Alfa 156

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L’Alfa du renouveau :
La gamme Alfa Roméo des années 90 n’arrive pas à convaincre le public, que ce soit le passionné de la marque qui regrette la mort des propulsions ou le néophyte qui ne trouve plus un design fort chez la firme turinoise pour l’attirer dans ses filets. Les 145, 146, 155, 164, GTV 916 et Spider se vendent toutefois honorablement mais marquent une rupture par rapport au modèles des années 80 car ce sont des modèles issus du rachat de la marque par Fiat en 1986. Si la qulité à fait un bon en avant (nécessaire), la fadeur des modèles commence à se faire sentir. Plates forme communes, motorisations ancestrales Alfa mises au rebus, les Alfiates n’ont pas une grosse côte d’amour et sentent le replâtrage à peu de frais pour faire perdurer la marque pour de nombreux passionnés de la marque et une presse automobile qui attendait mieux. Toutefois, la marque existe (subsiste ?) toujours malgré tout.
Cette génération un peu sacrifiée sert toutefois à mettre en place une nouvelle politique dans le groupe avec plus de temps et de réfléxion pour aboutir à des modèles plus en phase avec les valeurs de la marque. A Alfa, le coté sportif pur et dur avec des modèles pour les années 2000 qui devront provoquer une vraie émotion au niveau de leur ligne mais aussi viser bien plus haut en terme de qualité perçue et de fiabilité générale. IL s’agit de faire taire la réputation désastreuse acquise durant 20 ans d’errance.
La gamme des années 90 sera un premier pas vers une amélioration dont la 156 se révèlera le premier modèle à se mettre au niveau de la concurrence générale et même à titiller les valeurs premium dans sa catégorie. Le succès est de retour pour Alfa avec cette berline qui va relancer la marque toute entière puis tirer vers le haut la gamme de véhicules qui arrive alors dans son sillage. Alfa était au bord de l’asphyxie à la fin des années 90 et nombreux étaient ceux qui prédisaient sa mort future à court terme. Contre toute attente, elle va devenir rentable et dynamique au début des années 2000… grâce à la 156 principalement assurant plus de 50% des ventes en attendant la 147… autre succès à venir.

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Le projet 932 :
Les premières études de la 156 remontent à 1993, soit seulement 1 an après le lancement de la 155 dont la carrière sera très courte (stoppée dès 1997). Si la 155 est un modèle de transition, la 156 se veut plus aboutie.
Le style doit à nouveau être une valeur forte pour la future berline Alfa Roméo. Trois projets seront mis à l’étude : Pininfaria, Italdesign et le centre de style maison dirigé par Walter Da Silva sont mis en concurrence. Chacun aborde ce nouveau futur modèle avec un point de vu différent.

C’est le centre de style qui remporte la compétition avec un projet déjà très proche de la série. La 156 aborde un thème stylistique qui sera révélé au public avec le concept Nuvola de 1996. On y trouve les prémisses de la 156 surtout dans la façon de traiter l’intérieur avec son poste de pilotage et sa partie passager bien marquée par une planche de bord aux courbes très généreuses, sa casquette de compteurs qui ressort fortement avec des compteurs très visibles, de petits manomètres ronds orientés vers le conducteur, et ses contre portes travaillés prolongeant le dessin de la planche de bord.

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Alfa Nuvola 1996

La nouvelle venue doit transpirer la sportivité aussi bien dehors que dedans. Les courbes vont être utilisées en abondance afin de donner un aspect sportif avec une connotation sensuelle plutôt que d’utiliser des lignes tendues qui seraient plus agressives mais se démoderaient certainement plus rapidement. L’héritage de la 155 est complètement ignoré et aucune filiation ne peut être établie entre les 2 modèles.
Afin de donner une impression de ligne de coupé plutôt que de berline, les poignées de portes arrière se retrouvent encastrées dans le haut des portes alors qu’on s’attend à les voir apparaître à leur place habituelle sur la porte. Cet effet stylistique va être repris aussi bien par Alfa sur de futurs modèles mais aussi par d’autres constructeurs pour dynamiser les lignes d’une berline.
La ligne est fluide et harmonieuse avec ses rétroviseurs en gouttes d’eau toujours noirs mat tout comme les bourrelets de protections sur les pare chocs avant et arrière. Par contre, les flancs de la carrosserie ne sont pas protégés et laisse ainsi les petits coups attaquer directement la tôle. En contre partie, c’est le style qui a le dernier mot, laissant une belle impression de pureté de ligne qui n’est pas cassée par une baguette de protection.
Le souci du détail se retrouve par exemple dans la forme des répétiteurs qui reprend celle des feux arrière.
La plaque d’immatriculation avant n’est pas centrée sur le pare choc avant mais elle est complètement reléguée sur un coté, sur un support spécifique qui a nécessité de vérifier dans de nombreux pays son homologation.

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A l’intérieur, la sportivité est tout aussi affirmée si ce n’est plus bien que nous ayons une berline familiale sous les yeux: les sièges aux multiples bourrelets au dessin très évolués, les 2 gros compteurs qui ressortent de la casquette face au conducteur et les 3 petits manomètres au centre orientés mettent tout de suite dans l’ambiance. Encore une fois, afin de ne pas tomber dans l’excès pour donner une impression de sportivité, ce ne sont pas des lignes tendues et agressives qui ont été choisies mais au contraire des courbes et un agencement fait avec douceur mais évoque immédiatement une ambiance typée course.

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Au niveau des motorisations, la 156 va poursuivre ce que la génération précédente a initiée : les moteurs essence à 4 cylindres sont tous à technologie Twin Spark (double allumage / 2 bougies par cylindres) avec une déclinaison héritée de la 155 sans grand changement de puissance : 1,6l (120 ch), 1,8l (144 ch contre 140 pour la 155) et 2,0l (150 ch), tous à 16 soupapes.
Le v6 de la 155 est reconduit dans sa version 2,5l afin d’assurer le haut de gamme à la fois sportif et luxueux avec ses 190 ch et sa nouvelle culasse à 24 soupapes (contre 165 ch pour la 155).
Enfin, la révolution vient des 2 diesels proposés qui proposent tous les 2 une innovante injection directe avec rampe commune haute pression. Développée par Fiat et Magneti-Marelli, cette nouvelle injection va se développer chez tous les constructeurs.
Nommée JTD au sein du groupe Fiat Alfa a l’honneur d’inaugurer cette technologie va rimer avec sobriété et fiabilité. Depuis l’Alfa 75, 2 diesels avec 2 puissances bien distinctes sont proposés offrant ainsi une gamme étendue. La 156 dispose ainsi d’un 4 cylindres de 1,9l et 105 ch pour ouvrir la gamme et est complétée par un inédit 5 cylindres 2,4l de 136 ch. La 155 se contentait de puissances plus modestes : 90 et 125 ch.
La taille standard pour les jantes est de 15 pouces sur tous les modèles.

La base technique est reprise de sa devancière avec toutefois de nombreuses modifications afin de rafraîchir un ensemble qui a été inaugurée par la Fiat Tipo en 1988 et qui a connu de très nombreuses déclinaisons. L’aluminium est utilisé en masse dans les trains avant et arrière afin d’alléger la structure. L’ABS est généralisé sur tous les modèles avec un système Bosh 5.3 qui inclu 4 capteurs sur chaque freins, eux mêmes aussi utilisés pour l’EBD (Electronic Brake Distribution), un répartiteur de freinage. Le double airbag est de série avec possibilité d’obtenir d’autres cousins gonflables latéraux en option.
Le train arrière va être revu en profondeur afin d’offrir agilité et mobilité à la façon d’une propulsion pour donner plus de plaisir de conduite (pilotage ?) tout en conservant une marge de sécurité très large propre aux tractions.

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La série 1 : 1997 – 2001
La 156 est officiellement présentée lors du salon de Francfort d’octobre 1997 pour une commercialisation dans la foulée. La production a lieue dans l’usine italienne de Pomigliano d'Arco.

L’auto se revèle dynamique à conduire mais son faible rayon de braquage va devenir un handicap dans les villes. A la conduite, les nombreuses qualité de la 156 sautent aux yeux dès les premiers kilomètres. Le confort est d’un bon niveau, le freinage est rassurant, la tenue de route dans la bonne moyenne. La finition, sans atteindre les meilleures fait un bon en avant spectaculaire.
La ligne est tout de suite la première bonne surprise et va enchanter la presse qui ne tarit pas d’éloges. Le pari est gagné.

Le plus gros point faible immédiatement repérable est une habitabilité relativement restreinte par rapport à la concurrence. La malle arrière n’est pas très généreuse et la banquette fixe sur tous les modèles (aucune option n’existe pour améliorer la chose) n’améliore pas le chargement. Seule une trappe à ski peut venir apporter un peu de modularité mais cela reste trop peu.

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Deux finitions sont proposées et disponibles avec pratiquement toutes les motorisations : base et luxe. L’équipement est déjà très complet dès le premier niveau. Les vitres avant électriques, la centralisation, la direction assistée, les sièges recouverts de velours, un autoradio à casettes, les Airbags et l’ABS sont en série. La finition Luxe propose en plus les jantes alliage, la climatisation automatique, les vitres arrière électrique, les anti brouillard avant, l’autoradio CD, le volant et le pommeau en cuir en plus du régulateur de vitesse sur certains modèles.
Au niveau des options, il est possible d’avoir un pack hiver (sièges chauffants), un toit ouvrant, une peinture métallisée ou un intérieur cuir signé Momo (effet garanti à l’époque) avec une large palette de couleur (noir, gris, rouge, crème, bleu).
Comme cela va devenir la coutume, un pack luxe, avec présentation bois / Acajou (volant, console et pommeau) est disponible en option afin de donner un coté plus raffiné à son intérieur.
Le pack hiver, spécifique au pays nordiques, inclus les feux anti brouillard, les laves phares et les sièges chauffants.

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Ambiance bois

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Ambiance carbone

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Ambiance chrome

Disponible en option (dès 1296 €), différent pack sport permettent de se concocter une 156 un peu plus pêchue… dans sa présentation, les motorisations restant strictement identiques. L’ambiance carbone est de série avec des compteurs à fond orange et des sièges spécifiques en supplément. Des bas de caisse viennent habiller l’extérieur et un léger rabaissement du châssis est visible. Les jantes alliages en 16 pouces sont montées d’office.
Les sièges font l’objet (dans les packs sport) de diverses offres selon les pays. On peut choisir contre supplément des sièges tissus siglés Alfa Roméo (de série), des sièges cuir Momo (2058 €) ou tissus Recaro très typés sport (1982 €).

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Sièges pack sport

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Sièges Recaro

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Cuir Momo

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Ambiance pack sport

La version 1,8l TS se révèle après les premiers essais de la presse, le modèle le plus polyvalent en essence avec une puissance moteur, une souplesse et des reprises du niveau du 2,0l TS mais pour une consommation moindre, au niveau du 1,6l. En diesel, le 1,9l JTD est jugé un peu trop bruyant mais très économe en carburant alors que la mélodie du 5 cylindres du 2,4l JTD fait sensation bien qu’il fonctionne au gasoil.

La gamme :
1.6 TS 16v : 120 ch, 1598 cm², 144 Nm de couple à 4500 t/m, 200 km/h, 0 à 100 en 10,5s
1.8 TS 16v : 144 ch, 1747 cm², 169 Nm de couple à 3500 t/m, 210 km/h, 0 à 100 en 9,3s
2.0 TS 16v : 154 ch, 1970 cm², 187 Nm de couple à 4000 t/m, 214 km/h, 0 à 100 en 8,8s
2.5l v6 24s : 190 ch, 2492 cm², 218 Nm de couple à 5000 t/m, 230 km/h, 0 à 100 en 7,3s
1.9 JTD : 105 ch, 1910 cm², 255 Nm de couple à 2000 t/m, 188 km/h, 0 à 100 en 11,5s
2 4 JTD : 136 ch, 2387 cm², 310 Nm de couple à 2000 t/m, 203 km/h, 0 à 100 en 9,5s

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1.8 TS

Le succès est immédiatement au rendez vous et fait rare pour une Alfa, elle tient très bien la côte sur le marché de l’occasion où elle se revend plutôt bien quelque soit la version. La police italienne va en faire sa monture préférée pendant des années. La 156 va complètement dynamiser la marque qui devenait moribonde avec une véritable révolution. Présentation et finition des modèles jusque là en retrait par rapport à la concurrence vont devenir plus attractives. Si les ventes en Europe d’Alfa s’élevaient à 117 500 exemplaires par an avant le lancement de la 156, en 2001ce seront plus de 202 100 Alfa qui seront vendues (+72%) dont la très grande majorité de 156. Rien que sur les 4 premiers mois de commercialisation, ce ne sont pas moins de 90 000 bons de commandes qui sont signés rien que pour ce modèle, soit pratiquement la production totale de l’année précédente de toute la gamme.

En 1998, l’Alfa 156 gagne le très convoité titre de voiture de l’année en Europe. Elle gagnera ce même prix en 1999 en Afrique du sud. Au total, ce seront plus de 35 prix internationaux dans de nombreux domaines (motorisation et design) qui seront remportés durant la carrière de la 156 à travers le monde. La technologie common rail remporte sera mise à l’honneur à travers l’Europe (Allemagne, Grande Bretagne, France). Les prix du design se multiplient aussi un peu partout (Belgique, France,…) dont le prix de la plus belle voiture du monde en Italie.

En 1999, pour la fin de l’année, c’est une nouvelle version de la 2,0l TS qui est proposée avec un robot contrôlant l’embrayage. Cette nouvelle transmission nommée Selespeed, permet de changer les rapports grâce à des boutons au volant ou bien avec le levier de vitesse qui se transforme en joystick. Cette boite conserve donc ses 5 rapports à l’identique de la version manuelle et se contrôle aussi bien manuellement qu’automatiquement, au choix du conducteur. Un rappel de la vitesse enclenchée est affiché au tableau de bord tout comme le mode de passage des rapports (city ou manuel). La Selespeed est disponible avec de nouvelles jantes 16 pouces spécifique à ce modèle en série mais il est possible de les commander en option.

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Selespeed

Au même moment, le v6 peut recevoir une option boite automatique baptisée Q-system. C’est une boite automatique à 4 rapports qui utilise 3 modes : sport, hiver et city. Il est possible d’utiliser de façon séquentielle les 4 rapports de la boite avec un levier de vitesses au plancher disposant d’une grille classique en H ou bien en mode automatique avec les classiques fonctions D N PR. Le mode sport permet de passer les vitesses à un régime plus élevé alors que le mode hiver démarre en douceur en seconde. Quant au mode city, il permet d’utiliser ou non le mode séquentiel manuel ou tout automatique.

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Q-system

Pour l’an 2000 au salon de Genève de Mars, une nouvelle carrosserie fait son apparition. Un break nommé SW pour SportWagon intègre la gamme avec les mêmes finitions et motorisations que la berline, v6 compris. On peut donc choisir sa 156 comme on le souhaite sans limite. Cinquante kilos supplémentaires viennent s’ajouter à la berline pour créer ce break à la ligne fuyante.
Tout comme pour la berline, le break bénéficie d’un design étudié pour valoriser la ligne plutôt que le volume de chargement. D’ailleurs le volume de coffre utilisable sur le break est légèrement plus faible que sur la berline (360 l, soit 15 de moins que la berline). Ces breaks moins utilitaires et plus soucieux de leur apparence vont devenir des classiques de l’automobile : le break de style face au break de déménageur. Toute la partie arrière est inédite, excepté les feux qui sont repris de la berline. L’ouverture de la malle est donc relativement étroite mais se fait en s’articulant assez loin sur le toit comme sur l’Alfa 145.
Depuis l’arrêt de la production de l’Alfa 33, il n’y avait plus eu de véritable break familial dans la gamme, une denrée déjà rare chez le constructeur. Cette nouvelle carrosserie est donc une vraie surprise qui va très largement dynamiser les ventes et relancer la carrière de la 156 qui était pourtant déjà excellente.
Ce break élimine surtout le gros point noir de la berline : la banquette est enfin rabattable et l’accès aux bagages est simplifié donnant une modularité encore inconnue sur ce modèle.
La SW va très vite connaître le même succès, voire même plus car certaines versions break compterons pour la moitié des ventes de 156 alors qu’on peut estimer à 20/25% la part des breaks chez la concurrence à cette époque.

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Avec l’année 2001 arrivent les premières modifications au niveau des motorisations avec l’arrivée des nomes Euro 3. Tous les moteurs sont reconduits et subissent des changements relativement légers. En règle générale, les moteurs essence vont perdre un peu de leur brio alors que les diesel vont au contraire se renforcer en terme de performance tout en abaissant leur consommation avec un couple disponible 200 tours plus bas.

1.6 TS 16v : 122 ch, 1598 cm², 144 Nm de couple à 4500 t/m, 200 km/h, 0 à 100 en 11,0s
1.8 TS 16v : 140 ch, 1747 cm², 169 Nm de couple à 3900 t/m, 208 km/h, 0 à 100 en 9,4s
2.0 TS 16v : 150 ch, 1970 cm², 187 Nm de couple à 4000 t/m, 214 km/h, 0 à 100 en 8,8s
2.5l v6 24s : 192 ch, 2492 cm², 222 Nm de couple à 5000 t/m, 230 km/h, 0 à 100 en 7,3s
1.9 JTD : 110 ch, 1910 cm², 275 Nm de couple à 1800 t/m, 191 km/h, 0 à 100 en 11,3s
2 4 JTD : 140 ch, 2387 cm², 304 Nm de couple à 1800 t/m, 205 km/h, 0 à 100 en 9,4s
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La série 2 : 2002
Comme c’est devenu l’habitude chez Alfa depuis quelques années, un léger changement de style intervient avec des retouches subtiles à l’extérieur mais plus importante à l’intérieur après quelques années de commercialisation.
A partir de 2002, on note un changement dans la monte standard des pneus qui passent du 15 au 16 pouces avec un dessin de jante qui change complètement. Les rétroviseurs extérieurs et les baguettes de protection sur les pare chocs sont dorénavant ton carrosserie au lieu de noir mat. En option, les feux au Xénon sont proposés.
Le confort est aussi revu à la hausse avec un nouveau système de climatisation à commandes séparées. On trouve aussi au rayon des options un capteur de pluie et un régulateur de vitesse qui se généralise sur les versions les mieux équipées.

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A l’intérieur les retouches sont plus nombreuses. Les sièges avant peuvent recevoir des airbags. Le volant change de style et intègre les fonctions principales de l’autoradio. La partie centrale de la planche de bord est complètement revue en une couleur unie chromée avec un léger replacement des différents éléments. Toutefois, les 3 manomètres sont toujours face au conducteur. Les aérateurs au dessus de la planche de bord sont à présent complétés en série par un ordinateur de bord sur tous les modèles et tous les modèles ont une illumination des instruments de couleur rouge contre verte avant (ou orange avec le pack sport).

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Les dénominations des finitions changent : fini les modèles base et luxe, bonjour les versions Impression et Distinctive. Les différents packs sont abandonnés.
Les Distinctive intègrent une partie de l’ancien pack sport (uniquement les modifications châssis).
Une option Connect Nav (GPS) est disponible. Une sono signée Bose à 9 HP est en série sur les modèles Distinctive. Le volant est réglable en hauteur et en profondeur sur tous les modèles.

Une nouvelle évolution des motorisations est aussi proposée alors que la précédente n’a pas encore 2 ans. Les 1600 et 1800 sont inchangés. Le 2,0l TS passe à l’injection directe et devient 2,0l JTS pour 165 ch. Son couple plus important et surtout disponible bien plus bas rend cette nouvelle version bien plus intéressante et plus performante comparée à la 1,8l TS dont le 2,0l TS était très (trop) proche en terme de performances pour une consommation plus importante. Alfa annonce une économie de 10% en termes de consommation de carburant.
Coté Diesel, on améliore aussi encore une fois le rendement. Le 1,9 JTD gagne 5ch contre 10 pour le 2,4l JTD.

Pour la sécurité, le contrôle de stabilité (VDC) et le contrôle de traction (ASR) sont offerts sur tous les modèles alors que le nombre d’airbag disponibles (selon les modèles) s’accroit (rideaux et dans les sièges avant en plus sur les Distinctive).

La boite Selespeed est toujours proposée sur le 2,0l mais avec le changement de volant. Les boutons font place à des palettes et le joystick change légèrement. La première version de la transmission Selespeed a rencontrée un succès assez intéressant mais qui sera très vite stoppé à cause de problèmes de fiabilité, le robot d’embrayage tombant facilement en panne après 100 000 km. C’est une version améliorée qui est proposée mais le mal est déjà fait et cette option sera de moins en moins demandée.

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Nouveau volant à palettes et nouveau levier pour la Selespeed

Ce renouvellement de la gamme intervient alors qu’une rumeur se répend sur le net, annonçant une 157 pour remplacer la 156 dès 2004. Diverses propositions circulent alors que les premiers prototypes ne seront surpris qu’à la fin de l’été 2004 (seulement).

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Toujours en 2002, apparaît dans la gamme une version sportive (la v6 étant plutôt une finition luxueuse) se nommant GTA. Le v6 maison est glissé sous le capot dans une nouvelle version : 3,2l au lieu de 3,0l pour sa version la plus puissante jusque là. Les 250 ch sur les roues avant en font la traction la plus puissante à cette époque. La direction est plus directe, les suspensions sont abaissées et raffermies et sont totalement spécifiques à ce modèle. Elle affiche 91 kg de plus qu’une 156 v6.
Sa présentation officielle intervient lors du Salon de Francfort 2001 mais il est impossible d’en voir l’intérieur (vitres teintées noires opaque) car il est celui du futur restylage de 2002

L’idée est d’avoir une voiture sportive pour un usage de tous les jours. Si les performances doivent être là et bien là, il faut aussi qu’elles soient utilisables au quotidien. De cette phylosophie découle la carrosserie break aussi proposée sur ce modèle qui fonctionne déjà très bien chez certains concurrents. Elle représentera 45 % des ventes de 156 GTA
La GTA se présente avec un kit carrosserie impressionnant : jantes (2 modèles au choix) de 17 pouces, bas de caisse spécifiques, pares choc avant et arrière complètement revu avec des entrées et des extracteurs d’air.
L’intérieur se pare de panneaux de portes habillés différemment, de sièges cuir spécifiques plus sportifs et plus fermes avec un bi colorisme selon la teinte de la carrosserie. L’accoudoir avant disparaît et les appuis têtes sont intégrés, le ciel de toit est noir.
La boite de vitesse manuelle à 6 rapports est de série mais en option, l’embrayage robotisée (Selespeed) avec cette même boite à 6 rapports est proposée.
La première GTA a été vendue aux enchères sur le net durant le salon de Francfort pour 48 6911,26 €… reversés à une œuvre de charité.

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La gamme à partir de 2002 ressemble donc à ceci :
1.6 TS 16v : 122 ch, 1598 cm², 144 Nm de couple à 4500 t/m, 200 km/h, 0 à 100 en 11,0s
1.8 TS 16v : 140 ch, 1747 cm², 169 Nm de couple à 3900 t/m, 208 km/h, 0 à 100 en 9,4s
2.0 JTS 16v : 165 ch, 1970 cm², 206 Nm de couple à 3250 t/m, 220 km/h, 0 à 100 en 8,2s
2.5l v6 24s : 190 ch, 2492 cm², 222 Nm de couple à 5000 t/m, 230 km/h, 0 à 100 en 7,3s
3,2l v6 24v GTA : 250 ch, 3179 cm², 300 Nm de couple à 4800 t/m, 250 km/h, 0 à 100 en 6,3s
1.9 JTD : 115 ch, 1910 cm², 275 Nm de couple à 2000 t/m, 195 km/h, 0 à 100 en 10,7s
2 4 JTD : 140 ch, 2387 cm², 305 Nm de couple à 2000 t/m, 211 km/h, 0 à 100 en 9,2s

Très vite, Novitec propose tout un lot d’accessoires à monter sur sa 156 GTA dont un kit turbo pour atteindre les 348 ch (vitesse max de 270 km/h, 0à 100 en 5,3s), jantes en 18 pouces, amortisseurs Blistein ajustables, barre anti roulis avant et arrière, freinage revu, rétroviseurs et grille de pare choc en carbone, échappement duplex, autoradio GPS, protection inférieure du moteur…

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Il est à noter qu’à partir de 2002 et pour 2 ans, la production des 156 pour le continent asiatique sera assurée par une usine en Thaïlande appartenant à GM à Rayong.

Fin 2002 au salon de Bologne, une version encore plus radicale de la 156 est présentée : la 156 GTAm. La base est une 156 GTA dont la cylindrée à été revue à 3,5l (3548 cc) au lieu de 3,2l. Les 300 ch sont atteint. Des jantes de 19 pouces masquant de nouveaux freins Brembo de 330mm et un différentiel autobloquant complète l’équipement technique. Ce modèle ne sera pas mis en production mais elle va inspirer de nombreux préparateurs qui commercialiseront plusieurs kits pour améliorer les performances des GTA. Seul le nouveau système de freinage sera repris sur les GTA de série en remplacement du kit de 305mm qui a une forte tendance à voiler les disques en usage sportif. Cette modification pourra être montée à postériori sur les GTA en concession.

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La série 3 : 2003 – 2006 :
Pour fin juin 2003 un profond restylage de la carrosserie est proposé au public. C’est Giugiaro qui signe la nouvelle robe qui ne change pas profondément la personnalité de la 156 mais la modernise. La face avant reçoit de nouveaux optiques avec un pare-choc plus lisse (sans bourrelets de protection) qui intègre la nouvelle calandre du cœur sportif qui descend plus généreusement et s’ouvre plus largement.
A l’arrière, les retouches ne sautent pas aux yeux et pourtant les feux arrière sont toujours en bandeau mais différents puisque les pointes intérieures sont à présent inversées. Le pare choc arrière est lui aussi lissé.
Les jantes de 17 pouces sont disponibles.

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A l’intérieur, les retouches sont plus discrètes. Les changements pour l’année 2002 sont repris mais avec de subtiles retouches. Le volant a un insert chromé plus grand.
Une nouvelle finition nommée Selective qui se place tout en haut de la gamme apparaît.

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Ambiance bois

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Ambiance chrome

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Selespeed

De son coté, la GTA est toujours au catalogue et poursuis sa carrière mais sans connaître le restylage carrosserie façon Giugiaro. Feux avant et arrière, pare chocs et petits détails restent similaires à son début de carrière en 2002. Par contre, son intérieur reçoit les petites retouches du restylage dont le volant du reste de la gamme.

Coté motorisation, de nouvelles évolutions apparaissent. Coté essence, pas de changement, les 1,6, 1,8, et 2,0l sont toujours au catalogue, ce dernier étant toujours commercialisé avec la boite Selespeed en option. Au niveau des diesels, les 2 moteurs vont connaitre une évolution en devenant des JTDm pour multi injection (Multijet). La pompe haute pression peut délivrer jusque 1400 bars avec 5 injections par cycle. Les valeurs de couple et de puissance sont en large augmentation avec toujours une consommation parfaitement maitrisée, les JTD ayant déjà prouvés à la concurrence leur frugalité. Les culasses passent à 4 soupapes par cylindres. Le 1,9l développe à présent 140 ch au lieu de 115 (le rendant alors aussi puissant et souple que le 2,4l jusque là) alors que le 2,4l bondit de 150 à 175 ch. Le 1,9l JTD 115ch reste toutefois au catalogue comme ticket d’entrée avec sa culasse à 8 soupapes.

La nouvelle gamme pour 2003 est ainsi faite :
1.6 TS 16v : 122 ch, 1598 cm², 144 Nm de couple à 4500 t/m, 200 km/h, 0 à 100 en 11,0s
1.8 TS 16v : 140 ch, 1747 cm², 169 Nm de couple à 3900 t/m, 208 km/h, 0 à 100 en 9,4s
2.0 JTS 16v : 165 ch, 1970 cm², 206 Nm de couple à 3250 t/m, 220 km/h, 0 à 100 en 8,2s
2.5l v6 24s : 190 ch, 2492 cm², 222 Nm de couple à 5000 t/m, 230 km/h, 0 à 100 en 7,3s
3,2l v6 24v GTA : 250 ch, 3179 cm², 300 Nm de couple à 4800 t/m, 250 km/h, 0 à 100 en 6,3s
1.9 JTD : 115 ch, 1910 cm², 275 Nm de couple à 2000 t/m, 195 km/h, 0 à 100 en 10,7s
1.9 JTDm : 140 ch, 1910 cm², 305 Nm de couple à 2000 t/m, 192 km/h, 0 à 100 en 10,7s
2 4 JTDm : 175 ch, 2387 cm², 385 Nm de couple à 2000 t/m, 225 km/h, 0 à 100 en 8,3s

Une nouvelle finition nommée TI (Turismo Internazionale) résolument sportive apparaît sans changement coté motorisation par rapport au reste de la gamme, la GTA se chargeant toujours d’assurer ce rôle. Elle se base sur la finition Distinctive mais y apporte en plus des sigles TI, des jantes 17 pouces au dessin spécifique, un intérieur cuir avec un nouveau dessin des sièges qui fait penser à ceux du pack sport de la première série avec intérieur Recaro, des surpiqures rouges sur les sièges le volant et pommeau du levier de vitesses, seuil de portes signés TI et ciel de toit noir comme la GTA. On peut commander cette finition avec les 2,0l JTS, 1,9l JTDm et 2,4l JTDm, en berline ou en break. Le succès est immédiat.

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Pour 2004, le récent 1,9l JTDm passe de 140 à 150 ch mais pour un couple inchangé.
1.9 JTDm : 150 ch, 1910 cm², 305 Nm de couple à 2000 t/m, 212 km/h, 0 à 100 en 9,1s

Toujours en 2004, une nouvelle version surfant sur la vague des breaks surélevés et baroudeurs apparaît. La 156 Q4 Crosswagon donne la réplique aux Volvo et Audi avec attributs et faux air de 4x4 (protection noir mat, châssis avec débattement plus important) et 4 roues motrices permanentes. Cette version est aussi déclinée en simple break surélevé sans appendices extérieurs et nommé Sportwagon Q4. Ces 2 modèles sont équipés en série d’un seul et même moteur : la nouvelle version du 1,9l JTDm avec ses 150 ch. Les chiffres de performance sont sensiblement les mêmes que la version à 2 roues motrices. La vitesse maxi n’est plus que de 192 km/h au lieu de 212 et le 0 à 100 est couru en 10,5s au lieu de 9,1.

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Sportwagon Q4

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Crosswagon Q4

Ces modèles se basent sur les finitions Progression et Distinctive. Les jantes sont spécifiques à ces modèles et chaussent des pneus Pirelli Pzero en 17 pouces. La garde au sol est supérieure de 6,7 cm et le poids total augmente de 200 kg. Le volume du coffre n’est pas amputé malgré la présence de la transmission sur le train arrière et laisse ainsi un niveau de chargement égal à la version à 2 roues motrices. Les suspensions arrières sont revues afin d’offrir un maximum de confort tout en intégrant le nouveau train arrière propulseur et une barre anti roulis plus importante. Le train avant voit se réglages changer.
Les capacités de franchissement sont honorables et le comportement en tous chemins est parfaitement adapté.

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Le systeme Q4 (quadrifoglio 4) est une transmission intégrale permanente qui se compose de 3 différentiels (controle électronique) avec distribution du couple en priorité vers l’arrrière (58%) et peut aller jusque 80% en cas de forte accélération, ce qui fait dire à la presse automobile spécilisée que c’est pratiqument la dernière propulsion produite chez Alfa. La boite manuelle 6 vitesses est de série.

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System Q4

Enfin encore en 2004, Autodelta, la branche préparation du constructeur propose sous forme de kits, diverses améliorations à apporter à sa 156 GTA dont 2 kits principaux baptisés GTA AM et GTA Super AM.
Une partie du kit consisté à modifier sa 156 GTA qui a encore le style des toutes premières 156 en lui donnant la face avant restylée façon Giugiaro mais traité aux hormones. A coté de la GTA de série, ce kit modernise la ligne mais la dynamise presque à outrance. La partie arrière intègre un léger spoiler sur le coffre, 4 sorties d’échappement, mais surtout des ailes arrière plus proéminentes dont le gonflement se poursuit sur les portes. A noter, les répétiteurs latéraux deviennent ronds.

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Au niveau motorisation, le 3,2l est revu et corrigé pour tirer 328ch contre 250 pour la GTA de série. Ceci est possible grâce à la nouvelle cylindrée du bloc qui passe à 3,7l (3750 cm²). La vitesse maxi est annoncée pour 280 km/h. Et si le kit GTA AM ne vous convient pas, le kit GTA Super AM ajoute à ce nouveau bloc un compresseur Rotrex avec 400ch sous le capot avant et aux roues avant seules.

A la fin de l’année 2005, la berline 156 tire sa révérence, laissant la place à la toute nouvelle 159 alors que les breaks Crosswagon Q4 continueront à être commercialisés jusqu’en 2006. Ce seront plus de 680 000 exemplaires d’Alfa 156 qui auront été produits de 1997 à 2006… un succès colossale pour la marque de Milan don’t l’image a été complètement changée et relancée.

Les chiffres de production des GTA :
2625 156 GTA berline à boite manuelle et 348 avec boite Selespeed.
1174 156 GTA SW à boite manuelle et 504 avec boite Selespeed.

La 156 en compétition :
Suivant une grande et longue tradition (qui va disparaître après elle !), la 156 est engagée en compétition dans divers championnats et glaner quelques titres. Dans les paddocks, la 155 Ti tire sa révérence et laisse place à la 156 dans différentes versions selon les années et les compétitions.

La base est une 156 4 cylindres 2,0l maison mais sont la course est de 86mm au lieu de 91mm et l’allésage passe de 83 à 86mm. La boite de vitesse est à 6 rapports séquentiels. Le carbone est massivement utilisé d’où un poids de 975 kg. Elle succède directement à la 155 D2. Ce championnat réclame une auto provenant de la série et modifiée pour la compétition. Le choix s’est directement porté sur la version 2,0l TS, la plus à même de se rapprocher des standards déjà en place dans ce championnat pour viser la victoire. Le moteur a été sauvagement revu : piston allégés, vilebrequin rééquilibré, système d’alimentation et électronique revu complètement. Le moteur est repositionné sous le capot plus bas et incliné de 15°, associé à un autobloquant.
La 156 D2 jusqu’en 2001 fourni une puissance de 306 ch à 8500 t/m (régime max autorisée). Les suspensions font appel à des Koni réglables, les freins sont à disques de 380 mm à l’avant et 256 à l’arrière avec des étriers Brembo à 2 pistons. Les pneus sont en 19 pouces fournis par Michelin sur des jantes OZ.
L’intérieur est dépouillé à l’extrême avec un siège conducteur légèrement décalé vers le centre de l’habitacle.

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L’engagement en 1998 se fait dans le championnat de super tourisme italien par l’équipe Nordauto avec 2 pilotes expérimentés : Fabrice Giovanardi et Nicola Larini qui a déjà gagné ce championnat en 1992 au volant de la 155 GTA. Les résultats sont immédiatement excellents puisque Giovanardi devient champion alors que son équipier termine 3ème. Les titres constructeurs et pilotes sont remportés dès la première année d’exploitation de la 156.

L’année 1999 est beaucoup moins faste. Après le retrait d’Audi, BMW domine facilement les débats au début de la saison alors que les pilotes Alfa cherchent encore leur première victoire. S’en suit une remontée des 2 Alfa au classement pour combler un retard accumulé lors des premières courses. Au final, Giovanardi remporte pour la seconde fois consécutive le championnat, Larini terminant 4ème.

A partir de 2000 nait en Europe l’ETCC, championnat européen de voiture de tourisme au moment où les championnats italien et allemand ferment. Honda, Alfa, BMW, Audi et Opel s’engagent immédiatement. Les mêmes pilotes sont reconduits coté Alfa avec un succès égal malgré une lutte acharnée avec Honda, le petit nouveau en super tourisme cette année là. Le titre constructeur est acquis et le titre pilote revient à Giovanardi (encore une fois).

Pour 2001, le règlement change sous l’impulsion de la FIA, imposant de nouvelles règlementations concernant l’ordre dans les départs (inversion de grille) afin d’augmenter le spectacle. Si le règlement change, les résultats sont les mêmes : Alfa remporte le titre constructeur et Giovanardi celui des pilote (Larini finissant second cette année).

En 2002, le règlement change à nouveau. Fini les règles établies sur la base du défunt championnat D2 et place au super 2000 qui permet d’abaisser les couts et les frais d’engagement des constructeurs. On note par exemple que les boites ne peuvent plus être séquentielles, que le régime maxi est limité, que les roues passent en 17 pouces et les modifications aérodynamiques sont très encadrées. Avec ces nouvelles règles, les moteurs ne fournissent plus que 270 ch.
Une nouvelle auto est donc développée : la 156 GTA est le fruit de la collaboration entre Nordauto et N.Technology.
Sur les 18 courses que compte la saison, 12 sont remportées par Giovanardi qui remporte donc un nouveau championnat pilote. Après 6 titres d’affilé, pilote Alfa depuis 1994, il change d’équipe à la fin de cette année.
Larini termine 3ème assurant au constructeur un nouveau titre.

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A partir de 2003, un autre nom mythique fait son retour en compétition ; Autodelta. C’est en effet le nouveau nom officiel de l’écurie Alfa Roméo. Giovanardi est remplacé par Gabriele Tarquini alors que Larini reste fidèle au poste. La saison est palpitante (encore une fois) avec les titres qui se jouent sur la dernière course. Si le règlement autorise 6 voitures officielles engagées, Alfa se contente de 3 autos seulement.
Le titre Pilote revient à Tarquini avec un seul et unique point d’avance, Larini finissant 4ème.

Après une saison décevante en 2003 (9ème seulement), Giovanardi fait son retour en 2004 au sein de l’écurie Alfa. Tarquini, champion en titre et un petit nouveau, le brésilien Auguste Farfus Jr (champion de F3000 en 2003) ajoute un 3ème pilote à l’équipe. Aucun titre cette année pour Alfa, une première pour la 156 (Gabriele Tarquini : 3ème, Fabrice Giovanardi : 5ème, Auguste Farfus : 6ème) alors que le titre constructeur est loupé de peu face à BMW.

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L’ETCC devient à partir de 2005 le WTTC et passe d’un statut européen à mondial sous l’égide de la FIA. Les équipes engagées sont Peugeot, Ford, Seat, Alfa, BMW, Ford, Honda et Chevrolet. Les pilotes pour cette année sont Andrea Couto, Fabrice Giovanardi et Auguste Farfus Jr. La puissance moteur passe à 275 ch et les boites séquentielles sont autorisées.
Tout au long de l’année, le titre est à la portée d’Alfa mais ne sera pas gagné. BMW remporte la mise une fois de plus pour les constructeurs, alors que les pilotes Alfa terminent aux places d’honneur (3ème et 4ème). L’auto accuse le poids des ans face à une concurrence qui est bien plus jeune avec une conception de l’auto qui ne remonte pas à … 8 ans.

C’est la dernière année d’engagement officiel de l’Alfa 156 mais de nombreuses équipes privées se chargeront d’utiliser cette formidable machine à gagner dans de nombreux autres championnats jusque 2009. La 156 a gagnée pratiquement 1 course sur 2 entre 1998 et 2005. Au total, 2 titres du championnat italien et 4 du championnat européen dont le doublé titre constructeur et pilote en 2001, 2002 et 2003 auront été acquis.
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La série 2 : 2002
Comme c’est devenu l’habitude chez Alfa depuis quelques années, un léger changement de style intervient avec des retouches subtiles à l’extérieur mais plus importante à l’intérieur après quelques années de commercialisation.
A partir de 2002, on note un changement dans la monte standard des pneus qui passent du 15 au 16 pouces avec un dessin de jante qui change complètement. Les rétroviseurs extérieurs et les baguettes de protection sur les pare chocs sont dorénavant ton carrosserie au lieu de noir mat. En option, les feux au Xénon sont proposés.
Le confort est aussi revu à la hausse avec un nouveau système de climatisation à commandes séparées. On trouve aussi au rayon des options un capteur de pluie et un régulateur de vitesse qui se généralise sur les versions les mieux équipées.

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A l’intérieur les retouches sont plus nombreuses. Les sièges avant peuvent recevoir des airbags. Le volant change de style et intègre les fonctions principales de l’autoradio. La partie centrale de la planche de bord est complètement revue en une couleur unie chromée avec un léger replacement des différents éléments. Toutefois, les 3 manomètres sont toujours face au conducteur. Les aérateurs au dessus de la planche de bord sont à présent complétés en série par un ordinateur de bord sur tous les modèles et tous les modèles ont une illumination des instruments de couleur rouge contre verte avant (ou orange avec le pack sport).

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Les dénominations des finitions changent : fini les modèles base et luxe, bonjour les versions Impression et Distinctive. Les différents packs sont abandonnés.
Les Distinctive intègrent une partie de l’ancien pack sport (uniquement les modifications châssis).
Une option Connect Nav (GPS) est disponible. Une sono signée Bose à 9 HP est en série sur les modèles Distinctive. Le volant est réglable en hauteur et en profondeur sur tous les modèles.

Une nouvelle évolution des motorisations est aussi proposée alors que la précédente n’a pas encore 2 ans. Les 1600 et 1800 sont inchangés. Le 2,0l TS passe à l’injection directe et devient 2,0l JTS pour 165 ch. Son couple plus important et surtout disponible bien plus bas rend cette nouvelle version bien plus intéressante et plus performante comparée à la 1,8l TS dont le 2,0l TS était très (trop) proche en terme de performances pour une consommation plus importante. Alfa annonce une économie de 10% en termes de consommation de carburant.
Coté Diesel, on améliore aussi encore une fois le rendement. Le 1,9 JTD gagne 5ch contre 10 pour le 2,4l JTD.

Pour la sécurité, le contrôle de stabilité (VDC) et le contrôle de traction (ASR) sont offerts sur tous les modèles alors que le nombre d’airbag disponibles (selon les modèles) s’accroit (rideaux et dans les sièges avant en plus sur les Distinctive).

La boite Selespeed est toujours proposée sur le 2,0l mais avec le changement de volant. Les boutons font place à des palettes et le joystick change légèrement. La première version de la transmission Selespeed a rencontrée un succès assez intéressant mais qui sera très vite stoppé à cause de problèmes de fiabilité, le robot d’embrayage tombant facilement en panne après 100 000 km. C’est une version améliorée qui est proposée mais le mal est déjà fait et cette option sera de moins en moins demandée.

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Nouveau volant à palettes et nouveau levier pour la Selespeed

Ce renouvellement de la gamme intervient alors qu’une rumeur se répend sur le net, annonçant une 157 pour remplacer la 156 dès 2004. Diverses propositions circulent alors que les premiers prototypes ne seront surpris qu’à la fin de l’été 2004 (seulement).

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Toujours en 2002, apparaît dans la gamme une version sportive (la v6 étant plutôt une finition luxueuse) se nommant GTA. Le v6 maison est glissé sous le capot dans une nouvelle version : 3,2l au lieu de 3,0l pour sa version la plus puissante jusque là. Les 250 ch sur les roues avant en font la traction la plus puissante à cette époque. La direction est plus directe, les suspensions sont abaissées et raffermies et sont totalement spécifiques à ce modèle. Elle affiche 91 kg de plus qu’une 156 v6.
Sa présentation officielle intervient lors du Salon de Francfort 2001 mais il est impossible d’en voir l’intérieur (vitres teintées noires opaque) car il est celui du futur restylage de 2002

L’idée est d’avoir une voiture sportive pour un usage de tous les jours. Si les performances doivent être là et bien là, il faut aussi qu’elles soient utilisables au quotidien. De cette phylosophie découle la carrosserie break aussi proposée sur ce modèle qui fonctionne déjà très bien chez certains concurrents. Elle représentera 45 % des ventes de 156 GTA
La GTA se présente avec un kit carrosserie impressionnant : jantes (2 modèles au choix) de 17 pouces, bas de caisse spécifiques, pares choc avant et arrière complètement revu avec des entrées et des extracteurs d’air.
L’intérieur se pare de panneaux de portes habillés différemment, de sièges cuir spécifiques plus sportifs et plus fermes avec un bi colorisme selon la teinte de la carrosserie. L’accoudoir avant disparaît et les appuis têtes sont intégrés, le ciel de toit est noir.
La boite de vitesse manuelle à 6 rapports est de série mais en option, l’embrayage robotisée (Selespeed) avec cette même boite à 6 rapports est proposée.
La première GTA a été vendue aux enchères sur le net durant le salon de Francfort pour 48 6911,26 €… reversés à une œuvre de charité.

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La gamme à partir de 2002 ressemble donc à ceci :
1.6 TS 16v : 122 ch, 1598 cm², 144 Nm de couple à 4500 t/m, 200 km/h, 0 à 100 en 11,0s
1.8 TS 16v : 140 ch, 1747 cm², 169 Nm de couple à 3900 t/m, 208 km/h, 0 à 100 en 9,4s
2.0 JTS 16v : 165 ch, 1970 cm², 206 Nm de couple à 3250 t/m, 220 km/h, 0 à 100 en 8,2s
2.5l v6 24s : 190 ch, 2492 cm², 222 Nm de couple à 5000 t/m, 230 km/h, 0 à 100 en 7,3s
3,2l v6 24v GTA : 250 ch, 3179 cm², 300 Nm de couple à 4800 t/m, 250 km/h, 0 à 100 en 6,3s
1.9 JTD : 115 ch, 1910 cm², 275 Nm de couple à 2000 t/m, 195 km/h, 0 à 100 en 10,7s
2 4 JTD : 140 ch, 2387 cm², 305 Nm de couple à 2000 t/m, 211 km/h, 0 à 100 en 9,2s

Très vite, Novitec propose tout un lot d’accessoires à monter sur sa 156 GTA dont un kit turbo pour atteindre les 348 ch (vitesse max de 270 km/h, 0à 100 en 5,3s), jantes en 18 pouces, amortisseurs Blistein ajustables, barre anti roulis avant et arrière, freinage revu, rétroviseurs et grille de pare choc en carbone, échappement duplex, autoradio GPS, protection inférieure du moteur…

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Il est à noter qu’à partir de 2002 et pour 2 ans, la production des 156 pour le continent asiatique sera assurée par une usine en Thaïlande appartenant à GM à Rayong.

Fin 2002 au salon de Bologne, une version encore plus radicale de la 156 est présentée : la 156 GTAm. La base est une 156 GTA dont la cylindrée à été revue à 3,5l (3548 cc) au lieu de 3,2l. Les 300 ch sont atteint. Des jantes de 19 pouces masquant de nouveaux freins Brembo de 330mm et un différentiel autobloquant complète l’équipement technique. Ce modèle ne sera pas mis en production mais elle va inspirer de nombreux préparateurs qui commercialiseront plusieurs kits pour améliorer les performances des GTA. Seul le nouveau système de freinage sera repris sur les GTA de série en remplacement du kit de 305mm qui a une forte tendance à voiler les disques en usage sportif. Cette modification pourra être montée à postériori sur les GTA en concession.

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La série 3 : 2003 – 2006 :
Pour fin juin 2003 un profond restylage de la carrosserie est proposé au public. C’est Giugiaro qui signe la nouvelle robe qui ne change pas profondément la personnalité de la 156 mais la modernise. La face avant reçoit de nouveaux optiques avec un pare-choc plus lisse (sans bourrelets de protection) qui intègre la nouvelle calandre du cœur sportif qui descend plus généreusement et s’ouvre plus largement.
A l’arrière, les retouches ne sautent pas aux yeux et pourtant les feux arrière sont toujours en bandeau mais différents puisque les pointes intérieures sont à présent inversées. Le pare choc arrière est lui aussi lissé.
Les jantes de 17 pouces sont disponibles.

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A l’intérieur, les retouches sont plus discrètes. Les changements pour l’année 2002 sont repris mais avec de subtiles retouches. Le volant a un insert chromé plus grand.
Une nouvelle finition nommée Selective qui se place tout en haut de la gamme apparaît.

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Ambiance bois

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Ambiance chrome

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Selespeed

De son coté, la GTA est toujours au catalogue et poursuis sa carrière mais sans connaître le restylage carrosserie façon Giugiaro. Feux avant et arrière, pare chocs et petits détails restent similaires à son début de carrière en 2002. Par contre, son intérieur reçoit les petites retouches du restylage dont le volant du reste de la gamme.

Coté motorisation, de nouvelles évolutions apparaissent. Coté essence, pas de changement, les 1,6, 1,8, et 2,0l sont toujours au catalogue, ce dernier étant toujours commercialisé avec la boite Selespeed en option. Au niveau des diesels, les 2 moteurs vont connaitre une évolution en devenant des JTDm pour multi injection (Multijet). La pompe haute pression peut délivrer jusque 1400 bars avec 5 injections par cycle. Les valeurs de couple et de puissance sont en large augmentation avec toujours une consommation parfaitement maitrisée, les JTD ayant déjà prouvés à la concurrence leur frugalité. Les culasses passent à 4 soupapes par cylindres. Le 1,9l développe à présent 140 ch au lieu de 115 (le rendant alors aussi puissant et souple que le 2,4l jusque là) alors que le 2,4l bondit de 150 à 175 ch. Le 1,9l JTD 115ch reste toutefois au catalogue comme ticket d’entrée avec sa culasse à 8 soupapes.

La nouvelle gamme pour 2003 est ainsi faite :
1.6 TS 16v : 122 ch, 1598 cm², 144 Nm de couple à 4500 t/m, 200 km/h, 0 à 100 en 11,0s
1.8 TS 16v : 140 ch, 1747 cm², 169 Nm de couple à 3900 t/m, 208 km/h, 0 à 100 en 9,4s
2.0 JTS 16v : 165 ch, 1970 cm², 206 Nm de couple à 3250 t/m, 220 km/h, 0 à 100 en 8,2s
2.5l v6 24s : 190 ch, 2492 cm², 222 Nm de couple à 5000 t/m, 230 km/h, 0 à 100 en 7,3s
3,2l v6 24v GTA : 250 ch, 3179 cm², 300 Nm de couple à 4800 t/m, 250 km/h, 0 à 100 en 6,3s
1.9 JTD : 115 ch, 1910 cm², 275 Nm de couple à 2000 t/m, 195 km/h, 0 à 100 en 10,7s
1.9 JTDm : 140 ch, 1910 cm², 305 Nm de couple à 2000 t/m, 192 km/h, 0 à 100 en 10,7s
2 4 JTDm : 175 ch, 2387 cm², 385 Nm de couple à 2000 t/m, 225 km/h, 0 à 100 en 8,3s

Une nouvelle finition nommée TI (Turismo Internazionale) résolument sportive apparaît sans changement coté motorisation par rapport au reste de la gamme, la GTA se chargeant toujours d’assurer ce rôle. Elle se base sur la finition Distinctive mais y apporte en plus des sigles TI, des jantes 17 pouces au dessin spécifique, un intérieur cuir avec un nouveau dessin des sièges qui fait penser à ceux du pack sport de la première série avec intérieur Recaro, des surpiqures rouges sur les sièges le volant et pommeau du levier de vitesses, seuil de portes signés TI et ciel de toit noir comme la GTA. On peut commander cette finition avec les 2,0l JTS, 1,9l JTDm et 2,4l JTDm, en berline ou en break. Le succès est immédiat.

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Pour 2004, le récent 1,9l JTDm passe de 140 à 150 ch mais pour un couple inchangé.
1.9 JTDm : 150 ch, 1910 cm², 305 Nm de couple à 2000 t/m, 212 km/h, 0 à 100 en 9,1s

Toujours en 2004, une nouvelle version surfant sur la vague des breaks surélevés et baroudeurs apparaît. La 156 Q4 Crosswagon donne la réplique aux Volvo et Audi avec attributs et faux air de 4x4 (protection noir mat, châssis avec débattement plus important) et 4 roues motrices permanentes. Cette version est aussi déclinée en simple break surélevé sans appendices extérieurs et nommé Sportwagon Q4. Ces 2 modèles sont équipés en série d’un seul et même moteur : la nouvelle version du 1,9l JTDm avec ses 150 ch. Les chiffres de performance sont sensiblement les mêmes que la version à 2 roues motrices. La vitesse maxi n’est plus que de 192 km/h au lieu de 212 et le 0 à 100 est couru en 10,5s au lieu de 9,1.

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Sportwagon Q4

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Crosswagon Q4

Ces modèles se basent sur les finitions Progression et Distinctive. Les jantes sont spécifiques à ces modèles et chaussent des pneus Pirelli Pzero en 17 pouces. La garde au sol est supérieure de 6,7 cm et le poids total augmente de 200 kg. Le volume du coffre n’est pas amputé malgré la présence de la transmission sur le train arrière et laisse ainsi un niveau de chargement égal à la version à 2 roues motrices. Les suspensions arrières sont revues afin d’offrir un maximum de confort tout en intégrant le nouveau train arrière propulseur et une barre anti roulis plus importante. Le train avant voit se réglages changer.
Les capacités de franchissement sont honorables et le comportement en tous chemins est parfaitement adapté.

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Le systeme Q4 (quadrifoglio 4) est une transmission intégrale permanente qui se compose de 3 différentiels (controle électronique) avec distribution du couple en priorité vers l’arrrière (58%) et peut aller jusque 80% en cas de forte accélération, ce qui fait dire à la presse automobile spécilisée que c’est pratiqument la dernière propulsion produite chez Alfa. La boite manuelle 6 vitesses est de série.

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System Q4

Enfin encore en 2004, Autodelta, la branche préparation du constructeur propose sous forme de kits, diverses améliorations à apporter à sa 156 GTA dont 2 kits principaux baptisés GTA AM et GTA Super AM.
Une partie du kit consisté à modifier sa 156 GTA qui a encore le style des toutes premières 156 en lui donnant la face avant restylée façon Giugiaro mais traité aux hormones. A coté de la GTA de série, ce kit modernise la ligne mais la dynamise presque à outrance. La partie arrière intègre un léger spoiler sur le coffre, 4 sorties d’échappement, mais surtout des ailes arrière plus proéminentes dont le gonflement se poursuit sur les portes. A noter, les répétiteurs latéraux deviennent ronds.

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Au niveau motorisation, le 3,2l est revu et corrigé pour tirer 328ch contre 250 pour la GTA de série. Ceci est possible grâce à la nouvelle cylindrée du bloc qui passe à 3,7l (3750 cm²). La vitesse maxi est annoncée pour 280 km/h. Et si le kit GTA AM ne vous convient pas, le kit GTA Super AM ajoute à ce nouveau bloc un compresseur Rotrex avec 400ch sous le capot avant et aux roues avant seules.

A la fin de l’année 2005, la berline 156 tire sa révérence, laissant la place à la toute nouvelle 159 alors que les breaks Crosswagon Q4 continueront à être commercialisés jusqu’en 2006. Ce seront plus de 680 000 exemplaires d’Alfa 156 qui auront été produits de 1997 à 2006… un succès colossale pour la marque de Milan don’t l’image a été complètement changée et relancée.

Les chiffres de production des GTA :
2625 156 GTA berline à boite manuelle et 348 avec boite Selespeed.
1174 156 GTA SW à boite manuelle et 504 avec boite Selespeed.
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La 156 en compétition :
Suivant une grande et longue tradition (qui va disparaître après elle !), la 156 est engagée en compétition dans divers championnats et glaner quelques titres. Dans les paddocks, la 155 Ti tire sa révérence et laisse place à la 156 dans différentes versions selon les années et les compétitions.

La base est une 156 4 cylindres 2,0l maison mais sont la course est de 86mm au lieu de 91mm et l’allésage passe de 83 à 86mm. La boite de vitesse est à 6 rapports séquentiels. Le carbone est massivement utilisé d’où un poids de 975 kg. Elle succède directement à la 155 D2. Ce championnat réclame une auto provenant de la série et modifiée pour la compétition. Le choix s’est directement porté sur la version 2,0l TS, la plus à même de se rapprocher des standards déjà en place dans ce championnat pour viser la victoire. Le moteur a été sauvagement revu : piston allégés, vilebrequin rééquilibré, système d’alimentation et électronique revu complètement. Le moteur est repositionné sous le capot plus bas et incliné de 15°, associé à un autobloquant.
La 156 D2 jusqu’en 2001 fourni une puissance de 306 ch à 8500 t/m (régime max autorisée). Les suspensions font appel à des Koni réglables, les freins sont à disques de 380 mm à l’avant et 256 à l’arrière avec des étriers Brembo à 2 pistons. Les pneus sont en 19 pouces fournis par Michelin sur des jantes OZ.
L’intérieur est dépouillé à l’extrême avec un siège conducteur légèrement décalé vers le centre de l’habitacle.

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L’engagement en 1998 se fait dans le championnat de super tourisme italien par l’équipe Nordauto avec 2 pilotes expérimentés : Fabrice Giovanardi et Nicola Larini qui a déjà gagné ce championnat en 1992 au volant de la 155 GTA. Les résultats sont immédiatement excellents puisque Giovanardi devient champion alors que son équipier termine 3ème. Les titres constructeurs et pilotes sont remportés dès la première année d’exploitation de la 156.

L’année 1999 est beaucoup moins faste. Après le retrait d’Audi, BMW domine facilement les débats au début de la saison alors que les pilotes Alfa cherchent encore leur première victoire. S’en suit une remontée des 2 Alfa au classement pour combler un retard accumulé lors des premières courses. Au final, Giovanardi remporte pour la seconde fois consécutive le championnat, Larini terminant 4ème.

A partir de 2000 nait en Europe l’ETCC, championnat européen de voiture de tourisme au moment où les championnats italien et allemand ferment. Honda, Alfa, BMW, Audi et Opel s’engagent immédiatement. Les mêmes pilotes sont reconduits coté Alfa avec un succès égal malgré une lutte acharnée avec Honda, le petit nouveau en super tourisme cette année là. Le titre constructeur est acquis et le titre pilote revient à Giovanardi (encore une fois).

Pour 2001, le règlement change sous l’impulsion de la FIA, imposant de nouvelles règlementations concernant l’ordre dans les départs (inversion de grille) afin d’augmenter le spectacle. Si le règlement change, les résultats sont les mêmes : Alfa remporte le titre constructeur et Giovanardi celui des pilote (Larini finissant second cette année).

En 2002, le règlement change à nouveau. Fini les règles établies sur la base du défunt championnat D2 et place au super 2000 qui permet d’abaisser les couts et les frais d’engagement des constructeurs. On note par exemple que les boites ne peuvent plus être séquentielles, que le régime maxi est limité, que les roues passent en 17 pouces et les modifications aérodynamiques sont très encadrées. Avec ces nouvelles règles, les moteurs ne fournissent plus que 270 ch.
Une nouvelle auto est donc développée : la 156 GTA est le fruit de la collaboration entre Nordauto et N.Technology.
Sur les 18 courses que compte la saison, 12 sont remportées par Giovanardi qui remporte donc un nouveau championnat pilote. Après 6 titres d’affilé, pilote Alfa depuis 1994, il change d’équipe à la fin de cette année.
Larini termine 3ème assurant au constructeur un nouveau titre.

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A partir de 2003, un autre nom mythique fait son retour en compétition ; Autodelta. C’est en effet le nouveau nom officiel de l’écurie Alfa Roméo. Giovanardi est remplacé par Gabriele Tarquini alors que Larini reste fidèle au poste. La saison est palpitante (encore une fois) avec les titres qui se jouent sur la dernière course. Si le règlement autorise 6 voitures officielles engagées, Alfa se contente de 3 autos seulement.
Le titre Pilote revient à Tarquini avec un seul et unique point d’avance, Larini finissant 4ème.

Après une saison décevante en 2003 (9ème seulement), Giovanardi fait son retour en 2004 au sein de l’écurie Alfa. Tarquini, champion en titre et un petit nouveau, le brésilien Auguste Farfus Jr (champion de F3000 en 2003) ajoute un 3ème pilote à l’équipe. Aucun titre cette année pour Alfa, une première pour la 156 (Gabriele Tarquini : 3ème, Fabrice Giovanardi : 5ème, Auguste Farfus : 6ème) alors que le titre constructeur est loupé de peu face à BMW.

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L’ETCC devient à partir de 2005 le WTTC et passe d’un statut européen à mondial sous l’égide de la FIA. Les équipes engagées sont Peugeot, Ford, Seat, Alfa, BMW, Ford, Honda et Chevrolet. Les pilotes pour cette année sont Andrea Couto, Fabrice Giovanardi et Auguste Farfus Jr. La puissance moteur passe à 275 ch et les boites séquentielles sont autorisées.
Tout au long de l’année, le titre est à la portée d’Alfa mais ne sera pas gagné. BMW remporte la mise une fois de plus pour les constructeurs, alors que les pilotes Alfa terminent aux places d’honneur (3ème et 4ème). L’auto accuse le poids des ans face à une concurrence qui est bien plus jeune avec une conception de l’auto qui ne remonte pas à … 8 ans.

C’est la dernière année d’engagement officiel de l’Alfa 156 mais de nombreuses équipes privées se chargeront d’utiliser cette formidable machine à gagner dans de nombreux autres championnats jusque 2009. La 156 a gagnée pratiquement 1 course sur 2 entre 1998 et 2005. Au total, 2 titres du championnat italien et 4 du championnat européen dont le doublé titre constructeur et pilote en 2001, 2002 et 2003 auront été acquis.
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