
Dernière Maserati avant la prise de pouvoir de Ferrari :
A la fin des années 80, Alejandro de Tomaso, propriétaire de Maserati, n’est plus un irréprochable capitaine d’industrie. Néanmoins, l’Argentin a sauvé la marque au trident d’une mort certaine d’abord en rachetant la marque, puis en la dotant de modèles nouveaux, comme la Quattroporte en 1979 et surtout la Biturbo en 1981. Celle-ci ciblant la BMW Série 3, a été la première création du Trident produite en grande série. Inaugurant la technologie du double turbo sur un modèle de route, son v6 à 3 soupapes par cylindre a connu de gros problèmes de fiabilité en début de carrière, mais a pu être corriger, permettant à Maserati de perdurer.
En 1987, Fiat rachète Maserati et utilise le savoir-faire de Ferrari, autre membre du groupe italien, pour aider à la création de nouveaux modèles. En mêlant le dernier moteur Maserati, le v8 3,2l de la Shamal et de la Quattroporte 4, et en y ajoutant l’ingénierie Ferrari, on obtient la dernier coupé Maserati motorisé par le trident avant de recevoir des mécaniques du cheval cabré. Le nouveau coupé 3200 GT sera aussi le dernier avatar de la famille bi turbo.
Son nom de cette scène est un hommage à la 3500 GT, première Maserati construite en grande série.

Un peu de Ferrari et beaucoup de Maserati :
Le moteur de la 3200 GT provient de chez Maserati et a déjà été utilisé pour la Shamal et la Quattroporte 4. Ce v8 dérive directement du v6 2,0l à 4 arbres à cames de la Maserati 2.24v.
Il s’agit du v8 de 3,2l (3 217 cc) à 32 soupapes qui délivre à présent pour la 3200 GT 370 ch à 7 000 t/m contre seulement 326 sur la Shamal de 1989 et 335 sur la Quattoporte 4. Le couple s’établit à 491 Nm à partir de 4 500 tr/min.
Les modifications consistent en une nouvelle gestion des turbos et de l’électronique. L’injection est toujours confiée à Magnetti-Marelli alors que Ferrari est passé chez Bosh depuis quelques années. Ceci est une des nombreuses preuves que Ferrari n’est pas intervenu dans la conception du moteur.
Ce qui fait de lui un pur moteur Maserati est bien évidemment qu’il est équipé du fameux double turbo, signature des Maserati depuis plus d’une décennie. Ce sont 2 petits turbos IHI TTW9 avec échangeur air/air frontaux. Une option usine permet de remplacer la ligne d’échappement d’origine par une en inox.
Le moteur est associé à une boite Getrag à 6 rapports manuels. Elle est placée classiquement derrière le moteur alors que Ferrari utilise une disposition transaxle avec boite et différentiel sur le train arrière. Encore rare à l’époque, le moteur bénéficie d’une pédale d’accélérateur électronique.
Elle atteint 280 km/h et termine le 0 à 100 en 5,1s.


En ce qui concerne le moteur, la Maserati 3200 GT ne doit pas supplanter les berlinettes de Maranello. La Ferrari 360 Modena de 400 ch ne sera présentée qu’en mars 1999 au salon de Genève, en succession à la F355 et ses 380 ch. La 3200 GT se place symboliquement sous ses concurrentes directes au cheval cabré pour ne pas froisser certaines susceptibilités. Toutefois, le couple gigantesque de la Maserati compense largement son déficit de puissance pure et sa conduite n’a rien à voir grâce aux turbos.
La 3200 GT hérite d’un châssis provenant de chez Maserati puisqu’il dérive de celui de la Quattroporte 4 avec un empattement plus long alors qu’il s’agit d’un coupé, ce qui fait de la 3200 GT une confortable 4 places.
La structure monocoque en acier est complétée par un sous-châssis tubulaire avant supportant la transmission et un sous-châssis arrière supportant les biellettes de suspension et le différentiel. La suspension est de type à double triangulation sur tout le pourtour, avec des bras et des montants de suspension en aluminium forgé, des amortisseurs et des ressorts hélicoïdaux coaxiaux en aluminium, et deux barres antiroulis.
En option, il est possible d’opter pour une suspension pilotée Skyhook, facturées à l’époque 13 900 F. Le système est en mesure de gérer de façon indépendante les amortisseurs Bilstein avant et arrière et de reconnaître les manœuvres que le conducteur est en train d’effectuer. Au total, il est capable d’opter entre 17 réglages de conduite, en passant, s’il le faut, d’un amortissement typé confort à quelque chose de beaucoup plus ferme. Par la même occasion, le mode Sport repousse le déclenchement de l’ASR. Les plus téméraires iront jusqu’à le désactiver totalement via le bouton ASR OFF. Pour les versions dépourvues des suspensions électroniques, il faut appuyer sur POWER pour désactiver l’ASR.
S’il n’y a pas d’ESP, l’ABS et le correcteur de freinage EBD sont de série. Cependant, la 3200 GT est livrée avec un différentiel à glissement limité ZF déjà vu sur les Maserati Ghibli GT et Cup.
Les freins font appel à des étriers à 4 pistons et à des disques percés ventilés de 330 mm à l’avant et 310 mm à l’arrière fournis par Brembo. Les jantes sont en 18 pouces avec des pneus en 235/40 à l’avant et 265/35 à l’arrière.

Le design, même si Ferrari dirige de loin le projet, n’est pas encore dû à Pininfarina, partenaire historique à Maranello. C’est Ital Design et Giugiaro qui sont en charge, comme c’est le cas ces dernières années chez Masesati.
A l’avant, la ressemblance avec les feux de l’Aston Martin DB7 n’est sans doute pas fortuite. Le dessin général renoue avec la tradition des grandes GT chez Maserati, délaissées au début des années 80, faute de ventes suffisantes. L’aérodynamique a été travaillée pour aboutir à un Cx de 0,34. Les entrées d’air sur le capot sont du plus bel effet et les spectaculaires feux arrière en boomerang entièrement à led (première mondial) en font un modèle à part. Malheureusement ces feux ne furent pas homologués aux Etats-Unis, repoussant le retour de Maserati outre atlantique. A l’arrière, les 4 sorties d’échappement laissent entrevoir la puissance du moteur.
Le programme de personnalisation Officine Alfieri Maserati permet de commander une autre couleur que les 14 disponibles.
La 3200 GT mesure 4,511m pour une hauteur de 1,306m sur une largeur de 1,821m. L’empattement est de 2,659m. Avec 1 587 kg, ce coupé n’est pas un poids plume.


A bord la présentation raffinée séduit au premier contact. Marque de fabrique, l’horloge à aiguilles est présente au centre de la planche de bord en cuir. Pour afficher les performances du monstre, le compteur de l’italienne est gradué jusqu’à 320 km/h. Les accoudoirs avant et arrière sont offerts en série, contrairement au rétroviseur intérieur électrochromatique et au jeu de valises.
Si Giugiaro a conçu la ligne extérieure, le tableau de bord et l'intérieur sont l’ouvre d’Enrico Fumia, alors directeur du centre de style Lancia, qui fait partie du groupe Fiat.


La 3200 GT est prévue pour rentrer en concurrence avec des modèles comme la BMW M3, La Jaguar XK8, la Porsche 911 ou la Mercedes CMK AMG.
L’assemblage a lieu dans l’usine de Modène.
1998 – 2002 : 3200 GT
La Maserati 3200 GT est présentée à la presse en Septembre 1998 par Luca di Montezemolo, en présence de l’ancien pilote Maserati Sir Stirling Moss et de Giorgetto Giugiaro. La voiture a fait ses débuts publics au Mondial de l'Automobile d'octobre 1998 à Paris. Maserati souhaitait initialement nommer la voiture Mistral, mais après avoir découvert que Volkswagen détenait les droits sur ce nom, elle a décidé de la nommer 3200 GT. Les livraisons débutent en mars 1999.
Les essais de la 3200 GT révèlent une voiture confortable pour 4 personnes en utilisation quotidienne mais qui peut se transformer en démon si on écrase l’accélérateur. Les 2 petits turbos permettent des montées en régime rapides et foudroyantes grâce à la cylindrée généreuse. Le couple est camionnesque et les vocalises du moteur sont jouissives.
Si le moteur ne mérite que des louanges, le premier contact visuel est particulièrement plaisant voire charnel. Le dessin de cette Maserati plait énormément et surtout, on sort du dessin de base des coupés bi turbo. L’avant fait penser à l’Aston Martin DB7 et l’arrière ne ressemble à rien d’autre avec des feux au dessin inédit.
Le confort pour 4 est réel avec des places arrière qui ne sont pas que pour des enfants. L’équipement de série est généreux et si la finition et les matériaux ne sont pas du plus haut niveau, ils sont très bien perçus même si on retrouve des morceaux empruntés à des Fiat.
Du coté de points négatifs, le coffre est limité et la motricité peut être mise à mal dans des conditions extrêmes. Les commandes se révèlent un peu dure pour une GT et font plus penser à une sportive.
Par rapport à la 911 de l’époque, elle est moins chère, plus puissante et plus pratique puisqu’elle bénéficie de quatre vraies places. La 3200 GT est d’ailleurs bien placée sur le marché en termes de budget à l’époque.
Présenté au Salon de l'automobile de Genève en mars 1999, une option boite automatique est proposée sous le nom de 3200 GT Automatica ou 3200 GTA. C’est un modèle à classique convertisseur de couple à 4 rapports fourni par la société australienne BTR. Ferrari a déjà développé la boite séquentielle F1 mais en conserve encore l’exclusivité pour l’instant. Si le moteur délivre toujours 370 ch il a été légèrement revu pour mieux s’adapter à la nouvelle boite et ses 30 kg supplémentaires en abaissant son régime maxi de 250 t/m.
Les performances sont globalement les mêmes avec juste une perte de 10 km/h en vitesse de pointe par rapport à la version à boite manuelle et un 0 à 100 en 5,7s (+ 0,3s). Cependant, elle apporte plus de douceur et de facilité de conduite à la 3200 GT.

En juin 1999, le 1000éme exemplaire produit sort des chaînes d’assemblage de Modène, preuve du succès de la 3200 même s’il n’est pas exporté aux USA.
En 2001, Maserati présente au Salon de Genève la 3200 GT Assetto Corsa, une version plus sportive. Signé du programma di personalizzazione della Maserati 3200 GT, cette série limitée à 150 exemplaires comprend des barres anti-roulis de plus gros diamètre (+1mm), une direction assistée plus ferme, des ressorts raffermis et plus courts (-15mm), des amortisseurs adaptatifs à débattement réduit et des jantes BBS au dessin spécifique à 15 branches peintes en gris Anthracite. Enfin, les étriers de freins peints en rouge et frappés du logo de la marque reçoivent de nouvelles plaquettes Pagid jaunes (RS421) et un servo frein mieux adapté. Les pneus sont des Pirelli PZero Corsa, en 235/40 ZR18 à l'avant et 265/35 ZR18 à l'arrière.
L'intérieur reçoit des sièges en cuir Connolly perforés avec surpiqûres rouges et une inscription Assetto Corsa sur les bas de caisse. Le poids à vide et les performances restaient inchangés par rapport à la version normale.
Le nuancier ne comporte que 5 teintes mais les 2 boites de vitesses sont au programme. Finalement, 259 exemplaires seront produits face à la demande soutenue, avec 163 voitures manuelles et 96 automatiques.




La production stoppe dès 2002 après 4 795 unités produites. Les feux arrière non homologués pour les USA et une technique trop éloignée des standards de Ferrari justifient cette carrière courte. Au total, 2 689 modèles GT manuels furent produits contre 2 106 GTA. Grace à la 3200 GT, Maserati a triplé sa production.
La 3200 GT est remplacée par la 4200 GT ou Maserati Coupé qui n’est qu’une grosse évolution. Elle intègre plus de technique et de composants provenant de chez Ferrari, dont le moteur, et va être homologuée aux USA pour une carrière plus fructueuse mais aussi être proposée en version cabriolet.
2002 – 2007 : 4200 GT
C'est le 11 septembre 2001, en ouverture du salon de Francfort, que devait être présenté le nouveau modèle Maserati, marquant la définitive mise sous tutelle de Ferrari. La présentation prévue fut annulée, comme toutes les autres de ce jour sur le salon allemand, compte tenu de l'actualité aux Etats-Unis.
Lors du Salon de Francfort 2001, Maserati présente la Spyder et dès le salon de détroit 2002, c’est au tour du Coupé d’être mis en lumière pour la première fois. Les commercialisations de ces modèles débutent au moment de leurs présentations respectives.
Si les noms de Masearti Coupé et Spyder peuvent porter à confusion, ils sont aussi appelés 4200 GT et Spyder. Avec ces modèles, Maserati fait son grand retour aux USA après 11 ans d’absence, d’où le choix d’un salon nord American pour présenter son coupé.
Ce nouveau nom s’explique par la nouvelle cylindrée du moteur. Le v8 d’origine Maserati et ses 2 turbos sont abandonnés au profit du v8 Ferrari qui ne se prive pas pour modifier en profondeur la Maserati pour la hisser au niveau de ses standards.
Le moteur est le v8 à carter sec, 32 soupapes, 4 arbres à came en tête, calage d’admission variable qui provient de la Modena et qu’on retrouvera sur la F430. Il passe donc de 3,6l à 4,2l. Il cube 4 244 cc et développe 390 ch à 7 000 t/m ce qui lui permet de pointer à 285 km/h et d’atteindre le 100 km/h en 4,9 s depuis l’arrêt, malgré ses 1 670 kg. Le couple est de 451 Nm à 4 500 t/m. Si ce moteur permet à la Maserati de gagner 20 ch et un v8 de plus grosse cylindrée, il est en revanche moins coupleux à cause de la perte des 2 turbos. La gestion de l’injection revient à une unité Bosh comme chez Ferrari.

L’autre nouveauté de taille, c‘est le passage à l’architecture transaxle, avec une boite de vitesse au niveau du train arrière, comme chez Ferrari. De fait, la voiture devient alors un modèle de répartition des masses avec une tenue de route améliorée. Le rapport est de 48% du poids à l’avant contre 52 à l’arrière.
En parlant de boite, elle est toujours à 6 rapports manuel mais la 4200 GT peut aussi recevoir en option la boite F1 de chez Ferrari renommée Cambiocorsa. Elle se manipule via des palettes derrière le volant et est construite par Graziano Trasmissioni. Le système permet au conducteur de choisir entre quatre modes de fonctionnement : Normal, Sport, Auto et Low Grip. Chacun de ces programmes est sélectionné à l'aide de boutons sur la console, correspondant à différents types de fonctionnement. En alternant entre les modes Normal et Sport, le conducteur peut choisir entre différents réglages du contrôle électronique de stabilité et, si installé, différents réglages de suspension active. Le mode Normal offre une conduite plus confortable, tandis que le mode Sport rigidifie la suspension et permet des changements de vitesse rapides d'environ un quart de seconde. Le mode automatique gère électroniquement les changements de vitesse, mais permet au conducteur de repasser rapidement en mode manuel grâce aux palettes. Enfin, le mode Low Grip, ou mode Glace, permet des démarrages et permet des changements de vitesse en douceur sur neige ou verglas.


La 4200 est équipée d'airbags conducteur et passager avant et latéraux ainsi que de prétensionneurs de ceinture de sécurité. La stabilité de conduite est assurée par le Maserati Stability Program (MSP) qui pilote le moteur et les freins pour aider le conducteur à contrôler le véhicule dans des situations de conduite extrêmes. Ce système intègre 4 sous systèmes différents : le contrôle de traction à régulation antidérapante (ASR), la régulation de rotation du moteur (MSR), la répartition électronique de la force de freinage (EBD) et le système de freinage antiblocage (ABS).
Les roues utilisent un système de freinage Brembo haute performance avec des étriers à quatre pistons en alliage léger et de grands disques de frein ventilés et percés qui proviennent directement de la 3200 GT.
Pour le reste, Maserati n’a pas révolutionné le dessin de Giorgetto Giugiaro. Il a fallu renoncer aux feux arrière en forme de boomerang qui donnent certes du caractère mais n’avaient pas reçu d’homologation aux USA. Les nouveaux ne sont pas sans rappeler ceux d’une banale Fiat ou Lancia.
Le Maserati Coupé reste un véritable quatre places pouvant accueillir confortablement deux adultes à l'arrière. Son empattement est de 2,660 m (+ 1 cm) à cause de changements au niveau des trains roulants. Sa longueur hors tout est de 4,523 m, sa largeur est de 1,822 m et sa hauteur atteint 1,305 m.
Maserati propose 16 couleurs extérieures, dix teintes de cuir pour l'intérieur, ainsi que la possibilité de choisir parmi différents coloris pour les détails intérieurs, tels que les passepoils et les surpiqûres.





L’ajout d’une version cabriolet sert à séduire la côte Ouest des USA où ces modèles sont très prisés. Le Spyder repose sur le même châssis que le Coupé mais avec 22 cm de moins et environ 80 kg de plus. De fait, le cabriolet n’est plus qu’une stricte 2 places avec une capote souple à ouverture électrique. Elle se replie automatiquement sous un couvercle rigide affleurant la carrosserie, devant le coffre. Son déploiement et son repli prennent environ 30 secondes. Des arceaux de sécurité sont installés derrière chaque siège. La capote est proposée en cinq couleurs.





Le Coupé et le Spyder sont livrés de série avec un système d'info divertissement présent sur la console centrale qui combine les commandes audios et de climatisation. Un GPS et un téléphone GSM mains libres sont également disponibles en option.
L'équipement optionnel comprend des phares au xénon, un système audio amélioré et un changeur CD, un rétroviseur électrochrome, des capteurs de stationnement arrière, des sièges chauffants et un régulateur de vitesse.
Différents packs de garnitures intérieures sont proposés, notamment une un pavillon en cuir avec un motif gros-grain et un kit en fibre de carbone ou un kit en bois de bruyère avec des parties en bois du volant, des garnitures de portes et du levier de vitesses. Les acheteurs peuvent même commander des bagages Maserati personnalisés, fabriqués pour correspondre à l'intérieur de leur voiture.
L’ESP devient optionnel alors qu’il était indisponible sur la 3200 GT.
En option, on peut commander la suspension pilotée Skyhook. Ce système d'amortissement adaptatif utilise des amortisseurs à ressorts hélicoïdaux et un ensemble de 6 accéléromètres qui surveillent en permanence le mouvement des roues et de la carrosserie et transmettent ces informations à une unité de contrôle. L'ordinateur du véhicule analyse ces données et les coordonne avec la transmission Cambiocorsa et les autres systèmes de sécurité Maserati. Elle calcule et recalcule ensuite les données au moins 40 fois par seconde et ajuste instantanément chaque amortisseur en conséquence. En mode Sport, la suspension se raffermit pour une meilleure tenue de route dans les virages.
Dès son lancement, la Spyder a été élue meilleure GT de 2001 par Forbes.
Le Spyder reçoit une lunette arrière en verre en 2003, remplaçant le plastique standard.
Fin 2004, le Coupé et le Spyder bénéficient d'une nouvelle calandre, légèrement plus grande, dont le bord inférieur s'enfonce légèrement dans le rebord inférieur du pare-chocs avant. La nouvelle calandre présente également des barres horizontales, tandis que le logo Maserati ovale de style 1963 est désormais apposé sur les montants C et une nouvelle sortie d'air est intégrée au nouveau pare-chocs arrière.



Au salon de Genève 2004, Maserati présente une version optimisée de la 4200 coupé. La GranSport est mise au point en soufflerie tout en disposant d'un moteur dont la puissance a été augmentée de 10 ch sans en modifier la cylindrée. Les différences viennent principalement d’un échappement différent et des améliorations apportées aux collecteurs d'admission et aux sièges de soupapes.
L'échappement, équipé de soupapes de dérivation, est spécialement réglé pour gronder au démarrage et à plein régime. La GranSport utilise la suspension active Skyhook, avec une hauteur de caisse abaissée de 10 mm. Hormis la hauteur, les dimensions extérieures et le poids à vide restaient inchangés
Frank Stephenson, nouvellement nommé directeur du design et du développement Ferrari-Maserati, est responsable du redesign extérieur et intérieur. Elle n’est disponible qu’en coupé pour commencer.
À l'extérieur, on note une calandre chromée plus large en nid d'abeilles, de nouveaux échappements et la palette de couleurs a été élargie. De nouveaux pare-chocs, des jupes latérales, un becquet arrière et des panneaux de soubassement abaissent le coefficient de traînée et réduisent la portance. Des grilles chromées sur les pare-chocs avant et arrière, ainsi que des jantes de 19 pouces de style Trofeo avec des rayons en forme de trident sont montés.
Sur le plan mécanique, on note la modification du sixième rapport de la boîte robotisée, la Cambiocorsa, seul choix possible au niveau de la transmission, qui est allongé alors que la boite est recalibrée pour plus de rapidité dans l’exécution des changements.
La vitesse maxi de la Gransport atteint maintenant 290 km/h et accéléré de 0 à 100 km/h en 4,85 secondes.


À l'intérieur, la GranSport est équipée de sièges sport larges et profilés, nécessitant une console centrale plus fine réalisée en fibre de carbone et des vide-poches de porte élastiques. La fibre de carbone est également utilisée pour la garniture du tableau de bord et sur le nouveau volant à jante épaisse. La sellerie est en cuir et tissu technique noir, gris nickel ou bleu métal sur le centre des sièges, le dossier et le tableau de bord. On dénombre 7 teintes de carrosserie possibles.



Une GranSport Spyder, bénéficiant des modifications similaires à la GranSport coupé, est présentée un an plus tard, au Salon de l'automobile de Francfort en septembre 2005. Elle se caractérise par son intérieur tout cuir.




En 2004, une finition Vintage est introduite. Elle comprend des ouïes d'échappement chromées sur les ailes avant, un nouveau design de jantes, des étriers de frein argentés et des poignées de porte chromées. Les ouïes d'aération sur les ailes avant évoquent celles de la 3500 GT de 1957.





Au total, 13 423 exemplaires de 4200 ont été produits avant d'être remplacés par la Maserati GranTurismo en 2007. Le coupé représente la majorité des ventes avec 6 449 unités dont seulement 1 078 ont été équipés de la boite manuelle contre 5 371 Cambiocorsa. Le Spyder représente 3 889 exemplaires produits dont 3 134 en Cambiocorsa pour seulement 574 en boite manuelle. La version GrandSport a été vendues à 2 432 versions coupés et 472 cabriolets (tous en Cambiocorsa).
Ces chiffres permettent de s’apercevoir du changement dans les gouts des propriétaires de ce type de véhicule avec 11 409 modèles équipés de la boite Cambiocorsa contre seulement 1 652 en boite manuelle.
Les caractéristiques techniques :
3200 GT : 1998 – 2002
V8 à 90° 3217 cc (80x80) 4 soupapes par cylindre
2 doubles arbres à cames en tête
2 turbos IHI TTW9 (1.1 bar) + 2 intercoolers
370 ch à 6 250 t/m
Couple de 50 M/kg à 4 500 t/m
Boite de vitesses manuelle à 6 rapports
Vitesse maxi de 280 km/h
0 à 100 en 5,8s
1000m DA en 24,8s
3200 GTA : 1999 - 2002
V8 à 90° 3217 cc (80x80) 4 soupapes par cylindre
2 doubles arbres à cames en tête
2 turbos IHI TTW9 (1.1 bar) + 2 intercoolers
370 ch à 6 250 t/m
Couple de 50 M/kg à 4 500 t/m
Boite de vitesses automatique à 4 rapports
Vitesse maxi de 271 km/h
0 à 100 en 6,2s
0 à 200 en 21,0s
1000m DA en 25,2s
4200 GT : 2002 - 2007
V8 à 90° 4244 cc (92x80) 4 soupapes par cylindre
2 doubles arbres à cames en tête
390 ch à 7 000 t/m
Couple de 46 M/kg à 4 500 t/m
Boite de vitesses manuelle à 6 rapports
Vitesse maxi de 285 km/h
0 à 100 en 5,8s
1000m DA en 24,7s
4200 Cambiocorsa : 2001 – 2007
V8 à 90° 4244 cc (92x80) 4 soupapes par cylindre
2 doubles arbres à cames en tête
390 ch à 7 000 t/m
Couple de 46 M/kg à 4 500 t/m
Boite de vitesses séquentielle à 6 rapports
Vitesse maxi de 283 km/h
0 à 100 en 4,9s
1000m DA en 23,5s
4200 GranSport : 2004 - 2007
V8 à 90° 4244 cc (92x80) 4 soupapes par cylindre
2 doubles arbres à cames en tête
400 ch à 7 000 t/m
Couple de 46 M/kg à 4 500 t/m
Boite de vitesses séquentielle à 6 rapports
Vitesse maxi de 290 km/h
0 à 100 en 4,9s
1000m DA en 23,4s
Maserati Trofeo :
La Maserati Trofeo est une version de course du Coupé lancée en 2003 qui utilise le moteur standard mais poussé à 420 ch grâce à une cartographie moteur révisée et à un échappement à flux libre utilisant un silencieux sans chicane. Le poids du véhicule a été réduit de 249 kg grâce à la suppression de nombreux composants de confort comme l'insonorisation, la climatisation et l'intérieur en cuir. Les sièges sont remplacés par des modèles de course. Des portes et un capot en fibre de carbone remplacent les composants en acier et du plexiglas est utilisé pour les vitres latérales. Le résultat est une accélération de 0 à 100 km/h en 4,0 secondes.
Il est possible de louer sa Maserati Trofeo pour un cout de 20 000 USD par course.


Une Trofeo Light est également développée pour participer à diverses compétitions nationales et internationales, notamment le Championnat GT italien, la Rolex Sports Car Series et le Championnat d'Europe FIA GT3. Elle se distingue de la Trofeo par des passages de roues élargis et évasés, une sortie d'air derrière les roues avant et un aileron arrière plus large.


Pour la saison 2005, la Trofeo, a été modernisée et est désormais basée sur le modèle GranSport.
Maserati 320S :
La Maserati 320S est un concept-car de course à carrosserie en forme de barquette, conçu par Italdesign et Giugiaro basé sur la 3200 GT. Présentée pour la première fois au Salon de Genève 2001, elle est une monoplace entièrement équipée pour la compétition : ceintures de sécurité à six points, arceau de sécurité visible derrière le conducteur, système d'extinction d'incendie et sièges de course fournis par Sparco.
La protection contre les intempéries se limite à un petit pare-brise devant le conducteur. Par rapport à la 3200 GT, l'empattement de la 320S a été raccourci de 22 cm, tandis que le moteur est resté identique à celui de la 3200 GT avec une transmission manuelle à 6 rapports. La carrosserie de la 320S présente des modifications de forme aérodynamique du spoiler au pare-chocs arrière, qui comporte un bossage supplémentaire pour augmenter la charge verticale à l'arrière.



Les séries spéciales :
2004 : Masearati Spyder 90ème Anniversaire
Fin 2004, Maserati présente un Spyder qui honore les 90 ans de la marque. Il s’agit d’une série limitée de 90 exemplaires pour l'Amérique du Nord et de 90 autres pour le reste du monde dont 15 sont équipés d’une conduite à droite, principalement destinés à la Grande-Bretagne. Cette édition est visuellement basée sur le kit carrosserie GranSport (sans les améliorations de puissance et de châssis). Elle est reconnaissable à ses badges Maserati ovales sur les ailes avant, ses étriers de frein couleur titane, ses boîtiers de phares gris et son intérieur bleu/gris spécial orné d'une plaque en édition limitée. Les appuie-têtes sont également dotés de carénages aérodynamiques derrière les arceaux de sécurité.
Une édition 90ème anniversaire du Coupé a été annoncée mais n'a jamais été produite.




2005 : Maserati GrandSport Limited Edition
Une version réservée au marché US propose un équipement enrichi avec le changeur CD, la suspension Skyhook, les phares Xénon, un intérieur tout cuir, les jantes ball polished, les sièges chauffants avec mémoire de réglage, un logo Trident embossé dans les ailes avant, un système Hi-Fi Auditorium 200 et le logo Maserati sur la calandre avec décoration rouge.



2006 : Maserati GranSport MC Victory
En 2006, Maserati lance une édition limitée à 181 exemplaires au salon de Genève 2006 pour célébrer les succès en compétition de la MC12 GT1.
L'édition MC Victory présente des détails en fibre de carbone, tels que le séparateur avant, les sièges course et le bas de caisse arrière. La console centrale porte une plaque édition limitée et des emblèmes du drapeau italien sont incrustés sur les ailes avant. La plupart des voitures ont été choisies en peinture exclusive Blu Victory.





2006 : Maserati GranSport Contemporary Classic
A l'occasion du Mondial de l'Automobile de Paris 2006, Maserati présente une série spéciale sur base de son coupé GranSport afin de doper un peu les ventes de ce modèle en fin de carrière et bientôt remplacé. Au programme, on retrouve un surlignage de l'habitacle avec une sellerie cuir et planche de bord dans la teinte de la carrosserie à choisir parmi 4 couleurs : blanc, noir, vert et rouge. Le volant est tout en cuir et les compteurs sont bleutés.



2007 : Maserati GranSport and Cornes 10th Anniversary
La GranSport Maserati and Cornes 10th Anniversary est éditée à seulement 35 exemplaires pour commémorer le 10ème anniversaire de la coopération de l'importateur japonais Cornes & Co avec Maserati. Elle est disponible en noir ou en blanc avec un intérieur beige ou bleu, respectivement. Les ailes avant arborent le même emblème du drapeau italien que la MC Victory. L'intérieur comprend une plaque d'édition limitée, mais sans numérotation, et des cadrans bleu clair.




Maserati Zagato GS :
Zagato présente au Concours d'Élégance Villa d'Este de 2007 la Maserati GS Zagato qui s'inspire de la Maserati A6G Berlinetta Zagato de 1954. A l’origine, ce modèle unique a été commandé par Karl-Heinz Kalbfell, PDG de Maserati. Il se base sur un châssis GranSport Spyder plus court que celui du coupé avec une carrosserie en aluminium conçue par Norihiko Harada.
Une production de 9 exemplaires a été lancée par la suite.



A8GCS Berlinetta :
L'A8GCS Berlinetta est un concept-car basé sur la Maserati GranSport proposée par la Carrozzeria Touring Superleggera, présenté en 2009.


Maserati 420 Super Monoposto :
La Maserati 420 Super Monoposto est un concept produit en Juillet 2016 pour évoquer la Maserati 320S. Cette version est équipée de la rare boite manuelle à 6 rapports. Elle se distingue par son absence de toit, son double bossage et sa plaque d’acier qui recouvre l’espace normalement dédié au passager. On dénombre 5 exemplaires produits.


