Lancia Flavia 2

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Parfum d’Amérique :
A l’aube des années 2010, la gamme Lancia n’est plus que l’ombre d’elle-même. A part la dernière mouture en date de l’Ypsilon et la Delta 3, il n’y a plus aucun produit proposé. Grace au rachat de Chrysler par Fiat, il est possible d’étendre la gamme Lancia par l’utilisation des modèles déjà existants chez le constructeur américain.
Ainsi, la Lancia Théma 2 se voit lancée après avoir subit une petite cure d’aménagement par la firme italienne en partant de la Chrysler 300C. La même recette malheureusement n’est pas reprise pour d ‘autres modèles comme le Voyager qui remplace la Phédra en troquant son logo Chrysler pour un Lancia. Si la Théma 2 a eu droit à un petit aménagement par rapport à la Chrysler dont elle dérive, d’autres modèles n’ont pas eu cette occasion de mieux s’adapter au marché européen.

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Petit budget :
La base de la future Flavia est la Chrysler 200 fraichement renouvelée en 2011 pour remplacer la Sebring dont elle est en fait un très gros restylage et une évolution technique plutôt qu’un modèle 100 % nouveau. Elle se présente sous la forme d’une berline 4 portes mais aussi comme un cabriolet 4 places. Toutefois, la finalisation du projet qui n’était pas encore totale au moment du rachat de l’américain par l’italien, a permis aux 2 bureaux d’études de collaborer sur le design, presque exclusivement intérieur, afin d’apporter une touche latine en ce qui concerne aussi bien le dessin que les matériaux ou l’assemblage. Toutefois l’apport reste restreint.

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Chrysler 200

Elle est disponible outre atlantique avec 2 moteurs : un 4 cylindres en ligne de 2,4l 16v (2360 cc) pour 175 ch et le fraichement produit v6 3,6l 24v Pentastar (3604 cc) de 280 ch. Seules des boites automatique sont proposées. Une gamme articulée autour de 3 finitions est commercialisée : LX , Touring et Limited.

Le cabriolet offre la particularité d’être proposé avec un toit en toile ou en tôle selon les modèles.

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S’il a été un temps envisagé de proposé la berline il n’y a que le cabriolet qui sera finalement adopté par Lancia. L’absence de moteur diesel a été jugée trop handicapante sur le marché Européen. De plus, une carrosserie à 4 portes (pas de hayon) est finalement abandonnée avant même la commercialisation bien qu’elle a été présentée en même temps que la cabriolet durant le salon de Genève 2011. Il avait pourtant aussi été étudié l’adaptation de moteurs Fiat ou de boites manuelles mais les finances étant trop faibles, c’est en reprenant l’existant que la Fulvia 2 va débouler sur le marché européen.

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Afin de proposer un modèle très rapidement en concession, il n’y a pas (ou peu) de modification. A part un changement de logo qui est opéré sur la Chrysler 200 pour qu’elle devienne une Lancia Fulvia et une légère intervention des italiens sur la hase de production pour retoucher les matériaux à employer, la Chrysler 200 est vendue telle qu’elle. La Lancia Flavia 2 est donc une Chrysler 200 qui serait passée au jeu des 7 erreurs… si on retrouvait le logo 7 fois sur la voiture.

Le nom de Flavia fait remonté au passé de Lancia qui ne commercialisait plus de cabriolet (excepté le Spider Beta qui n’a qu’un toit targa) depuis 1967… et la Lancia Flavia première du nom.

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Lancia

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Chrysler

Afin de respecter l’image haut de gamme propre à Lancia, les versions réservés au marché Européen pour Lancia se basent uniquement sur la finition Limited, la plus richement dotée et présentée. Il n’y a donc qu’un seul niveau de finition proposé lui-même associé uniquement au 4 cylindres 2,4l de 170 ch et sa boite automatique à 6 rapports, le v6 étant jugé hors propos en Europe.

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L’espace intérieur est royal pour 4 adultes. La Fulvia 2 fait 4,950m de long sur un empattement de 2,770 m. Tout ceci se paie sur la balance puisqu’elle affiche un poids de 1781 kg. Le coffre est généreux avec ses 377l si le toit est en place car une fois replié, il ne fait plus que 198l.

L’assemblage a lieu sur la même chaine de production américaine que pour les Chrysler 200 dans le Michigan.

Une carrière stoppée nette :
Le lancement intervient lors du salon de Genève 2012 pour une commercialisation en Juin de la même année. Si les gènes italiens de cette Lancia ne se font pas du tout ressentir c’est sans aucun doute parce que cette Lancia exhale un vrai parfum d’Amérique. Les proportions, la conduite, le style… Tout fait penser à un pur produit de chez l’oncle Sam.
Important à noter, au Royaume uni et en Irlande, La Lancia Fulvia n’est pas commercialisée suite aux déboires de Lancia dans les années 70 et 80 dans ces territoires. Par contre, son clone la Chrysler 200 la remplace.

Seule la version à toit souple a traversée l’atlantique alors qu’il existait une version à toit dur rétractable façon coupé cabriolet chez Chrysler.

Les premiers essais de la presse ne font que confirmer ce que tout le monde pensait en la voyant. Sans aucune adaptation au marché européen, la Flavia 2 se conduit comme une bonne américaine, coude à la portière façon Dolce Vita si on veut lui donner plus de caractère italien.

L’intérieur cuir et les sièges chauffants rehausse le niveau d’un intérieur moyennement fini. Il n’existe qu’une seule option ; la peinture métal. Pour le reste l’équipement est complet sans être non plus d’un contenu technologique intéressant : alarme, indicateur de pression des pneus, régulateur de vitesse, capote entièrement électrique à ouverture en 30s à l’arrêt, jantes 18 pouces, climatisation automatique, filet anti-remous, Bluetooth, système audio multimédia à disque dur de 40 Go, écran tactile et système de navigation GPS avec écran tactile de 8,4 pouces.

Le 2,4l, s’il est le moteur d’entrée de gamme aux USA sur la Chrysler, est le seul proposé en Europe et représente donc le haut de gamme grâce à sa généreuse cylindrée. Avec 170 ch, il manque pourtant de puissance et de couple par rapport à ses homologues européens. Il ne propose que 225 Nm de couple à 4 400 t/m. La vitesse maxi est de 195 km/h et le 0 à 100 est effectué en 10,8s. Sa consommation est… à l’américaine !
La boite automatique lente bien qu’elle soit très douce ne donne pas d’allant au moteur bien au contraire ; la conduite se doit s’être tout sauf sportive. Le caractère de ce cabriolet est clairement le cruising ou la ballade dominicale.

Dès Octobre 2013, après moins de 18 mois de commercialisation, la Flavia 2 n’est plus commercialisée. L’échec est cuisant : 1 129 exemplaires vendus… en Europe dont 12 en France, dont quelques modèles bien après l’arrêt de la fabrication jusqu’en 2015 afin de totalement solder les stocks. Il n’y aura pas de suite directe à la Flavia 2 dans la gamme bien que la Chrysler 200, de son coté, a poursuivie sa carrière pour être renouvelé en 2015.