Fiat 131

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Comment remplacer un best seller en pleine crise ? :
Après une fructueuse carrière, la Fiat 124 doit laisser sa place à une nouvelle berline plus moderne. Depuis 1966, la 124 fait le bonheur de la marque de Turin, sous diverses carrosseries (berline, coupé , cabriolet) un peu partout dans le monde. La version berline se permet même d’être produite en dehors de ses frontières par Fiat mais aussi par de nombreux partenaires qui proposent leur propre vision de la Fiat 124 plus ou moins retouchée ou strictement identique au modèle italien.
Mais qu’il est difficile d’imaginer une remplaçante à une voiture qui se vend sur pratiquement tous les continents et s’est imposée par sa robustesse, une certaine modernité et des capacités sportives. Le bureau d’études de Fiat doit pourtant résoudre cette délicate équation alors que les finances commencent à se réduire de façon inquiétante. Il apparait assez rapidement que des déclinaisons façon coupés élégants ou cabriolets ne seront pas au programme et qu’un modèle sportif ne sera peut être même pas ajouté dans le futur. La période n’est pas à la réjouissance avec le prix du baril de pétrole qui flambe à vue d’œil, avec l’inflation qui pénalise les budgets, avec les limitations de vitesses qui se généralisent et aussi avec les grèves longues et dures qui vont paralyser l’Italie.

On avance et on recule :
Un peu comme cela va devenir la norme durant plusieurs années chez Fiat, on prend ce qui existe et on le modernise afin de gagner en coût et en temps. Si l’Europe commence à passer à la traction pour ses berlines familiales, Fiat va conserver son architecture classique par soucis d’économie : moteur avant en position longitudinal associé à la propulsion. Il est encore moins question de révolution quant à la carrosserie qui adopte une malle arrière classique même si le hayon, à ce niveau de gamme, se fait encore rare.

Pour le nom, on ne fait pas dans l’originalité non plus… quoique ! La nouvelle venue se nomme 131, comme le numéro du projet en interne, ce qui respecte la tradition propre au constructeur de Turin depuis quelques années. Par contre, et c’est une nouveauté, un nom est accolé à ce code : Mirafiori, du nom de l’usine qui produira la 131, même si elle sera aussi produite à Rivalta.
Avec la fin des années 70, Fiat nommera ses voitures avec de vrais noms n’ayant plus aucune référence avec le code projet tels que Uno, Panda ou Ritmo, cette dernière aurait selon toute logique due se nommer Fiat 138.

Le début de l’étude de la 131 coïncide avec la fin de période des 30 glorieuses alors que les premiers essais et mises au point vont se faire au moment de la crise pétrolière de 1973. Dans ce contexte particulier, la 131 va devoir être une voiture qui devra rassurer avant de séduire car rien qu’en Italie, entre 1972 et 1974, le nombre d’immatriculation a chuté de plus d’un tiers par an. Le développement d’une gamme aussi complète que la 124 ne sera donc pas la priorité des pères de la 131 Mirafiori. Le temps est aux valeurs sures et qui rapportent car les caisses se vident.

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De la Fiat 124, la 131 ne va pas conserver la plate forme, la nouvelle venue étant plus longue de 7cm à l’empattement. La propulsion pour Fiat s’impose encore pour une berline familiale mais les 4 freins à disques ne seront pas repris (les freins à tambours reviennent à l’arrière) contrairement à la suspension arrière de la 124 Spécial qui est réutilisée. Par contre, pour l’avant, on modernise le tout pour améliorer le guidage et la tenue de route en ligne droite. La direction abandonne, et ce n’est pas un mal, un antique boitier à vis et galet pour une crémaillère.

Au niveau sécurité, la 131 est passée au crash test avec succès (pour l’époque). Elle offre un réservoir de carburant sous les sièges passagers, une colonne de direction rétractable, un circuit de freinage séparé avant/arrière avec assistance… ce qui se fait de mieux.

Coté motorisation, il n’y a pas de révolution non plus mais des évolutions toutefois : on pioche dans ce qui existe et on remet au gout du jour. D’un bloc 4 cylindres connu sous le capot de la Fiat 132, on va tirer 2 moteurs : un 1300 et un 1600 pour mettre en place une gamme. La disposition reste classique avec un bloc en position longitudinale. La distribution sera retouchée pour gagner un arbre à came en tête entrainé par une courroie crantée. Il faut se souvenir que la 124 offrait des double arbres bien plus flatteurs mais onéreux à produire d’où une certaine régression à ce niveau. Au final, on se retrouve un 1297cc de 65 ch et un 1585cc de 75 ch.
Enfin, les transmissions seront à 4 rapports, 5 en option ou automatique à 3 rapports fournies par GM pour cette dernière.

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La communication va largement mettre en avant la robustesse et le fiabilité de la 131. Il s’agit de rassurer une clientèle fidèle et de proposer un modèle dur au mal qui saura résister au temps qui passe.

Les années 70 sont les années caisses carrées. La 131 va perdre les rondeurs et le charme de la 124 avec un dessin qui n’est pas choquant mais qui n’est pas séduisant, juste banal… à la limite du moche pour certains. La 131 va être disponible sous 3 carrosseries dès son lancement : une berline 4 portes, un coupé 2 portes et un break. Il n’est pas prévu de version sportive au lancement ou de cabriolet. Quant au coupé 2 portes, il s’agit simplement d’une berline raccourcie plutôt qu’un dérivé à carrosserie spécifique jouant sur la carte du charme.
Le style général se rapproche de la Fiat 132 apparue en 1972. Par rapport à la 124, les surfaces vitrées sont optimisées. Le chrome n’est pas oublié, surtout pour les versions les mieux équipées avec une calandre qui en intègre sur tous les modèles. Les feux arrières sont pratiquement la seule originalité avec leur forme en T.

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La Fiat 131 mesure 4,265m, sur une largeur de 1,651m pour une hauteur de 1,381m. Le poids est compris entre 965 et 995 kg selon les versions.

La série 1 : 1974 / 1978
La présentation de la Fiat 131 Mirafiori est effective en Septembre 1974 pour l’Italie et Octobre en Europe. C’est en fait tout une gamme de 11 modèles qui est révélée s’articulant autour des 2 moteurs (1300 et 1600), de 2 niveaux de finition et 3 types de carrosserie. Dès son lancement, on peut ainsi avoir un choix bien plus large que chez les concurrents. La gamme proposée en France sera par contre moins étendue qu’en Italie.

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Le premier niveau de finition se nomme Mirafiori et se reconnait à ses phares rectangulaires à l’avant et à l’absence de baguettes latérales. La Mirafiori Special (ou S dans certains pays) par contre possède une calandre à 4 phares ronds et des baguettes chromées sur les flancs, un dessin de jante différent avec un équipement plus complet.

La gamme italienne au lancement se décompose ainsi :
2 portes :
131 Mirafiori 1300
131 Mirafiori Special 1300
131 Mirafiori 1600
131 Mirafiori Special 1600

4 Portes :
131 Mirafiori 1300
131 Mirafiori Special 1300
131 Mirafiori 1600
131 Mirafiori Special 1600

Break :
131 Mirafiori 1300
131 Mirafiori 1600
131 Mirafiori Special 1600

En France la gamme est moins large : les motorisations 1300 et 1600 peuvent être choisies avec les 3 carrosseries : berline 2 portes, berline 4 portes ou break nommé Familiare, le tout avec la finition de base Mirafiori.
La Mirafiori Special n’est disponible qu’avec la berline 4 portes ou le break mais avec les 2 motorisations. Une boite automatique à 3 rapports est en option tout comme la boite à 5 rapports.

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Fiat 131 Mirafiori

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Fiat 131 Mirafiori Special

Les premiers essais de la presse sont encourageants. Si la 131 n’a pas de gros défauts, elle n’a pas non plus de grandes qualités. On lui reproche surtout sa consommation un peu au dessus de la moyenne et une insonorisation un peu légère.

La Fiat 131 est aussi disponible aux USA (pratiquement uniquement en Californie) où elle se nomme Fiat Brava ou Super Brava en fonction du niveau de finition. Afin de respecter les nomes anti pollution, elle n’est disponible qu’avec un double arbre de 1800cc sévèrement catalysé dérivé de la Fiat 132 et arbore des pare chocs à absorption d’énergie.
L’équipement est plus important que sur la version Mirafiori Special vendue en Europe avec une climatisation offerte d’office. Elle est vendue aussi bien en berline 2 ou 4 portes qu’en break.

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La gamme vie sans modification particulière jusqu’en 1977 où une nouvelle version apparait en France alors qu’elle est proposée depuis 1976 en Italie. Afin de remplacer en rallye la Fiat 124 Spider, une version signée Abarth est engagée en championnat du monde des rallyes. Pour être homologuée, elle doit être produite à au moins 400 exemplaires, ce qui sera fait. Bertone est chargé du style et Abarth, de la motorisation.
Cette Abarth 131 Rallye se distingue par son moteur de 2,0l à 16 soupapes pour 140 ch équipé de 2 carburateurs double corps et d’une boite 5 vitesses en série. La suspension arrière perd le pont rigide pour gagner des roues indépendantes.

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Uniquement proposé en berline 2 portes, cette 131 se reconnait immédiatement à son kit carrosserie exubérant et à ses jantes spécifiques. Les passages de roues sont exagérés au possible, les pare chocs disparaissent, spoilers et prises d’air s’ajoutent.
Portes et toit sont en aluminium alors que les ailes sont en résines afin de gagner du poids. De même le vitrage est réalisé dans un alliage. Afin d’optimiser la répartition des masses, le siège du passager est décalé sur l’arrière. Le résultat est assez spectaculaire, tout comme le sera sa carrière sportive.

La série 2 : 1978 / 1981
Alors que la carrière commerciale de l’Abarth 131 Rallye cesse, une nouvelle gamme de Fiat 131 se retrouve en vente. Un style plus contemporain est adopté par la 131. Les feux avant (uniquement rectangulaire car il n’y a plus de phares ronds proposés) et la grille de calandre sont revus tout comme les feux arrières qui perdent leur originale forme en T pour un plus classique rectangle très en vogue à partir de la fin des années 70. L’entourage de porte suit aussi la mode très actuel avec un traitement noir mat en remplacement des chromes qui d’ailleurs se font plus discret sur toute l’auto. Les nervures sur le capot moteur ou la malle disparaissent et les poignées des portent changent.

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Le style intérieur évolue aussi largement. Nouveaux sièges en velours plus rembourrés et tableau de bord plus complet sont disponibles. La moquette se fait plus épaisse laissant un sentiment de hausse de classe pour la 131 qui se veut aussi présentable que de la catégorie supérieure.

La gamme est revue en profondeur. Les finitions Mirafiori et Special sont abandonnées. En entrée de gamme, on trouve la L (ou luxe), puis la CL (confort Luxe) qui remplacent les anciennes appellations. La 131 CL offre en supplément de la L une montre, des appuis tête à l’avant et la boite à 5 rapports en série. A noter que le break se nomme désormais Panorama.

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Au niveau motorisation, la familiale 131 évolue aussi. Le moteur d’entrée de gamme est toujours un 1300 mais ce n’est plus le 1297cc mais un 1301. Si la puissance ne change pas (75 ch comme l’ancien bloc) , la souplesse et les consommations sont améliorées.
Le 1600 est toujours le 1585cc avec ses 75 ch.

Grosse nouveauté puisque le diesel fait sont apparition non pas avec un mais 2 moteurs. Le premier est un 2,0l (1995 cc) de 60 ch, le second est un 2,5l (2445cc) de 72 ch. Ces versions ce reconnaissent à leur calandre à 4 phares ronds et ne sont pas disponible avec la berline à 2 portes. On les reconnait de face au capot moteur avec un important bossage.

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131 2,5l Diesel

L’apport du diesel n’est pas la seule nouveauté en terme de motorisation dans la gamme 131. Si la version Abarth Rallye n’est plus disponible, elle est toutefois remplacer par une version moins radicale et donc plus économique à l’achat comme à la production : la 131 Racing TC ou Sport pour certains pays. Elle récupère le bloc de la 131 Abarth Rallye mais avec 115 ch seulement et sans le kit carrosserie extravagant. Toutefois, les combinaisons de couleurs disponibles permettent d’obtenir un véhicule flashy à souhait !
Un léger kit carrosserie est offert en série mais bien moins exubérant et vient se greffer sur les parties originales de la 131 sans les remplacer. Les extensions d’ailes et les spoilers sont moins prononcés que sur la Rallye mais affirment clairement le caractère sportif de cette 131.
La calandre est différente et à 4 phares de diamètre différent. Le rétroviseur extérieur est de type obus.

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Toujours en 1978, une nouvelle finition voit le jour : la 131 SuperMirafiori se reconnait dès l’extérieur à ses pare chocs en matériaux composites entièrement noirs. Les jantes alliages de 14 pouces (au lieu de 13), les vitres teintées, les appuis têtes arrière, les sièges en velours s’ajoutent à l’équipement.
Ces versions SuperMirafiori sont disponibles avec les motorisations 1300 et 1600 mais en version à double arbres qui booste les puissances. Le 1301cc passe de 65 à 78 ch alors que le 1585cc bondit de 75 à 96 ch. Elles sont alors nommées SuperMirafiori 1300 TC et SuperMirafiori 1600 TC (pour Twin cam).
A noter que cette finition est disponible avec le moteur Diesel de 2,5l (sans changement de puissance) mais pas avec le 2,0l et qu’aucune version à 2 portes n’est disponible en SuperMirafiori.

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131 SuperMirafiori

La version disponible pour les USA évolue elle aussi adaptant le style adopté en Europe.

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A partir de 1979, les versions vendues aux USA ont à présent droit à un changement de moteur : déjà connu en Europe mais pas encore sous le capot de la 131, le 2,0l (1995cc) à double arbre à cames n’offrant que 86 ch (système de dépollution oblige) est proposé en remplacement du 1,8l de même puissance. Les nomes californiennes étant encore plus sévères, la Fiat Brava n’y propose que 80 ch dans ce seul état.

Toujours aux USA, en 1980, le 2,0l passe à l’injection mono point gagnant en puissance : avec 102 ch, il reste toutefois en net retrait par rapport à la version Européenne. La version à carburateur est toujours proposée alors qu’au même moment, le break disparait du continent américain.

Une dernière série de 131 à 2 portes sportive est lancée en 1981 avant l’arrêt de production de cette carrosserie. Le 2,0l double arbre est associé à un compresseur volumétrique et permet au bloc de délivrer 140 ch. La 131 2000 Volumetrica, bien qu’elle soit siglée Abarth un peu partout sur la carrosserie, n’en porte pas pour autant le nom dans certains pays.

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C’est à partir de ma mi 1975 que Fiat et Abarth ont débutés leurs recherches sur l’ajout d’un compresseur sur 2 moteurs : le 1301 (sans suite commerciale) et le 1995cc. En 1980, les premières 131 de tests routiers circulent afin de fiabiliser et valider le procédé.

La gamme en France se décompose ainsi :
2 portes : 1300 CL ; 1600 CL ; 2000 Racing TC ; 2000 Racing volumico Abarth
4 portes : 1300 L ; 1300 CL ; 1600 CL ; 1300 SuperMirafiori ; 1600 SuperMirafiori ; 2,0l D L ; 2,0l D CL ; 2,5l D SuperMirafiori
Break : 1300 L ; 1300 CL ; 1600 CL ; 1600 TC SuperMirafiori ; 2,0l D L ; 2,0l D CL ; 2,5l D SuperMirafiori

Au début de l’année 1981, aux USA, la version à carburateur disparait et rapidement à la fin de cette même année, la Fiat Brava n’y est plus vendue désormais.

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La série 3 : 1981 / 1985
A partir de 1981 au moment du salon de Genève, un nouveau restylage est offert à la 131. Pour l’extérieur, les pare chocs, les rétroviseurs, la calandre, les jantes, les protections latérales et les feux arrières sont revus.

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Par contre, à l’intérieur, la 131 se met au gout du jour. Le tissu des sièges est amélioré, un nouveau tableau de bord est intégré, le volant de la version Racing est généralisé, la double boite à gants de la série 2 disparait et le levier de vitesse n’est plus incliné.

Au niveau des finitions disponibles, la L disparait laissant la CL, mieux équipée d’origine, ouvrir la gamme. Elle offre les appuis têtes avants, les feux arrière de brouillard, les rétroviseurs réglables depuis l’intérieur et des pare choc au dessin plus simple. Sur la SuperMirafiori, c’est le luxe avec de série les vitres avant électriques , la centralisation, la direction assistée (sur le 2,0l essence et le 2,5l diesel), les appuis têtes arrières, les sièges en velours et les jantes alliage. Les pare chocs ressemblent à ceux des version USA.
La boite 5 se généralise sur tous les modèle sauf la 1,4l CL.

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Les berlines à 2 portes disparaissent du catalogue. Toutefois quelques 131 Racing sans le restylage continuent à se vendre sur stock durant quelques mois en 1981 alors que leur production a cessée dès Janvier 1981 afin de laisser plus de place à la 3ème série. Il y aurait eu 200 exemplaires invendus de Racing à cette époque qui seraient partis être stockés chez Abarth. Il aurait fallu 2 ans et des rabais de près de 50% pour écouler les tous dernières modèles.

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En ce qui concerne les moteurs on part aussi sur des changements : les blocs à arbres à cames latérales sont définitivement remplacés par les versions à arbres à cames en tête. Les Fiat 131 Mirafiori sont équipées des versions à simple arbre et les SuperMirafiori de la version à double arbre.

Ainsi le 1300 (1367cc) existe dans 2 versions : simple arbre de 70 ch ou double arbre de 75 ch. De son coté le 1600 est aussi disponible en simple arbre de 85ch (boite manuelle ou automatique à 3 rapports) et double de 97ch.

Un nouveau moteur est ajouté à la gamme : la 131 SuperMirafiori 2000 TC coiffe la gamme avec son 2,0l de 1995cc pour 113 ch. Sa vitesse de pointe de 180 km/h en fait une 131 particulièrement affutée. Son moteur n’est autre que celui de la 131 Racing dont la carrière s’achève en 2 portes pour reprendre du service en 4 portes avec une finition plus luxueuse que sportive.

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Les breaks Panorama ne sont plus disponibles en France qu’avec le 1600 simple arbre et le 2,0l diesel alors qu’en Italie on peut toujours le commander avec le 2,0l double arbre.

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Mirafiori

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SuperMirafiori

En 1982, après l’arrêt des versions à 2 portes, le moteur 2,0l à compresseur volumétrique est transféré sur la berline à 4 portes. Cette version coute 27 % de plus que la 2000 TC SuperMirafiori en Italie.

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A partir de 1983, la gamme des Fiat 131 se réduit suite au lancement de la Fiat Regata, la Ritmo à 4 portes et malle arrière classique. La 131 se vend encore en berline 4 portes équipée du 1,4l 70 ch, du 2,0l 113 ch et du 2,0l Diesel uniquement. Le break n’est disponible qu’avec le 1,6l de 95ch.

Seuls les breaks, en attendant le lancement de la Regata Week end, poursuivent leur carrière après 1984, suite à le disparition de la berline et ce jusqu’en 1985 toujours uniquement proposés dans des versions haut de gamme avec le 1,6l de 95 ch.

La production italienne s’établie à 1 513 800 exemplaires. Mais il faut ajouter à ce chiffre la production des Fiat 131 un peu partout dans le monde.

Les caractéristiques techniques :
1300 : 1974 / 1978
4 cylindres 1297cc 1 arbre à cames latéral
55ch
143 km/h
0 à 100 en 19,0s

1300 : 1978 / 1981
4 cylindres 1301cc 1 arbre à cames en tête
65ch
150 km/h
0 à 100 en 16,2s

1300 TC : 1978 / 1981
4 cylindres 1301cc 2 arbres à cames en tête
78ch
147 km/h
0 à 100 en 14,2s

1300 : 1981 / 1984
4 cylindres 1367cc 1 arbre à cames en tête
70ch
148 km/h
0 à 100 en 16,0s

1300 : 1981 / 1983
4 cylindres 1367cc 2 arbres à cames en tête
75ch
156 km/h
0 à 100 en 13,8s

1600 : 1974 / 1981
4 cylindres 1585cc 1 arbre à cames latéral
75 ch
160 km/h
0 à 100 en 12,8s

1600 : 1978 / 1983
4 cylindres 1585cc 1 arbre à cames en tête
75 ch
160 km/h
0 à 100 en 12,8s

1600 TC : 1978 / 1985
4 cylindres 1585cc 2 arbres à cames en tête
97 ch
166 km/h
0 à 100 en 12,0s

2000 Racing : 1978 / 1981
4 cylindres 1995cc 2 arbres à cames en tête
115 ch
169 km/h
0 à 100 en 10,0s

2000 TC : 1981 / 1983
4 cylindres 1995cc 2 arbres à cames en tête
113 ch
174 km/h
0 à 100 en 10,7s

2000 Volumetrico : 1981 / 1982
4 cylindres 1995cc 2 arbres à cames en tête
140 ch
189 km/h
0 à 100 en 9,1s

2,0l D : 1978 / 1984
4 cylindres 1995cc 1 arbre à cames en tête
60 ch
138 km/h
0 à 100 en 22,3s

2,5l D : 1978 / 1984
4 cylindres 2445cc 1 arbre à cames en tête
72 ch
146 km/h
0 à 100 en 18,5s

Les séries Spéciales :
1980 : 131 Sport Walter Rohrl
Fiat en Allemagne célèbre la victoire en championnat du monde de Walter Rohrl avec une série spéciale à son nom. Au programme, une 131 Racing (nommée Sport en Allemagne) est affublée de différents accessoires : phares grillagés, bandes latérales, béquets toit et coffre.
Trois couleurs disponibles : Noir, orange métal et gris métal.

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1983 : 131 Break Maratea
Uniquement pour le marché italien, en 1983 Fiat lance une série spéciale de 1500 exemplaires de Break 131. Deux couleurs sont au catalogue : un bleu azur proposé avec le moteur diesel 2,5l et un gris métal avec le 2,0l essence.
L’équipement est revu à la hausse avec des barres de toit chromées, des jantes alliages, une sellerie spécifique, vitres avant électriques, centralisation direction assistée…

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Les hors séries :
Dans les Fiat 131 les plus décalées mais produites, on peut citer la 131 Diplomatic, une version rallongée. Uniquement vendue avec le 2,0l TC, elle est produite en petite série par un carrossier turinois (S.D.). Avec 5 mètres de long, elle fera le bonheur de quelques chauffeurs de taxis en particulier.

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La carrière sportive :
A partir de 1976, la Fiat 131 va remplacer la 124 Abarth Spider sur les routes et pistes du championnat du monde des rallyes. La Fiat 131 Abarth Rallye est extrapolée à partir de la version civile comme le veut le règlement.
La carrière sportive de la 131 toutefois ne coulait pas de source au sein de la direction de Fiat. C’est le coupé X 1/9 qui devait initialement tenir ce rôle avec des premiers essais menés dès 1974 au tour d’Italie avec Clay Regazzoni au volant. Toutefois, juste avant le début de la production des 500 premiers exemplaires par Bertone, le projet tombe à l’eau.

La 131 est vue comme étant plus facile à promouvoir d’une part et coutera moins chère à produire d’autre part : elle est donc retenue pour être la nouvelle égérie en compétition et à partir de 1975, elle sera développée dans ce sens sur la base du modèle 2 portes.

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Le prototype est toutefois très loin de la version finale : la Fiat Abarth 031 est une 131 gonflée aux hormones de croissance. Elle est propulsée par un v6 de 3,2l en provenance du la fiat 130 mais revu à une cylindrée de 3481cc, alimenté par 3 carburateurs pour une puissance de 270 ch à 6800 t/m. La boite de vitesse est à l’arrière, fournie par ZF et compte 5 rapports.
La vitesse maxi frôle les 260 km/h

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Les premiers tests sont très encourageants car le tour d’Italie 1975 est gagné par ce monstre. Toutefois, pour des raisons de couts, ce n’est pas ce modèle qui sera retenu pour la suite à cause en particulier de son moteurs v6 et de ses modifications qui rendraient la vente du modèle civil, nécessaire à l’homologation, très hasardeuse après la première crise pétrolière.

Au final, la 131 définitive sera sévèrement allégée, la résine est mise à contribution pour certaines parties de la carrosserie et intégrer des spoilers, les voies sont élargies avec des pneus en 195/40 VR15. De grandes entrées d’air sont aménagées afin de mieux gérer les calories du moteur.

Quant au moteur, c’est un inédit 4 cylindres, 2,0l, proche de celui de la Fiat 132 ou de la Lancia Beta. C’est un double arbre avec 4 soupapes par cylindres, une première pour Fiat. L’alimentation est confiée à une injection mécanique (215 ch) avec un boite de vitesses à 5 rapports permettant des changements rapides entre les différents rapports de pont prévus.
Les suspensions avant sont proches du modèle de série de la 131 mais à l’arrière, c’est la Fiat X 1/9 qui offre sa base même si elle est revue. Ses 980 kg sont engagées officiellement pour la première fois en 1975.
A partir de 1977, la puissance maxi monte à 230 ch.

Le palmarès de la 131 Abarth Rallye compte 3 titres constructeurs (1977, 1978 et 1980), 2 titres des pilotes (Marku Alen en 1978 et Walter Rohrl en 1980) en 50 courses (18 victoires).

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Les victoires de l’équipe officielle :
1975
• 100.000 Trabucchi (Bacchelli - Rossetti)
• Île d'Elbe Rally (Alen - Kivimaki)

1976
• Rallye San Giacomo (Verini - Russie)

1977
• Rallye du Portugal (Alen - Kivimaki)
• Rallye de Nouvelle-Zélande (Bacchelli - Rossetti)
• Canada (Salonen - Andreasson)
• Rallye de San Remo (Andruet - Delferrier)
• Rallye de Corse (Darniche - Mahé)
• Rallye d'Antibes (Andruet - Delferrier)
• Colline Romagna

1978
• Rallye du Portugal (Alen - Kivimaki)
• Rallye de Finlande (Alen - Kivimaki)
• Rallye de Grèce (Rohrl - Geistdörfer)
• Canada (Rohrl - Geistdörfer)
• Rallye de Corse (Darniche - Mahé)

1979
• Rallye de Finlande (Alen - Kivimaki)
• Rallye du Brésil (Alen Kivimaki)

1980
• Rallye Monte-Carlo (Rohrl - Geistdörfer)
• Rallye du Portugal (Rohrl - Geistdörfer)
• Rallye d'Argentine (Rohrl - Geistdörfer)
• Rallye de San Remo (Rohrl - Geistdörfer)
• Rallye de Finlande (Alen - Kivimaki)

1981
• Rallye du Portugal (Alen - Kivimaki)

1982
• Trophée National Rally (Zanussi - Bernacchini)

La Fiat Marengo :
Lancée en 1979, la Fiat Marengo est une Fiat 131 Panorama sans porte arrière avec des panneaux de tôle à la place des vitrages. Cet utilitaire léger permet de proposer un volume de charge important pour un cout de fabrication relativement faible puisqu’elle partage un maximum de composants avec la 131.
Elle sera proposée exclusivement avec le 2,0l diesel dans très peu de pays.

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La Marengo sera proposée à la vente jusqu’en 1985 où elle sera remplacée par une autre Marengo mais basée sur la Fiat Regata Week end.

La Seat 131 :
Seat produit des Fiat sous licence en Espagne en intégrant des composants produits localement.
Présentée au salon de Barcelone de 1975, la Seat 131 vient remplacée la Seat 1430 (une Fiat 124 locale) en apportant tout le modernisme qui sépare la 124 de la 131.

Seule la berline à 4 portes est commercialisée au début. L’usine produira aussi pour la firme italienne des Fiat 131 équipée et présentée comme le modèle italien afin de répondre à la large demande mondiale pour ce modèle.

Les Seat 131 n’auront pas droit aux moteurs transalpins, ce qui est assez habituel. Le premier moteur proposé est le 1430 (1430cc) issu de la Seat 1430. Il développe 75 ch et permet une vitesse de pointe de 155 km/h.
Vient ensuite un 1,6l (1592cc) de 95ch, une version revue et corrigée à la sauce espagnole du moteur italien avec un double arbre à cames déjà vu sur la Seat 1430.

La série 1 : 1975 / 1978
La Seat 131 est disponible en 2 finitions : L, (luxe) et E (Especial). Globalement, ces versions sont mieux équipées que les modèles italiens. La L a une calandre à 2 phares comme la Mirafiori italienne alors que les autres modèles ont une calandre 4 phares ronds comme les S (Special).

La Seat 131 en finition L n’est disponible qu’avec le moteur 1430. Il existe aussi une version spécifique pour les taxis, basée sur cette version, uniquement disponible en noir.
La Seat 131 avec le 1,6l existe en finition L et E, cette dernière pouvant recevoir une climatisation en option. Quand elle est vendue en finition L, la Seat 131 peut être équipée d’une version moins puissante (90ch) acceptant un indice d’octane plus pauvre (essence ordinaire).

Les L se reconnaissent à leur manque de chrome, les gros butoirs de pare chocs, l’absence de console centrale et le compteur gradué jusque 180 km/h. Les sièges sont en velours. En option, la lunette arrière chauffante est proposée tout comme les appuis tête arrières. La boite de vitesses est à 4 rapports uniquement.

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Les versions E reçoivent d’office la boite à 5 rapports et des pneus de taille majorées (160 au lieu de 155 mais toujours en 13 pouces). La caisse se pare de chromes, le tableau de bord est gradué jusque 200 km/h, une horloge à quartz, une console centrale, une colonne de direction réglable en hauteur, des lumières de courtoisie à l’arrière des vitres teintées et la lunette arrière chauffante sont offerts en série. Les sièges sont plus larges et d’un velours plus rembourré.

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A partir de 1976, les breaks sont proposés à la vente. Ils ont d’office des pneus majorés d’une taille par rapport à la berline (toujours en 13 pouces) et le break 1,6l L n’existe pas.
La version break sera choisie par la Police comme véhicule de patrouille.

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L’année 1977 apporte l’option boite automatique à 3 rapports sur la 1,6l que ce soit en version E ou L. Il s’agit d’une boite d’origine GM identique à la version italienne.

Pour 1978, apparait une nouvelle Seat 131, uniquement disponible en finition CLX (la plus haute) dotée du 1,8l (1756cc) de 107 ch. Ce moteur équipe déjà les modèles vendus aux USA mais avec un système de dépollution qui lui font perdre une grande partie de sa puissance. Ce moteur est toujours associée à une boite à 5 rapports manuels.
Elle est équipée d’un allumage électronique, de feux halogènes, d’un rétroviseur extérieur à réglage électrique, de nouvelles protections latérales, de pneus à profil bas. Le réglage de suspension est différent, la sellerie est bicolore et plus rembourrée, le volant est différent, les jantes sont en alliages à 4 branches et 2 uniques teintes métallisées sont au catalogue pour ce modèle.

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La série 2 : 1978 / 1981
La Seat 131 suit le style de la Fiat à partir de Septembre 1978 : les feux arrières sont eux aussi rectangulaires et non plus en T, les pares chocs sont en métal avec une bande de protection en caoutchouc sur les coins pour les versions les mieux équipées, les feux ronds disparaissent au profit de grands projecteurs rectangulaires.

La gamme des finitions est remaniée. Les E et L font place aux L, CL alors que la récente CLX est maintenue mais avec un nouveau moteur. C’est à présent un 2,0l (1919cc) qui n’a rien à voir avec le 2,0l bi arbre italien qui est monté. Il développe 114 ch.

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Une offre diesel apparait comme en Italie mais le bloc est un 1,8l Perkins. Avec 49 ch seulement, il est loin d’être vigoureux et souffre d’une insonorisation trop faible. Ce sont les seules Seat 131 à être équipées encore de la calandre à 4 phares.

Il est possible de faire modifier (pour les professionnels) sa 131 essence par un moteur diesel, solution choisie par de nombreux chauffeurs de taxis.

La gamme se compose des Seat 131 1430 L, 1430 CL, 1600 CL 1600 Break CL, 1600 Automatique, 2000 CLX et 1,8l D L, 1,8l D CL, 1,8l D Break CL.

Dès 1979, le diesel disparait de la gamme. La vitesse de pointe de 130 km/h et le 0 à 100 en 37s n’ont pas convaincus.

La série 3 : 1981 / 1984
Pour la fin 1981, une dernière évolution de la Seat 131 apparait. On reconnait rapidement ces nouveaux modèles car le logo de Seat, un S stylisé, apparait sur la calandre. Les pare chocs sont en matière plastique et déformable sur les modèles d’entrée de gamme mais toujours en métal sur les plus hauts.
Les breaks sont désormais nommés Panorama et non plus Familiare et l’option boite automatique disparait.

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Si l’intérieur n’évolue pas, les couleurs sont renouvelées. L’équipement fait un bon car la climatisation se généralise sur les modèles haut de gamme tout comme les vitres électriques, la centralisation des portes et la direction assistée.

Les finitions changent de dénominations. On débute par la Mirafiori CL (qui remplace la L), vient ensuite la Supermirafiori qui se substitue à la CL, sauf dans le cas du break qui est nommé Super.
Enfin, une nouvelle finition nommée Diplomatic remplace la CLX avec 2 teintes métallisées spécifiques (argent ou bronze).

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Seat 2000 Diplomatic

Le diesel fait son retour dans la gamme de la Seat 131 avec le 2,5l de la version italienne et ses 72 ch. On reconnait immédiatement ces Seat 131 car ce sont les seules à proposer une calandre à 4 feux ronds et un bossage sur le capot, comme la 131 italienne équivalente. Toutefois la boite de vitesses n’est pas la même que sur la version transalpine et provient des modèles essence.
Ce modèle sera largement choisi par les chauffeurs de taxi.

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Le récent 2,0l proposé sur la 131 disparait pour laisser place au 2,0l Italien ( 1995cc) avec son double arbre à cames en tête et ses 113 ch. Elle est disponible en 2 niveaux de finitions.

La gamme se décompose ainsi :
1430 Mirafiori CL, Panorama 1430, 1600 Mirafiori CL, 1600 Supermirafiori, 1600 Panorama Super, 2000 Supermirafiori, 2000 Diplomatic, 2500 D Mirafiori, 2500 D Supermirafiori et Panorama 2500 D Super.

La Seat 131 a connue une très belle carrière puisqu’elle a été produite à 412 948 exemplaires. Elle laisse sa place en 1985 à la Seat Malaga.

Caractéristiques techniques :
1430 : 1975/1984, 1430cc, 75 ch, 155 km/h
1600 : 1975/1984, 1592cc, 95 ch, 170 km/h
1600 L : 1975/1978, 1592cc, 90 ch, 165 km/h
1600 Automatico : 1977/1981, 1592 cc, 95 ch, 165 km/h
1800 : 1978/1979, 1756cc, 107 ch, 175 km/h
2000 : 1980/1981, 1919cc, 114 ch, 180 km/h
2000 : 1981/1984, 1995cc, 113 ch, 180 km/h
1800 D : 1978/1979, 1760cc, 49 ch, 130 km/h
2500 D : 1981/1984, 2445cc, 72 ch, 150 km/h

La Seat 131 en compétition :
Tout comme la version italienne, l’espagnole aura droit à une version préparée pour la compétition. C’est en Groupe 5 que va débarquée cette Seat sur vitaminée avec un moteur de 2090cc alimentée par une injection mécanique pour 235ch à 8000 t/m (couple de 16,2 m/kg à 5200 t/m). La boite est à 5 rapports avec un pont à glissement limité à 75% de chez ZF. Les suspensions avant et arrière sont entièrement revues tout comme le freinage à 4 disques, 4 pistons à l’avant.
Avec 852 kg à vide elle n’aura la possibilité de s’exprimer que jusque 1980 avant d’être abandonnée.

Tofas 131 :
En Turquie, Tofas produit des Fiat sous licence comme Seat en Espagne. Elles sont fabriquées sur place à partir de la mi 1976. Proposées dans ses 3 carrosseries (berline 2 portes, berlines 4 portes et break) elle sont déclinées en 3 niveaux de finitions. Le 1300 (1297cc) de 65 ch et le 1600 (1585) de 96 ch d’origine italienne sont les 2 seuls moteurs disponibles.

La 131 Murat est le modèle d’entrée de gamme avec une calandre à 2 phares, moteur 1300 et boite 4 rapports manuels uniquement (disponible avec toutes les carrosseries).

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De son coté, la 131 Sahin représente la modèle luxe avec sa calandre 4 phares, des jantes sport, son intérieur mieux équipé et sa boite à 5 rapports que ce soit sur le 1300 ou le 1600.

Enfin la 131 Kartal est le nom donné au break.

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La 131 turque n’évolue pas avec la Fiat 131 et doit attendre 1981 pour changer de design mais elle conserve encore (pour un temps) le même look que la version d’origine transalpine. Ce changement s’accompagne de la disparition de la version à 2 portes.

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A partir de 1984, si la Fiat Regata remplace la Fiat 131 un peu partout, la Tofas 131 poursuit sa carrière mais avec un nouveau style qui lui donne un design plus moderne tout en restant proche du modèle d’origine. Si le tableau de bord conserve encore ses 3 gros cadrans, le volant se modernise et les pare chocs sont désormais en matière plastique et couvent les ailes.
La Sahin devient le modèle d’entrée de gamme alors que le haut de gamme est désormais la Dogan.

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C’est en 1988 que la Tofas 131 évolue le plus et change radicalement de visage : elle s’éloigne alors de la 131 pour ressembler à une Fiat Regata. On ne retrouve que la cellule centrale de la Fiat 131 originelle, le reste étant à présent totalement différent. Le break se démarque lui aussi par un style bien plus moderne.

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Il faut attendre 1996 pour que la gamme se fasse moins importante chez le constructeur turc suite à la naissance de la Fiat Tempra qui devient elle aussi une Tofas.
C’est le moment choisi pour un enième changement de design, encore une fois à base de retouches cosmétiques très légères. Toutefois, elle bénéficie enfin de moteurs plus modernes, la Tempra lui offrant ses blocs de 1,4l de 78 ch et 1,6l de 96 ch.

En 2002, alors que la Tofas Tempra n’est plus vendue, la Tofas 131 est toujours proposée à la vente uniquement en 1,6l , berline ou break. Il est aussi encore temps pour un nouveau repoudrage de nez pour la Tofas 131.

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En 2005, le moteur passe à l’injection.

Il faut donc attendre 2008 pour la voir quitter les chaines de production ! La Tofas 131, sous toutes ses formes restera en production durant 33 ans en Turquie avec 1 257 651 exemplaires produits en Turquie.

Toutefois, la Tofas 131 a été exportée dans de nombreux pays en CKD (en pièces détachées pour être remontée localement) en Egypte chez El Nasr et en Ethiopie chez Holland cars.

La 131 sur tous les continents :
En plus des modèles produits par Seat et Tofas, on retrouve aussi la Fiat 131 sous divers badges tout autour de la planète :

Polski Fiat : Une alliance datant de la Fiat 124 permet à Fiat de produire sur le territoire polonais des Fiat chez FSO. La 131 y sera vendue de 1975 à 1981 en suivant les évolutions du modèle italien si ce n’est que seule la 131 Super est disponible dans un premier temps puis à partir de 1978, les L et CL seront mises en vente.

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A partir de 1982, l’Egypte hérite aussi de sa Fiat 131 basée sur la Tofas 131. Produite par El Nasr à partir de voitures livrées en CKD depuis la Turquie, elle y sera produite jusqu’en 2009.

Ce même kit a été utilisée en Ethiopie pour produire de 2006 à 2010 la Holland HHC.

On trouve aussi des usines à travers le monde qui ont aussi servi à produire la Fiat 131 la plus part du temps en CKD :
- Argentine
- Colombie
- Costa Rica
- Indonésie
- Malaisie
- Maroc
- Portugal
- Singapour
- Thaïlande
- Venezuela
- Mozambique

La Fiat 131, sur tous les continents dépasse les 3 millions d’exemplaires produits.