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Publié : lun. 10 mars 2008 12:15 pm
par Lancia_Net
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Une succession difficile et discrète :
La Lancia Théma a été un gros succès pour la marque à la lance qui a réussi à mettre un pied dans la berline haut de gamme après l’échec de la Gamma. Cette grande berline a été le fruit d’une collaboration entre Saab, Alfa Roméo de la maison mère Fiat donnant vie à plusieurs modèles (Alfa 164, Saab 9000, Fiat Croma, Lancia Théma). Après le rachat d’Alfa Roméo par le groupe Fiat, Lancia se repositionne sur un segment plus luxueux que sportif qui lui avait réussi jusque là car elle marche sur les mêmes terres qu’Alfa qui n’est plus une concurrente mais un complément.
La nouvelle berline Lancia sera donc plus luxueuse que la Théma qui était un savant mélange de luxe et sportivité sans pour autant la sportivité mais qui ne sera plus un argument de vente. La Théma arrive en fin de carrière après 10 ans de bons et loyaux services et pour 1994, la Lancia Kappa (ou plus simplement K) prend le relais avec un virage à faire subir à ses habitués. La gestation de ce projet sera d’ailleurs assez longue car avec la montée en gamme de la marque, le groupe Fiat voulait assurer une qualité de fabrication en très net progrès afin de se hisser au niveau des meilleurs pour ne souffrir de problème d’image. La plate forme technique servira pour l’Alfa Roméo 166 et ne sera disponible qu’en conduite à gauche.

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Lancia Théma

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Lancia Théma SW

La Théma a eu droit à 2 carrosseries : une berline 4 portes et un break. La kappa aura droit en plus à une version coupé 2 portes afin de mettre en avant cette montée en gamme, une version qui avait été refusée à la Théma malgré des essais.

A noter que ce n’est pas la première fois que le nom de Kappa est utilisé par Lancia. Il faut remonter à 1919 pour trouver trace d’une première Kappa dans la gamme.

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Une montée en gamme perceptible :
Le centre de style interne avec l’aide d’IDEA a pris en main le design général de la Kappa. Elle est, par rapport à la Théma, une voiture au superlatif : plus confortable, plus spacieuse, mieux finie, mieux équipée… Première mondiale : la Kappa a une colonne de direction réglable en hauteur et en profondeur de série sur tous les modèles.

La sécurité a été un chapitre crucial lors de la conception. Ainsi, tous les modèles seront au moins équipés de l’ABS, de 2 airbags au moins et de ceintures actives sans oublier les renforts de carrosserie multiples avec zones de déformations programmées. De mêmes des airbags latéraux seront aussi disponibles.

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Les moteurs retenus sont issus d’une nouvelle génération pour la majeure partie. Sans faire complètement table rase du passé, Lancia se tourne vers une nouvelle et plus moderne plage de moteurs disponible qui vont se généraliser petit à petit.
Il n’y aura qu’un seul 4 cylindres de proposer et ce n’est pas le moins puissant de tous, trois 5 cylindres et un v6.

La gamme débute avec un 5 cylindres de 2,0l (1998cc) de 145ch. Même si on parle de moteur d’entrée de gamme, il ne faut pas croire que la Kappa est pour autant sous motorisée malgré son poids. Sa sonorité particulière mais sympathique de 5 cylindres et ses bonnes dispositions en font un bon compagnon pour tous les jours.

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Ce même bloc donne naissance à une variante plus puissante avec une cylindrée plus forte. Avec 2,4l (2446cc) pour 175ch, toujours en 5 cylindres, intègre le système VIS (Variable Intake System), un calage variable de l’admission. Ce nouveau moteur permet d’obtenir plus de couple, de souplesse pour une consommation à peine supérieure au 2,0l.
Les 2,0l et 2,4l essence sont des nouveautés totales qu’on retrouvera un peu plus tard dans la gamme des véhicules du groupe Fiat.

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Le 2,0l Turbo 16v est repris de la Théma dans sa dernière évolution connue à 205 ch. Sasn retouche particulière, il donne la note sportive à la gamme de la Kappa.

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Enfin, pour clore la gamme essence, on retrouve le bien connu et mélodieux 3,0 v6 (2959cc) d’origine Alfa avec quelques adaptations : une culasse à 24 soupapes qui porte la puissance à 204 ch contre 175 dans la Théma. Ce moteur assure le haut de gamme et la noblesse revendiquée par la Kappa.

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Du coté du diesel, c’est un nouveau 5 cylindres 2,4l (2387 cc) qui vient en remplacement du 2,5l de la Théma afin d’équiper le groupe Fiat petit à petit. Avec 124 ch, il s’avère moins agricole que le bloc qu’il remplace. Malgré la présence d’un 4 cylindres diesel de 1,9l, on en retrouve pas ce moteur sur la Kappa, jugé trop faible et pas assez en adéquations avec les objectifs de la Kappa avec ses 90 ch.

Les boites de vitesses sont toutes manuelles à 5 rapports en série excepté sur le v6 est proposé d’office avec une boite auto à 4 rapports (alors que la boite manuelle était proposée dans d’autres pays).

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Si le V8 d’origine Ferrari n’était déjà plus proposée sur la Théma avant la fin de sa production, il ne sera jamais question de doter la Kappa d’une motorisation encore plus exclusive que celles proposées au moment de la commercialisation. Des évolutions viendront toutefois améliorer encore les rendements de moteurs déjà performants.

En ce qui concerne l’habitacle, la présentation intérieure marque un pas en avant très net par rapport à la Théma en terme de qualité. La présentation fait plus cossue même si elle perd son petit coté sportif avec une planche de bord simplifié (beaucoup moins de manomètres) et si les inserts de bois sont en… ronce de Vénilia ! Les catalogues se contentent de préciser qu’il s’agit d’insert en bois écologique.
L’ergonomie a été améliorée aussi avec une disposition des commandes et divers boutons plus rationnelle et se rapprochant des standards des modèles premiums. Les matériaux, les agencements sont beaucoup moins approximatifs et sans être parfaits, sont bien plus proches des références de la catégorie.

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Les combinaisons de couleurs étaient nombreuses et pouvaient donner des résultats surprenants en fonction des pays. Parfois on peut frôler le mauvais gout ou bien les associations de teintes pas toujours heureuses voire surprenantes.
On pouvait ainsi avoir un intérieur en alcantara vert, bleu, ou même framboise à la place des gris et beige traditionnels aussi proposés mais toujours associé à une moquette de couleur claire et à la planche de bord bicolores avec la partie claire en bas !

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La série 1 : 1995 / 1998
La commercialisation de la Lancia Kappa débute en décembre 1994. Seule la berline est disponible pour débuter avec une gamme complète de motorisations et de finitions, plutôt tournées vers le haut de gamme, en ce qui concerne la France. Ainsi les pare choc et les rétroviseurs sont peints dans la teinte de la carrosserie afin d’unifier l’esthétique et la ligne, quelque soit la version.

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Le premier prix est assuré par la finition LE uniquement disponible avec le 2,0l. C’est la seule version à ne pas être équipée d’alcantara mais un velours vient à la place, lui aussi étant disponible en divers coloris. Le reste de l’équipement est toutefois déjà bien fourni : 4 vitres électriques, centralisation, habillage (faux) bois, 4 appuis tête réglables, seuils de portes en inox, anti démarrage codé intégré à la clé, double airbag, ABS, vitres teintées, ventilation automatique, pré installation audio, rétroviseurs à réglages électrique et réglage en hauteur des phares depuis l’habitacle.
La climatisation est par contre en option. En France, ce modèle sera très peu choisi alors qu’en Suisse, par exemple, on peut commander sa Kappa en finition LE avec le 2,4l.

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Il est ensuite possible de commander sa kappa en finition LS, bien mieux équipée avec toutes les motorisations, sauf le 2,0l Turbo 16v. S’ajoute à la liste d’équipement de la LE, les vitres teintées bleues Solextra, l’intérieur en alcantara, la climatisation automatique, les anti brouillard avant, les jantes alliage, l’autoradio, volant et pommeau en cuir, les rétroviseurs à rabattage électrique et la télécommande de déverrouillage à distance.
Les options sont nombreuses : intérieur cuir, sièges avant chauffants à réglages électrique quand ils sont en cuir, toit ouvrant, lave phares, alarme et changeur CD.
La version V6 reçoit une direction à assistance variable et se reconnait à ses jantes spécifiques.

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Kappa 3,0l v6 24v

Enfin, la finition LX, la plus riche, est réservée au 2,0l Turbo 16v (mais pas à la v6 !) qui se reconnait à ses jantes en 16 pouces. L’équipement s’enrichit par rapport à une LS d’un intérieur cuir, d’un rétroviseur intérieur électrochrome, d’une alarme, des lave phares et du changeur CD.

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Au chapitre de la conduite, le confort des suspensions surprend par rapport à une Théma un peu plus sèche mais plus rassurante parfois. Le réglage va vers plus de douceur et de souplesse générale avec une insonorisation plus poussée. Le comportement général n’appelle aucune critique particulière et la presse spécialisée ne trouve à redire si ce n’est sur le style extérieur jugé un peu trop timide. Les progrès en terme de finitions/présentations sont mis en avant.

Le break, nommé SW pour station wagon, arrive en juillet 1996. La ligne de la berline est reprise jusqu’aux portes arrières, sur le même empattement et à la longueur près (pare choc et feux arrières identiques). L’élégance de la partie arrière est indéniable, alors que c’est un exercice qui peut au contraire enlaidir une ligne fluide. L’insertion de ce grand volume se fait par et pour le luxe avant la capacité de chargement. Ce trait de géni est dû à un nom qui en dit long : Pininfarina. Ainsi le toit est profilé par des inserts qui intègrent les points d’ancrage des barres de transport.
L’intérieur est repris intégralement de la berline si ce n’est la présence d’un banquette arrière rabattable plus qu’utile sur un break et qui reste indisponible même en option sur la berline. En ce qui concerne les motorisations, elles sont toutes disponibles. Il est donc possible d’avoir son SW avec un turbo essence, un placide et économique TD ou un classieux v6 d’origine Alfa Roméo ou les deux 5 cylindres essence.
De même, les finitions LE, LS et LX sont les mêmes que pour la berline et disponibles avec les mêmes motorisations.

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La capacité de chargement est très importante bien que le style ait été préservé. Le coffre passe ainsi de 505 à 1500 dm3 banquette baissée, le tout dans un luxe de moquette épaisse qui ferait plus penser à une anglaise qu’à une italienne. En plus d’être logeable, il s’avère pratique avec un double fond et des niches de rangements. A noter l’original caisson de basse intégré très discrètement à la garniture du hayon.
Par contre, banquette rabattue, il existe une marche à franchir aux niveaux des sièges arrières pour charger la Kappa SW qui diminue sa capacité à engloutir des volumes encore plus imposants.

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Au même moment, la Kappa berline profite de l’apparition de sa variante Station Wagon pour évoluer discrètement : nouvelles jantes 15 pouces et l’adoption du système VIS sur le 2,0l, jusque là réservé au 2,4l. Le 2,0l passe donc de 145 à 155cv, avec un couple un peu plus important. Le fonctionnement de ce moteur déjà très rond s’en trouve encore amélioré et en fait un choix plus qu’avisé.

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Le coupé est lancé en juin 1997 après avoir été présenté au salon de Turin de 1996. Ce sera la dernière déclinaison de carrosserie pour la Lancia Kappa, version dont n’avais pas bénéficiée la Théma en son temps. L’empattement est plus petit de 11 cm (ce qui en fait en fait un coupé 2+2) que celui de la berline ou du break. Le style de la Kappa berline est présent mais avec des différences notables. Si l’avant est repris de la berline, il n’y a ainsi pas de montants de portes afin d’affirmer le style du coupé tourné vers le haut de gamme. A noter qu’à l’ouverture d’une des portes, la vitre descend légèrement afin d’assurer une étanchéité parfaite avec la carrosserie.

L’arrière est complètement différent et ne reprend aucun pièce de la berline ou du break. C’est d’ailleurs cette partie qui appela le plus de critique. Un peu lourd mais original, l’arrrière est un élément fort du style du coupé. La malle est préservée et atteint presque le même volume que la berline avec 505 dm3. Le pavillon est un peu moins haut pour lui donner un air plus effilé (-37mm). Le coupé mesure tout de même encore 4,560m (4,687m pour la berline).
Pour retrouver un coupé de cette taille et de cette élégance chez Lancia il faut remonter à la Gamma des années 80.

Le coupé n’aura pas droit au moteur TD et aux 2,0l d’entrée de gamme mais à tous les autres moteurs (2,0l 16v Turbo, 2,4l et 3,0l v6 24v toujours uniquement en boite automatique pour ce dernier en France).

L’intérieur est celui de la au niveau du poste de pilotage avec toutefois des sièges spécifiques fournis par Recaro. Pour le coté exclusif, quand l’intérieur cuir est présent , il est disponible en 16 couleurs différentes (kaleidos leather). Sept teintes de carrosseries dont certaines exclusives au coupé sont proposées, toutes métallescentes.

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C’est la carrosserie Maggior située dans le Chivasso qui se charge d’une partie de l’étude et de la production du coupé alors que ses chaines ont déjà en production les Barchetta pour le compte de Fiat.

Au niveau équipement, la Kappa coupé est disponible en un seul niveau de finition quelque soit la motorisation retenue. Les sièges en Alcantara (beige, vert, bordeaux ou gris) sont de série, en option (Kaleiodos leather) ils peuvent être en cuir mais ils sont toujours à réglages électrique. Le reste de l’équipement fait penser au niveau LX : rétroviseur électrochrome, jantes alliage 16 pouces, correcteur d’assiette des phares… Il y a peu d’options car la dotation (quelque soit le pays) est déjà très riche : autoradio à lecteur CD, antivol, suspension pilotée et toit ouvrant électrique.
Seule différence d’équipement ; le 3,0l v6 est équipé d’un viscodrive en série.

La série 2 : 1998 / 2001
Pour l’année 1998, un léger restylage est pratiqué pour le salon de Turin. Les retouches sont très discrètes à l’intérieur comme à l’extérieur et se limitent à des jantes différentes, des tissus revus, un tableau de bord uniformément gris et non plus bicolore comme avant avec un volant d’un dessin plus fluide , et de nouveaux nouveaux (GPS, feux xénon, …) apparaissent. De même la carrosserie est désormais peinte entièrement, supprimant le jonc sombre sur les pare chocs.

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Il existe toujours en accessoires une ligne de bagage spécifique ou un volant avec son pommeau bois qui permet d’obtenir une finition ton sur ton avec le (faux) bois déjà présent. Dans ce cas, le volant reprend le style de la première série.

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La planche de bord n’est plus bicolore mais uniformément noire et les moquettes sont de couleur foncée à présent. On évite les fautes de gout parfois prononcées sur les mélanges de couleurs mais on peut tout de même obtenir, dans certains pays, des mélanges particuliers.

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L’accoudoir aux places avant n’est plus rattaché et articulé au siège conducteur mais il est en prolongement de la console centrale au sol.

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Berline série 2

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Break série 2

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Coupé série 2

Les plus grosses nouveautés se situent sous le capot. Le 2,0 Turbo 16v disparait pour être remplacé une version à turbo du 5 cylindres 2,0l 20v déjà connu sur la Kappa. Avec une puissance totale de 205 ch, il égale en puissance l’ancienne version mais le nouveau bloc se révèle plus souple et moins gourmand. De ce fait, il n’y a plus de moteur à 4 cylindres de proposés. Ces modèles se reconnaissent à leurs poignées de portes non plus chromées mais intégralement de la teinte de la carrosserie.
Le 2,4l TDs gagne une rampe commune et devient un 2,4l JTD pour 136ch au profit de la consommation et des reprises.
Le reste des motorisations (3,0l v6 24v, le 2.0l et le 2,4l) ne change pas.

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2,4l JTD

Les niveaux de finitions évoluent pour la berline et le break SW. La finition LE n’existe plus. Elle est remplacée par une autre nommé simplement LS et est disponible avec le 2,0l ou le 2,4l JTD. L’équipement est semblable à ce que a finition LE offrait avec toutefois le correcteur de hauteur des phares automatique en plus tout comme la télécommande d’ouverture de la centralisation et la climatisation mais perd le rabattage électrique des rétroviseurs. Toujours pas d’alcantara, d’antibrouillard avant ou d’autoradio.
En option, on trouve par contre une nouveauté : les airbags latéraux.

La finition LS est remplacée par une LS Pack qui comprend en série, en plus de la version LS, les anti brouillard avant, l’alcantara, les rétroviseurs rabattables, l’autoradio avec changeur CD et les airbags latéraux.
En option, il est possible de commander les lave phares, une alarme, les sièges avant à réglages électrique et chauffant avec 3 mémoires, un intérieur cuir, le régulateur de vitesse, le GPS intégré à l’autoradio, les feux au xénon et un toit ouvrant.
Cette finition est disponible avec le 2,0l, le 2,4l, le 3,0l v6 24v et le 2,4l JTD.

La version 2,0l Turbo 20v a toujours un équipement spécifique mais ne se nomme plus LX. On trouve en plus de ce qu’offre la version LS Pack les lave phares, l’alarme, et le rétroviseur électrochrome. En option, on peut commander une direction à assistance variable et les sièges en cuir.

Enfin, la finition LX est uniquement disponible avec le 3,0l v6 24v toujours en boite automatique de série pour la France. Elle ajoute encore à l’équipement de la 2,0l Turbo 20v les sièges avant chauffant à réglages électrique désormais avec 3 mémoires, une suspension pilotée, la direction à assistance variable, le en cuir et le régulateur de vitesse.

La gamme survit ainsi sans modification importante jusqu’à la fin de vie de la Kappa avec toutefois une modification en 1999. Les boites automatiques ne sont plus fournies par ZF mais par Aisin et passent de 4 à 5 rapports. On le remarque à la grille qui n’est plus classiquement en ligne et gagne un mode séquentielle.

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Ancienne BVA

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Nouvelle BVA

La dernière carrosserie de la Kappa a être commercialisée, le coupé, est le premier dérivé à quitter la scène dès mars 2000 après seulement 3 ans de commercialisation. Il n’y aura eu que 3620 coupés Kappa produits (à comparer aux plus de 6000 exemplaires de Gamma coupés) . Un nombre très faible qui, associé à sa finition luxueuse, en fait un modèle rare et convoité par quelques connaisseurs, certains n’hésitants pas à piller d’autres pays d’Europe et même à l’importer là où il n’a pas été vendu.

On peut noter quelques modèles hors normes qui ont été produits. Ainsi il y a eu quelques modèles 3,0l v6 24v qui ont été équipés d’une boite manuelle à 6 rapports et un coupé a été vendu avec le 2,4l JTD. Il y a eu aussi quelques rares modèles ont été fournis avec une peinture n’étant pas proposée au catalogue.

Au total, 117 216 exemplaires de la Lancia Kappa, toutes versions confondues, seront assemblés dans les usines du groupe Fiat. C’est un chiffre très modeste d’autant plus que l’écrasante majorité de la production sera écoulée sur le marché italien. La Kappa obtiendra aussi un succès d’estime en Pologne (gros pays de production pour le groupe Fiat) où elle servira de voiture officielle (tout comme en Italie), remplaçant la Théma.

La Théma aura eut droit à un v8 d’origine Ferrari durant sa longue vie. Malgré son positionnement plus haut de gamme, la Kappa n’aura pas eut une version aussi exclusive. Au moins elle se rattrape en proposant un coupé original avec une certaine élégance et de la personnalité que la Théma n’a jamais pu s’offrir.

Malgré son aspect cossu, son élégance, son équipement haut de gamme, sa fiabilité qui s’est améliorée sans cesse, la Lancia Kappa n’a pas su convaincre le grand public et pire, n’a pas su attirer les possesseurs de Lancia Théma qui n’ont pas retrouvés une berline équivalente en terme de caractère. Moins typée et plus discrète que la concurrence, elle n’a pas su s’imposer dans le difficile milieu des berlines premium.

L’arrêt de la production en décembre 2001 laissera la place à la Lancia Thésis annoncée plusieurs années avant par le prototype Dialogos. La Kappa a eut une carrière discrète et c’est tout aussi discrètement qu’elle poursuit sa vie sur le marché de l’occasion avec quelques belles perles rares à dénicher, surtout au niveau des coupés.

Les vrais reproches à faire à la Kappa sont à mettre au crédit du train avant qui digère parfois mal une trop grosse débauche de puissance sur les versions les plus poussées (2,0l Turbo 16 et 20v et 3,0l v6 24v). Attention toutefois aux premières 2,4 TD qui ont eu une fiabilité douteuse et dont le moteur en sous régime peut apparaitre anémique avec l’âge et un entretient approximatif. Sur tous les modèles, ce sera la fiabilité électrique qui sera à traquer car, même avec les progrès réalisés dans ce domaine, il reste quelques soucis. L’ensemble des ces autos ont tout de même eu tendance à prendre de l’âge avec raison et à ne pas se transformer en cauchemar roulant.

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Les données techniques :
2,0l 20v : 1995 / 1995 : 5 cyl essence de 145 ch à 6100 tr/min, 18,9 mkg à 4500 tr/min, 0 à 100 km/h en 9,8 s., v. max. de 205 km/h, conso. norm. : 11,9/7,4/9,4 l/100 km
2,0l 20v : 1996 / 2001 : 5cyl essence de 155 ch à 6500 tr/min, 19 mkg à 4000 tr/min, 0 à 100 km/h en 9,2 s., v. max. de 212 km/h, conso. norm. : 14,8/8,3/10,7 l/100 km
2,4l : 1995 / 2001 : 5 cyl essence de 175 ch à 6100 tr/min, 23,4 mkg à 3750 tr/min, 0 à 100 km/h en 8,7 s., v. max. de 218 km/h, conso. norm. : 15,3/8,3/10,9 l/100 km
2,0l 16v : 1995 / 1997 : 4 cyl essence turbo de 205 ch à 6300 tr/min, 27,5 mkg à 4500 tr/min, 0 à 100 km/h en 8,0 s., v. max. de 225 km/h, conso. norm. : 17,5/8,9/12,1 l/100 km
2,0l 20v : 1998 / 2001 : 5 cyl essence turbo de : 205 ch à 5600 tr/min, 30,4 mkg à 2750 tr/min, 0 à 100 km/h en 7,3 s., v. max. de 235 km/h, conso. norm. : 11,2/6,8/9,0 l/100 km
3,0l v6 24v : 1995 / 2001 : 6 cyl essence de 204 ch à 6300 tr/min, 27,5 mkg à 4500 tr/min, 0 à 100 km/h en 8,0 s., v. max. de 225 km/h, conso. norm. : 17,5/8,9/12,1 l/100 km

2,4 TDs : 1995 / 1997 : 5 cyl TD de 124 ch à 4250 tr/min, 25,5 mkg à 2250 tr/min, 0 à 100 km/h en 11,5 s., v. max. de 193 km/h, conso. norm. : 8,4/5,9/8,0 l/100 km
2,4l JTD : 1998 / 2001 : 5 cyl TD de 136 ch à 4250 tr/min, 31 mkg à 2000 tr/min, 0 à 100 km/h en 10,0 s., v. max. de 202 km/h, conso. norm. : 10,2/6,2/7,7 l/100 km

Une approche différente : la Kayak
Le style de la nouvelle grande berline est repris avec sa base technique par le prototype Kayak lors du salon de Genève 1995. Bertone y dévoile l’idée d’intégrer un coupé à la gamme Kappa mais aussi laisse apercevoir ce que ces lignes pourrait donner sur un coupé avec un peu d’audace et des moyens financiers.

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On trouve dans ce dessin une interprétation des lignes douces qui caractérisent la Lancia Kappa mais avec plus d’audace tout de même. Le dessin général est au final assez agressif pour un coupé de luxe mais laisse place à un domaine sportif dans son traitement. Les lignes tendues, signature de Bertone habituellement sont ici plus atténuées. La calandre Lancia, symbole de la marque est ainsi étirée sur toute la largeur de la kayak.
Le moteur retenu pour ce prototype est le nouveau 5 cylindres 2,4l qui équipait la Kappa à sa sortie.

Au 1/43ème :
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Kappa Protecta :
Comme il est de coutume chez Lancia, une version blindée destinée aux ministères et aux fortunés est proposée. Uniquement proposée avec les motorisations les plus puissantes, 3,0l V6 24v ou 2,0l Turbo 20v, ces Kappa étaient préparées dès leurs conceptions pour résister à divers niveaux d’attaques. Les carabiniers, les ministres, le président italien lui-même ont bénéficiés de ces versions intégrant une ventilation différente, des verres par balles et d’un blindage total.

Kappa Tour de France :
Le groupe Fiat a été partenaire du tour de France pendant près de 15 ans et la Kappa a servi de véhicule pour la direction de couse.
Généralement, ces Kappa étaient des 2,4l peinte intégralement en rouge, ces berlines étaient équipées d’un énorme toit ouvrant en sens inverse pour permettre au passagers de sortie leur têtes par le toit mais elles étaient aussi équipées de barres de toit comme un break.

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Kappa Limousine :
Rarissime, peut être 2 exemplaires, la Kappa limousine est une version allongé de la berline. Sur la base d’une version 3,l V6 de première série, l’empattement est allongé avec l’ajout d’une troisième vitre latéral pour la luminosité. Le toit est recouvert de vynil mais ce qui ne se voit pas, c’est que ces Kappa sont blindées.
On a pu voir cette Kappa limousine lors de la visite de la reine d’Angleterre en Italie en 2000.

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