Page 1 sur 1

Lancia Beta (chapitre 4) : le Spyder

Publié : lun. 25 juin 2007 7:45 pm
par Lancia_Net
Image

Un coupé cheveux au vent :
A l’image de la Lancia Beta coupé, une version découvrable mais pas décapotable est proposée dans la gamme Lancia Beta. Cette version de nomme Spyder et est directement dérivée de la version coupé de la Beta. C’est Pininfarina qui est l’auteur du dessin et qui présentera au salon de Genève 1974 un premier modèle mais c’est Zagato qui va le produire en série. Sur certains marchés comme les USA, cette Lancia s’appellera Lancia Beta Zagato.
A la fin des années 60, les rapports sur la sécurité automobile publiés par Ralf Nader ont fortement influencés les constructeurs et les conducteurs de tous les jours. Les cabriolets en particulier sont montrés du doigt pour leur manque de sécurité. Certaines marques comme Cadillac vont faire grand bruit en annonçant la fin des convertibles dans leur gamme alors que la plus part des constructeurs ne vont pas renouveler leurs cabriolets respectifs.
Dans cette logique, on va voir apparaître des découvrables, des toits dits targa sur quelques modèles de constructeurs qui veulent encore offrir un peu de conduite cheveux au vent. Il y a eu avant la Lancia Beta Spyder la Porsche 914 ou la Fiat X1/9 par exemple.

Image

Rigidité et cheveux au vent :
Contrairement au coupé dont elle dérive, la Spyder est une stricte 2 places. A l’image des premières Porsche 911, la Lancia Beta Spyder va offrir de l’air à son toit en 2 parties : une partie rigide au dessus des 2 passagers de l’auto et une partie souple derrière eux faisant office de lunette arrière. La partie arrière de la Spyder est complètement adaptée à cette particularité qui permet d’offrir un arceau de sécurité épais qui participe en plus à la rigidité de l’ensemble et ne sert pas à seulement à protéger les occupants en cas de retournement.
Le dernier vrai cabriolet de Lancia fût le Flavia de chez Vignale. Cette version découvrable de la Beta laisse sur leur faim les vrais amateurs de cabriolets mais grâce à son architecture adaptée aux nouvelles exigences américaines, cette version de la Beta s’ouvre les portes du marché trans-atlantique.

La série 1 :
Alors que la berline connaît son premier restylage, apparaît la première série de Beta Spyder en 1975. Le coupé dont elle dérive existe depuis déja depuis 2 ans. La Beta Spyder reprend le style des coupé Beta série 1. On retrouve donc les feux avant sous une même glace ainsi que la calandre à nid d’abeille avec son logo Lancia au style très rétro à présent.

Image

De même au niveau motorisation, on retrouve les 2 moteurs de la version coupé série 1. Le 1300 d’entrée de gamme n’existe pas dans la gamme du Spyder tout comme pour le coupé d’une part, mais d’autre part il ne sera jamais proposé, quelque soit sa version, sur le Spyder. Cette version se veut non seulement
Le 1600 de 108 ch et le 1800 de120 ch sont de la partie.

Image

Image

L’intérieur est repris au coupé avec son décor en faux bois très en vogue dans ces années là sur un modèle qui se veut haut de gamme. Le concept de cette découvrable réside dans son toit rigide amovible accompagné de la lunette arrière souple qui permettent, séparément ou ensemble, de rouler cheveux au vent. Par ce système, un arceau de sécurité est ainsi préservé sur le Spyder, une sécurité maximale en cas de retournement.

Image

Image

Les chiffres de production de la série 1 :
Spyder 1600 : 514
Spyder 1800 : 225
Total série 1 : 739

La série 2 :
Dès 1976, après seulement 1 an de production, la série 2 apparaît et suit le renouvellement du coupé. Le style des Spyder est toujours copié sur celui des coupés. Ainsi, les versions à moteur 2,0l reçoivent une nouvelle calandre à 5 barrettes horizontales alors que les autres modèles conservent la calandre des séries 1. Tout comme pour le coupé, le Spyder change ses feux avant pour un modèle toujours double mais qui n’a plus de glace commune.

Image

Image

Image

La logique des Spyder, dérivés des coupés, va jusque dans les motorisations disponibles. Le 1800 sort de la production, et est remplacé par le 2,0l. Les puissances sont les mêmes que pour le coupé, à savoir 119 ch pour le 2,0l et 100 pour le 1600.

A partir de 1976, comme pour les coupés, une version dépolluée pour les USA est disponible. Le 1800 passe à seulement 86 ch et la carrosserie gagne quelques kilos de renforts divers afin de respecter les normes d’outre atlantique.

Image

Les chiffres de production de la série 2 :
Spyder 1600 : 1 332
Spyder 1800 : 4
Spyder 1800 version USA : 4
Spyder 2,0l : 1883
Total série 2 : 3223

La série 3 :
A partir de 1978, tout comme pour le coupé, la gamme du Spyder évolue sur le même rythme et avec les mêmes évolutions. De ce fait, toute la gamme Spyder adopte la calandre des versions à moteur 2,0l des séries 2, les selleries sont revues tout comme l’intérieur qui abandonne son tableau de bord fin et à vrai placage de faux bois pour un tableau de bord en plastique noir rembourré. Les rétroviseurs changent de forme aussi pour s’intégrer à la carrosserie avec un décor noir mat.

Image

Image

Image

Les moteurs suivent l’évolution du coupé si ce n’est que le 1300 n’est toujours pas pas au programme. Le 1600 développe toujours 100 ch et le 2,0l seulement 115 sur la série 3.

Image

Image

Image
Version USA

Les chiffres de production de la série 3 :
Spyder 1600 : 382
Spyder 2,0l : 2 189
Spyder 2,0l version USA : 2 076
Total série 3 : 4 647

La série 4 :
Avec l’année 1981 arrive pour 2 ans seulement la 4ème et ultime série de Spyder. La gamme se simplifie à l’extrême puisqu’il ne reste plus qu’un seul et unique modèle disponible. Le seul moteur disponible est tout de même le plus puissant et noble de la gamme Beta à l’époque si on exepte la version volumex qui ne sera pas proposé. Le 2,0l passe à l’injection pour atteindre les 122 ch et un couple de 17,9 m/kg.

Image

La carrosserie évolue une fois de plus pour suivre le coupé. Ainsi on trouve une nouvelle calandre qui rappelle celle de la Delta sur la face avant.

Le Spyder disparaîtra avant de connaître une version volumex que le coupé et la HPE auront ans leur gamme. Des coupés Beta, ce sera la première carrosserie à disparaître du catalogue.

Image

Les chiffres de production de la série 4 :
Spyder 2,0l ie : 791
Total série 4 : 791

Une perle rare :
Si la commercialisation en Europe stoppe en 1982, elle se poursuivra jusque 1983 aux USA. Il aura été produit 9 400 Spyder en tout, dont presque 7 600 modèles pour l’Europe dont 616 pour la France. Les Lancia Beta Spyder sont donc des objets rares mais pas forcément très convoités.
La concurrence de la cousine Alfa Roméo, vrai cabriolet et moins cher en la personne de l’indémodable Spider, lui aura certainement fait plus de mal que d’autres concurrentes.

Publié : mer. 02 avr. 2008 7:26 pm
par Lancia_Net
.