administrateur délégué de Fiat Sergio Marchionne. “Nous pouvons dire que nous avons réussi à créer des bases solides pour un constructeur mondial (…) au niveau des meilleurs de nos concurrents”, a-t-il ajouté.

“Un nouveau chapitre de notre histoire commence“, s’est pour sa part félicité le président de Fiat, John Elkann, cité dans un communiqué à l’issue d’un conseil d’administration présenté comme historique. La fusion de Fiat et Chrysler rassemble “deux organisations qui ont chacune une grande histoire dans l’industrie de l’automobile, et des atouts géographiques différents mais complémentaires”, souligne-t-il.

Nouvelle localisation, nouveau nom …

Le nouveau groupe, qui va s’appeler Fiat Chrysler Automobiles (raccourci en FCA), et qui devrait se classer au septième rang mondial, aura son siège fiscal en Grande Bretagne et son siège légal aux Pays-Bas. Ses titres seront cotés à New York et, en cotation secondaire, à Milan, a indiqué Fiat. Malgré tout, la réorganisation en “constructeur automobile mondial entièrement intégré” restera sans impact sur les usines et les effectifs, notamment en Italie, a promis le groupe, qui était très attendu sur ce point dans la péninsule italienne. Malheureusement pour l’Italie, pour diverses raisons, il n’y aura quasiment plus aucun organe décisionnel dans le pays.

Londres a été choisie par Sergio Marchionne, président de Fiat et désormais de FCA, en tant que siège fiscal. Une décision qui s’explique par la fiscalité avantageuse pour les entreprises que le Royaume-Uni applique, notamment pour celles dont les dividendes sont à l’étranger.

Le siège légal se situera à Amsterdam, aux Pays-Bas, ce qui permettra à la famille Agnelli, historiquement propriétaire de Fiat, de continuer de diriger le groupe malgré la possession de moins de 30% du capital total de FCA. Les règles appliquées par les Pays-Bas sont différentes de celles appliquées en Italie et l’actionnaire avec le plus d’actions est très puissant même s’il ne détient pas plus de la moitié des actions.

… et nouveau logo !

Un nouveau logo a aussi été dévoilé, FCA (Fiat Chrysler Automobiles) écrit en lettres bleues, un choix destiné à refléter “l’ampleur mondiale du groupe, sans couper ses racines”, explique Fiat. Dessiné par le cabinet RobilantAssociati, le logo de la nouvelle entité FCA (Fiat Chrysler Automobiles) vise à “souligner la transition sans pour autant couper les racines avec le passé” tout en exprimant la “vocation universelle et internationale” du groupe. Faciles à prononcer en anglais comme dans toutes les langues, cet acronyme a la bonne idée de ne servir à aucune autre marque ou entreprise connue. FCA s’impose par conséquent comme “un patronyme parfaitement adapté à un marché moderne et internationalisé“.Le communiqué de presse ne se tient pas à cet argumentaire. Comme s’il fallait prévenir la déception et les commentaires acerbes, il précise : “Ces trois lettres forment un ensemble géométrique qui puise son inspiration dans les trois formes de base en usage dans l’industrie automobile : dérivée du carré, la lettre F symbolise le concret et le solide ; dérivée du cercle qui représente la roue et le mouvement, la lettre C symbolise quant à elle l’harmonie et la continuité ; enfin, la lettre A dérivée du triangle exprime l’énergie et l’évolution constante des choses.” On vous laissera juge de cette analyse marketing.

Future introduction en bourse…

Une introduction en Bourse aura bien lieu ; et elle se fera, comme prévu, à Wall Street et à Milan. Marchionne a annoncé son désir d’introduire FCA en Bourse dès cette année, si possible avant octobre 2014, mais un grand travail sépare le nouveau venu de cette étape. « Nous y travaillons » a commenté Marchionne. On notera aussi au passage qu’un nouveau plan stratégique de long terme sera présenté début Mai 2014…

Mais des résultats décevants en 2013…

Fiat a publié mercredi des résultats inférieurs aux attentes au titre du quatrième trimestre 2013 et réduit plus que prévu ses prévisions pour 2014, en raison d’une baisse de ses ventes en Amérique latine. Le constructeur automobile italien a en outre décidé de passer le dividende pour préserver ses liquidités après le rachat du solde de Chrysler en début de mois. Ces annonces font chuter de 5,9% le titre de Fiat à la Bourse de Milan vers 12h00 GMT, à 7,10 euros.

Le groupe a fait état d’un bénéfice avant intérêts, impôts et éléments exceptionnels (“trading profit”) de 931 millions d’euros au quatrième trimestre, à comparer à un résultat retraité de 887 millions un an plus tôt, alors que les analystes attendaient en moyenne 1,15 milliard. Pour 2014, il anticipe désormais un bénéfice d’exploitation compris entre 3,6 et 4,0 milliards d’euros, alors qu’en octobre 2012 il avait communiqué une fourchette de 4,7-5,2 milliards. Le consensus des analystes était de 4,15 milliards.

“Ces résultats sont décevants et inférieurs aux attentes. Mais Fiat est une histoire de restructuration, il lui faut du temps”, commente Gabriele Roghi, responsable des investissements chez Invest Banca à Milan.

Fiat, confronté depuis six ans au marasme du marché européen, compte sur l’Amérique latine et l’acquisition de 100% de Chrysler pour améliorer ses bénéfices. Mais ses résultats au Brésil, où il réalise environ un cinquième de ses bénéfices, ont pâti de la fin de mesures d’incitation gouvernementales à l’achat de voitures et d’un effet de change négatif. “L’Amérique latine est clairement un facteur important avec des performances nettement sous les attentes”, observe Sascha Gommel, analyste chez Commerzbank. Fiat a annoncé mercredi que son bénéfice courant dans la région avait chuté de 80% au dernier trimestre 2013. Le ralentissement en Amérique latine demeure donc le principal motif de préoccupation des investisseurs, d’autant que le Brésil représente à lui seul 20% environ des profits de Fiat. Pour les analystes de Citi, “la question clé est de savoir si ce recul est désormais structurel”, écrivent-ils dans une note…

En Europe, le groupe a réussi à réduire ses pertes fin 2013, grâce entre autres aux performances meilleures qu’attendu de ses marques de luxe, notamment Maserati.

Si les analystes financiers ont salué le principe même de la montée à 100% dans Chrysler, financée par une augmentation de capital et, au final, moins coûteuse qu’estimé initialement, certains restent sceptiques face à l’endettement du groupe et à la capacité de l’administrateur délégué, Sergio Marchionne, à redresser la branche italienne.

La prévision d’endettement net du groupe pour 2014 (entre 9,8 et 10,3 milliards d’euros) est inférieure aux estimations du marché mais Fiat risque de devoir emprunter encore pour financer le plan d’investissement triennal qu’il doit dévoiler en mai.

A Detroit, Chrysler a annoncé au même moment un bénéfice net de 1,62 milliard de dollars (1,19 milliard euros) au titre du quatrième trimestre, en hausse de 329% mais ce résultat comprend un gain fiscal exceptionnel de 962 millions de dollars.