Fiat Uno

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psal24
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Succès planétaire sur plusieurs décennies aux 4 coins du monde :

A la fin des années 70, Fiat ne se porte pas au mieux. Les finances manquent et le groupe étudie des modèles économiquement plus rentables. Pour cela, il faut partager les études entre plusieurs modèles au sein des différentes marques du groupe (par exemple Lancia Delta / Fiat Ritmo) afin de développer de nouveaux modèles plus rapidement. La gamme Fiat commençant à devenir trop vieillissante face à la concurrence, il est temps de réagir et de prendre les devants.
Dans le domaine des petites voitures, une des spécialités de Fiat depuis de nombreuses années, le remplacement de la Fiat 127 approche. Lancée en 1971, elle reste toutefois la voiture la plus diffusée en Italie et s’exporte dans de nombreux pays à travers le monde et finira même par être produite à plus de 6 millions d’exemplaires. Son remplacement est donc un enjeu crucial pour Fiat qui n’a pas le droit à l’erreur. Elle va être remplacée par 2 véhicules ayant des philosophies différentes pour s’adresser à des clients fidèles de Fiat et trouver une nouvelle clientèle qui n’a pas encore franchi le pas. Une petite voiture rustique et hyper économique, la Panda, va succéder aux bas de gamme alors que, par un projet nommé 146 en interne qui accouchera de la Fiat Uno, Fiat propose une déclinaison moins spartiate, plus aboutie en matière de design mais toujours économique.
Avec un budget de 700 millions de dollars, la gestation du projet sera rapide, se basant sur les acquis des années précédentes : traction et hayon sont fidèlement au programme.

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Une Lancia morte née :
Fiat a besoin d’un modèle économique mais moderne à intégrer à sa gamme. Un projet est en cours d’étude mais ne passionne pas la direction. Or, du coté de chez Lancia, membre du groupe, un projet avance et doit donner jour à une citadine afin de remplacer l’Autobianchi A112. Il s’agira de la première citadine de la marque à la lance d’où son nom : Lancia Uno (une).

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C’est en 1978 que le projet est lancé chez Lancia pour une petite voiture un peu plus luxueuse que la moyenne. Giugiaro est contacté pour dessiner la robe de ce modèle et remet sa copie très rapidement. Le projet avance malgré des tensions entre les responsables de Fiat et de Lancia qui ne partagent pas du tout le même point de vue quant au devenir de ce projet. Il faut attendre la fin de l’année 1979 pour que la situation se débloque avec des démissions coté Lancia qui relancent le projet.
Des prototypes de Lancia Uno commencent à rouler et sont mêmes soumis à des tests auprès de clients potentiels sans leur préciser la marque de ce nouveau futur modèle : les retours sont très positifs alors que le développement de la voiture se poursuit et touche bientôt à sa fin. L’avenir de ce nouveau modèle semble plus que prometteur.

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C’est alors qu’un coup de théâtre intervient : la Lancia Uno est récupérée par Fiat purement et simplement et Lancia est priée de recommencer une étude complète (le restylage de l’A112 a été jugé finalement pas assez probant) à partir de la future Fiat Panda qui doit sortir dans quelques mois. La Lancia Y10 sera l’enfant de cette nouvelle étude. De son coté, la nouvelle Lancia Uno est bien plus innovante, plus jolie et pratique que le projet qui est en étude chez Fiat. Moyennant des modifications mineures, elle va troquer son badge Lancia pour celui de Fiat en cours de route.

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Coté design, le dessin général de la Lancia Uno est conservé, ce qui fait que la nouvelle venue ne ressemble en rien à la Fiat 127 qu’elle va remplacer. Le véhicule définitif propose un Cx de 0,34 et une habitabilité, surtout en hauteur, remarquable avec une très large surface vitrée. On croirait voir le premier minispace de l’histoire automobile. Les dimensions sont réduites puisque la Fiat ne mesure que 3m64 pour une largeur de 1m54 sur un empattement de 2m36. Par rapport à la hauteur de 1m43, on identifie rapidement que ces proportions laissent augurer d’un véhicule relativement habitable mais surtout haut par rapport à ce que se fait habituellement. Associé à un poids contenu de 700 kg seulement pour les premiers modèles de la gamme, on obtient un véhicule qui ne poussera pas ses consommations dans les plus mauvaises limites.

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Par rapport à la Lancia Uno et à la Fiat 127, la future Fiat Uno sera aussi bien disponible en version 3 portes qu’en 5 portes ce qui permet de proposer une voiture citadine mais aussi une petite familiale plus polyvalente avec ses 2 portes supplémentaires, un fait encore rare dans ce segment à cette époque. Elle emprunte l’astucieux cendrier coulissant sur la planche de bord de la Fiat Panda.

Le logo Fiat, depuis 1982 (déjà vu sur les Panda et Ritmo série2) se compose de 4 barres bleues inclinées, intégrant chacune une lettre de la marque. Les feux avant sont très largement dimensionnés et de forme rectangulaire, conforme à la mode du moment. Les clignotants, eux aussi de grandes formes viennent s’accoler aux feux. Idem à l’arrière, où le bloc de signalisation de grande taille se détache clairement de la carrosserie. Une grosse poignée ressort du hayon à droite de la plaque d’immatriculation pour manipuler facilement la 5ème porte.
L’essuie glace avant central à mono balai, comme sur la Fiat Panda, se justifie par la taille très haute du pare brise. A l’arrière, l’essuie glace est offert sur tous les modèles.
L’ergonomie du poste de conduite a été particulièrement étudiée. Au niveau des innovations, on peut noter les satellites de commandes à la place des commodos habituels et un éclairage par fibre optique des éléments du tableau de bord à partir d’une unique ampoule, ce qui représente une première mondiale.

Au niveau motorisation, en attendant une vraie révolution sous les capots en cours de mise au point, ce sont les blocs habituels de Fiat qui prennent place. On trouve 3 blocs différents donnant une gamme complète de puissance : le 903cc de 45 ch (Fiat 127), le 1116cc de 55 ch (Fiat Ritmo 60) et le 1301cc de 68 ch (Fiat Ritmo 70). Tous les moteurs sont des 4 cylindres à 8 soupapes associés à des boites de vitesses à 5 rapports, 4 sur les modèles d’entrées de gamme.
Le freinage est à disques à l’avant et tambours à l’arrière.
Le train avant est une version modernisée de celui de la Fiat 127 alors que l’arrière est totalement inédit.

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La fabrication est robotisée à l’extrême pour l’époque. On dénombre pas loin de 200 robots dont 20 rien que pour la peinture. La carrosserie et la structure se composent de 172 pièces avec 2700 points de soudure dont seulement 30 sont effectués manuellement.

La série 1 : 1983 – 1989
Après 360 prototypes et plus de 6 millions de kilomètres, la présentation au public à lieu à Cap Canaveral en janvier 1983 pour une commercialisation immédiate. Sur fond de conquête de l’espace et de haute technologie, la nouvelle Fiat Uno s’affiche à coté des fusées de la NASA afin de marquer les esprits : Fiat ne veut plus vivre dans le passé et être taxé de rétrograde ou de technologiquement trop prudente comme par le passé. La Uno ne peut pas se permettre de mal se vendre et Fiat a fait le pari de partir d’une page blanche plutôt que réviser un modèle existant à moindre cout et risquer la monotonie : pari osé vu les finances.

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La gamme s’articule autour de 2 finitions : base et S ou Super selon les marchés. On reconnait les modèles de base à leurs clignotants avant oranges alors qu’ils sont blancs sur les versions S.

Les Uno 45 et 45S sont équipées d’un 903cc de 45ch antédiluvien. Il est encore à culbuteurs et fonctionne sur 3 paliers uniquement avec un arbre à cames latéral mais il est équipé d’une chaine de distribution à la place d’une courroie, certes plus moderne mais plus fragile aussi. La boite de vitesse n’a que 4 rapports. On retrouve ce moteur aussi sous le capot de la Fiat Panda 45. Il repose sur un bloc qui était déjà utilisé dans les Fiat 600 et 850. Avec une vitesse de pointe de 140 km/h seulement, cette Uno 45 se montre peu véloce mais ce moteur jouit d’une réputation de solidité rassurante qui n’est plus à démontrer et constitue une entrée en matière peu couteuse.
De leur coté, les Uno 55 et 55S récupèrent le 1116cc de 55ch de la Ritmo 60. Avec ses 5 paliers et son arbre à cames entrainé par une courroie, il offre des performances supérieures (150 km/h en pointe) malgré la faible différence de puissance avec le moteur d’entrée de gamme. Plus souple, il laisse une impression plus flatteuse à la conduite. Les Uno 55 sont disponibles aussi en bien en 3 qu’en 5 portes.
Enfin, la Uno 70 n’est par contre disponible qu’en finition S et 3 portes avec le 1301cc de 70ch issu aussi de la Ritmo 70. Donnée pour 155 km/h, elle représente le haut de gamme au lancement.

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Uno 45 3 portes

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Uno 45 5 portes

La Fiat Uno est disponible dès son lancement en 15 teintes différentes dont 5 métallisées.

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Uno 70S

Le succès est immédiat et de nouvelles lignes d’assemblage doivent être créées pour satisfaire la demande (plus de 450 000 modèles par an).

A partir de l’automne 1983, une Fiat Uno 45 ES est disponible : Cette Uno Economy Saving vient compléter la gamme des modèles plus économique en carburant qui fleurit chez Fiat à cette période en plus des recherches intenses qui sont menées pour réduire les consommations des moteurs. La base est une Uno 45S qui intègre des déflecteurs spécifiques, des enjoliveurs de roues plats et des pistons spécifiques qui augmentent le taux de compression. Associés à un carburateur spécifique qui coupe l’alimentation en carburant électroniquement quand elle n’est pas nécessaire, le moteur reçoit aussi un allumage digital Marelli Digiplex optimisé qui coupe le moteur après 10s d’inactivité à l’arrêt (une sorte de stop and start). Enfin les rapports de la boite de vitesses à 5 rapports sont plus longs.
On reconnait ce modèle à son économètre sur le tableau de bord qui indique en plus de la consommation instantanée le meilleur moment pour changer de rapport.

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Tableau de bord à économètre de Uno 45 ES

Apparait au même moment une déclinaison encore rare dans la catégorie des citadines : une version diesel est ajoutée à la gamme. Le moteur est un 1301cc de 45 ch provenant de la Fiat 127. S’il n’est pas un foudre de guerre (140 km/h maxi), ce moteur se montre assez souple et économique même s’il est un peu rugueux et bruyant mais grâce à sa boite à 5 rapports en série, les consommations sont contenues. Elle dispose d’un couple dépassant celui de la Uno 55 pourtant plus puissante. On ne retrouve pas ce modèle en vente dans tous les pays. Elle est disponible en général en version de base en 3 portes et en version S à 5 portes.

En 1984, la Fiat Uno obtient le très recherché prix de voiture de l’année devant la Peugeot 205 alors qu’elle a remplacée, en Italie, la Fiat 127 au sommet des ventes. Elle devient la première voiture importée vendue en Allemagne à ce même moment.

A partir de mai, une version plus cossue vient coiffer la gamme : la Uno 70 SX se base sur la version 70 S mais avec un équipement et un niveau de finition encore supérieur que ce soit en 3 ou 5 portes. Ainsi le pare choc avant intègre des anti brouillard avec un spoiler, les passages de roues sont marqués par un élément en plastique, les sièges sont d’un velours spécifique avec des appuis tête, la taille des pneus a été majorée, liseuse de plafonnier orientable et compte tours plus montre digital sont de série (en option sur la S) et enfin un embout chromé à la sortie de l’échappement vient enjoliver l’arrière.

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Uno 70 SX

L’année 1985 marque un tournant dans la vie de la Uno alors que plus d’un million d’exemplaires ont été produits. Avec de nombreuses modifications et l’arrivée de modèles qui vont élargir encore par le haut une gamme déjà très complète, la Fiat Uno va relancer sa carrière qui n’en avait pas spécialement besoin mais va surtout ouvrir des brèches dans la catégorie des citadines et venir titiller les modèles sportifs de la concurrence.

Les modèles haut de gamme changent de nom : il existe à présent un modèle SL qui vient s’ajouter à la gamme après la S en remplacement de la SX. Elle ajoute à l’équipement de la SX les vitres électriques teintées, la centralisation des portes en série, un volant à 4 branches, un nouveau dessin des poignées de portes intérieures, les phares halogène ainsi que de nouveaux revêtements à base de tweed sur les sièges. La grande nouveauté est que la SL peut s’équiper de tous les moteurs essence.

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Uno 70 SX

Les intérieurs sont aussi légèrement revus avec de nouveaux revêtements avec à présent 15 teintes de carrosserie disponibles.
La protection anti corrosion va bénéficier d’un nouveau traitement, l’allumage électronique provenant de la Uno ES est généralisé, les commandes de vitres électriques migrent de la console centrale aux contre portes.

Au niveau motorisation, c’est le début de la révolution. Une nouvelle génération de moteurs va venir remplacer les blocs sans âge utilisés jusque là. C’est le 903cc qui passe le premier à la trappe (mais pas définitivement) pour laisser place au tout nouveau bloc dénommé Fire de 999cc pour 45ch. Si la Uno 45 récupère ce moteur pour une puissance inchangée malgré les 100cc supplémentaire (mais 145 km/h en vitesse max au lieu de 140), c’est au bénéfice des consommations et de la souplesse d’utilisation qui rend totalement obsolète la présence de la Uno ES qui disparait sans avoir convaincue. Bien plus anémique que la nouvelle Uno 45 Fire,,son prix de vente était à peine inférieur de 900 Frs par rapport à la Uno 55 bien plus fringante et agréable au quotidien.
Ce nouveau moteur Fire va s’avérer non seulement économique mais aussi très agréable à vivre avec une solidité à toutes épreuves, limite incassable, même en cas de bris de la courroie de distribution (les pistons ne pouvant rencontrer les soupapes). Ce moteur Fire est déjà vu sur l’Autobianchi Y10. La nouvelle Uno 45 est disponible avec une boite à 4 rapports sur la finition de base ou 5 en version S et SL.

De son coté, la Uno 55 disparait au profit de la Uno 60. Il s’agit en fait du même moteur (le 1116 cc) mais qui passe d’un carburateur simple corps à un double corps comme sur la Ritmo 60. Le gain de 3ch porte la puissance à 58 en tout avec une vitesse maximum de 155 km/h. Elle n’est disponible qu’en version 5 portes.

Enfin, l’Uno 70 est toujours disponible avec le 1301cc mais qui passe de 68 à 65 ch (165 km/h maxi) avec un nouvel allumage et uniquement en 5 portes.

La grosse nouveauté pour cette année 1985 reste l’apparition d’une version sportive qui manquait dans la gamme de la Fiat Uno par rapport à la concurrence. L’époque est encore aux GTi et petites bombes sur-vitaminées où Fiat brille par son absence alors que tout le monde propose au moins un modèle de citadine à moteur pêchu.
La base est un bloc Fiat Ritmo 85 mais avec un changement de cylindrée pour passer à 1301cc…mais qui n’a rien à voir avec le bloc de même cylindrée que la Uno 70. On applique toute une série de modifications qui vont dans le sens de la performance : injection électronique dérivée de la Fiat X1/9, radiateur d’huile, refroidissement par huile de la culasse et turbo compresseur IHI VL2 avec intercooler. La boite de vitesse quant à elle dérive de la Fiat Ritmo 105 TC.
Le résultat est une Uno Turbo i.e. qui avoue 105ch pour une vitesse de pointe qui atteint les 200 km/h, le 0 à 100 étant avalé en un peu plus de 8s pour seulement 850 kg. Afin de digérer cette nouvelle puissance, le châssis est revu et corrigé avec des ressorts plus fermes, un abaissement de la caisse et 4 freins à disques sur une monte pneumatique majorée en 175/60 mais toujours en 13 pouces.

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Au niveau du look, une sportive dans les années 80, ça s’affiche et fait savoir qu’elle n’est pas comme les autres. Jantes alliage, kit carrosserie complet élargissant la caisse (repris de la SX) avec le petit becquet au dessus du hayon, phares longue portée intégrés dans le pare choc, multiple logo et filets sur la caisse… Le ton est donné dès le premier contact visuel avec cette Uno.
A l’intérieur, le choc est tout aussi fort avec la moquette rouge, sièges à filet rouge plus enveloppants et le tableau de bord avec ses nombreux manomètres (compte tours, température d’eau, pression de turbo, température et pression d’huile) transformant le poste de conduite en celui de pilotage d’un avion. En option, il est possible de commander le tableau de bord digital de la Uno SX tout comme un habillage en cuir des sièges.
Pour le reste de l’équipement, c’est plus que complet, surtout par rapport à la concurrence nationale : vitres avant électriques, centralisation des portes par télécommande, ventilation automatique, phares réglables depuis l’intérieur et rétroviseur droit, le tout pour environ 70 000 Frs de série.

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A la conduite, la puissance met à mal le train avant qui se montre approximatif quand on arrive aux limites. Le montage d’une barre anti roulis n’aurait pas été du luxe si en plus de ça des pneus plus sportifs avaient été retenus. La tendance de cette Uno à tirer tout droit est pratiquement désastreuse. Si on y ajoute une direction un poil hésitante, sans être dangereuse, la Uno Turbo i.e. se montre un peu difficile à dompter et tirer sa quintessence ne se révèle pas chose évidente. Les suspensions, bien que raffermies, préservent un certain confort contrairement à la concurrence mais cela pénalise aussi l’auto en conduite sportive par un roulis assez prononcé.
Le moteur est par contre, un régal, relativement progressif, sans temps de réponse (trop) long, il offre à la Uno un niveau de performance enviable. Heureusement le freinage se montre à la hauteur des performances.

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Moteur Uno Turbo i.e.

Siglée Abarth dans certains pays, elle va partir à la chasse à la Peugeot 205 GTi 1,6l et autres Renault Super 5 GT Turbo. Elle aurait pu dominer ces 2 rivales si elle avait eu plus de rigueur dans son châssis car son moteur bien rempli la propulsait avec vigueur… dans les fossés ! C’est peut être pourquoi, rapidement, Fiat propose un kit contre 3000 Frs qui permettait de majorer la monte pneumatique d’une part et de doter sa Uno d’un réglage de suspension différent rendant alors la uno Turbo i.e. ainsi gréée largement plus agile et même redoutable.

Si la gamme parait complète, c’est sans compter sur l’apport d’une nouvelle version (encore) en 1986 qui reste encore rare dans la catégorie. Alors que les ventes s’emballent avec le second million franchi, Fiat propose une Uno Turbo D doté d’un moteur turbo diesel de 72ch pour une cylindrée de 1367cc à partir du salon de Turin. Dérivée du 1900 Turbo diesel qui équipe déjà les Fiat Ritmo et Lancia Prisma, elle s’équipée d’un échangeur d’air et d’un turbo Garret T2. Ces caractéristiques encore rares dans la catégorie des citadines font de la Uno Turbo D une fusée gavée au gasoil qui atteint les 165 km/h. Plus que la vitesse de pointe, ce sont les accélérations et son couple généreux qui la sorte du lot et la classe au dessus de bon nombre de modèles à essence.
La présentation est on ne peut plus luxueuse puisqu’on retrouve d’une part les caractéristiques et l’équipement de la Uno SL et le tableau de bord très complet et le volant en cuir de la Uno Turbo i.e. d’autre part. Elle est disponible en 3 et 5 portes.

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Uno Turbo D

Pour mars 1986, sur les marchés Allemand et Suisse, aux normes anti pollution plus poussées, une version 1,5i.e. de 75 ch est disponible. Il s’agit du moteur de la Fiat Ritmo 85 qui perd 10ch malgré l’ajout d’une injection électronique à cause du catalyseur. Cette Uno catalysée remplace les versions 60 et 70. Le bas de gamme est assuré par la Uno 45 Fire et est disponible aussi bien en finition de base que S ou SL.

A partir de Septembre 1986, la Fiat Uno D de 45 ch est remplacée par une 60 D qui emprunte son moteur à la Fiat Ritmo. Plus puissant et plus souple que le 1301cc, ce bloc se montre toujours économique mais toujours assez bruyant.
Selon les pays elle se nomme Uno D ou Uno 60 D.

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Uno 60 D

Enfin, toujours en 1986, à la fin de l’année, la finition SX revient au catalogue dans une version encore supérieure à ce qu’elle était, dépassant largement la Uno SL en matière d’équipement. Son look s’apparente à celui des Turbo i.e. et Turbo D pour l’extérieur mais avec une instrumentation digitale pour l’intérieur, un volant et un pommeau de levier de vitesse en cuir et des sièges habillés de velours.
La Uno SX se présente à présent bien plus équipée que la majeure partie de ses concurrentes qui seront, elles aussi, lancées avec des déclinaisons luxueuses.

En 1987, un dernier vide est comblé dans la gamme Uno avec l’apparition d’une version à boite automatique qui faisait cruellement défaut dans une gamme moderne de citadine. La Uno Selecta reçoit une transmission à variation continue CVT accouplée au moteur de la Uno 60 S. Elle est disponible en 3 ou 5 portes.
Ce modèle s’est fait attendre car depuis 1983, la Uno-matic était présentée au public en novembre. La boite est commune à Ford qui l’utilise aussi pour ses Fiesta et est produite aux Pays Bas par Van Doome qui fournissait aussi Daf. La vitesse maxi est annoncée à 148 km/h

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Uno Selecta

De même en de 1987, la Uno Turbo i.e. est disponible en version catalysée dans les pays où les nomes en matière de pollution sont les plus strictes. Elle perd au passage 5ch pour fournir tout de même une puissance de 100ch, ce qui reste honorable mais la concurrence en attendant s’est organisée et fournie des cavaleries plus imposantes.

Enfin, toujours en 1987, une petite série de détails changent : Toute la gamme est disponible avec des appuis têtes en série ajourés déjà vu sur la Fiat Panda alors que la Uno SL adopte les mêmes modèles que la SX (non ajourés).

A partir de 1988, la Fiat Uno Turbo i.e. se voit équipée d’un ABS baptisé "Antiskid".

Les années 1988 et 1989 sont des années de transition, sentant la fin de règne de la série 1 dont les ventes continuent d’être soutenues par des séries spéciales qui se multiplient un peu dans tous les pays, principalement en ressortant des cartons le bon vieux 903cc à 3 paliers afin de proposer un prix d’attaque agressif. Ainsi, ce sont plus de 3 millions de Fiat Uno de série 1 qui seront vendues. On atteint même les 600 000 modèles vendus en Europe par an.
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La série 2 : 1989 – 1995
Pour le salon de Francfort 1989, la Fiat Uno fait peau neuve. Elle va complètement se renouvelée afin de repartir pour une seconde carrière orientée plus haut de gamme (sans négliger les prix d’appel malgré tout) et proposer un nombre de modèles encore plus important.

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Le style général se rapproche de la dernière vedette de Fiat,la Tipo, apparue l’année précédente. Les pare choc s’épurent et intègrent de nouveaux anti brouillard à glace lisse. La calandre est remaniée pour prendre la teinte de la carrosserie, les feux avant et arrière sont affinés. La poignée sur le hayon disparait pour s’intégrer aux formes de la malle alors que la vitre arrière est plus agrandie. Le dessin des jantes et des enjoliveurs évolue.

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A l’intérieur, les changements sont tout aussi radicaux. Les sièges et leur revêtement changent, le tableau de bord est entièrement redessiné, perdant au passage le cendrier flottant et les satellites de commandes. Les contre portes sont entièrement revus. La Uno se fait ainsi plus moderne, plus cossue, perdant au passage son petit coté Fiat Panda de la série 1 pour mieux la différencier et la monter en gamme. La finition SL est abandonnée.

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Intérieurs série 2

De même, au niveau des motorisations, c’est le changement qui prime, sauf pour la Uno 45 et son moteur de 999cc qui est reconduit avec les finitions de base, S et même SX.
Tout en bas de la gamme, la Uno Pop qui était vendue sous forme de séries spéciales avec le vieux 903cc de 45 ch intègre la gamme comme modèle de base.

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Uno Pop

La Uno 60 troque sont vieux bloc pour un tout nouveau dérivé du 1,0l Fire. Avec une cylindrée de 1108cc, il conserve la puissance de 58 ch de l’ancien moteur mais avec une consommation moindre de 10% pour des performances légèrement supérieures, surtout au niveau du couple et des reprises (155 km/h). Elle est disponible en version S et SX.
La Uno 70 est toujours au catalogue mais elle aussi a droit à un nouveau moteur : c’est le moteur de 1372cc destiné aux exportations avec son injection électronique mono point (au lieu de multi point) qui officie à présent sous le capot. Avec 72 ch, cette Uno 70 perd 3ch par rapport à la version multi point qui existait pour les marchés Allemand et Suisse, mais atteint les 170 km/h. De ce fait la Uno 70 se nomme à présent 70 i.e. et n’est disponible qu’en finition SX.

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La Uno Selecta existe toujours au catalogue mais elle gagne en puissance en abandonnant sa base mécanique de 60 ch pour celle du 70ch. Elle est à présent donnée pour 157 km/h pour les marchés d’exportation alors qu’elle est disponible aussi en version 60 pour le marché intérieur.

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La version Turbo i.e. est toujours au catalogue mais elle bénéficie de plus d’attention. Les sièges ont un dessin légèrement différent qui offre un meilleur maintien et le volant en cuir à 3 branches est désormais fourni par Momo.
Le moteur change : le 1301 disparait complètement au profit d’un nouveau bloc de 1372 cc qui dérive de celui qui équipe la Uno 70 i.e. avec son injection multi point, toujours accouplé à un turbo de chez Garret (un T2 qui souffle à 0,8 bar au lieu de 0,7 pour le IHI).
La puissance passe de 105 à 118ch. Souplesse, performance, consommation… Ce nouveau moteur redonne du brillant à la Uno Turbo i.e. La vitesse de pointe passe de 200 à 204 km/g, le 0 à 100 est avalé en 7,7s contre 8,3 avant et le 1000 départ arrêté gagne 1s (29s à présent). Pourtant le poids total passe de 845 à 925 kg
En plus, elle règle une partie de ses problèmes de tenue de route avec l’adoption d’une barre anti roulis en série.

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Du coté des moteurs diesel, Les Uno 45 D (en version base et S mais pas sur tous les marchés), 60 D (en version S) et Turbo D sont reconduites sans modification.

Toutes les versions disponibles au catalogue sont équipées en série d’une boite à 5 rapports (si on ne compte pas les séries spéciales souvent fournies avec le bloc 903cc). On obtient donc une gamme complète de 9 moteurs dont 3diesel.

Les Uno 60, 70 et TD sont équipées d’une barre anti roulis comme les Uno Turbo i.e.

A partir de Mai 1990, la Uno 70 i.e. est aussi disponible en version S et la Uno 60 peut aussi être commandée en version de base. De même, la Uno 45 Fire peu aussi être proposée en version catalysée.

Une nouvelle version est disponible dans certains pays : la Uno Van (Panel Van dans les pays anglo saxon) est un utilitaire léger qui ne va pas connaitre le succès escompté. Les vitres arrières sont occultées, les barres de toit sont en option tout comme l’essuie glace arrière. On peut trouver sous le capot, le 1100 Fire ou le 1700cc diesel.

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Uno Van

La fin de carrière de la Fiat Uno va être surtout rythmée par les séries spéciales car très peu de vraies nouveautés viendront se greffer à la gamme.

A partir de Janvier 1993, toute la gamme est catalysée en série. Les modifications imposées font que le 1100cc Fire passe à seulement 49 ch contre 58 avant. Le moteur 903cc antédiluvient qui servait d’appel de gamme cède définitivement sa place, ne pouvant satisfaire aux nouvelles normes anti-pollution.
La Uno Selecta 60 n’est plus disponible, remplacée par la version 70 qui existait déjà à l’exportation.

La fin de carrière de la Fiat Uno est annoncée en Novembre 1993 qui voit la sortie de la Fiat Punto, appellée à la remplacée… mais pas complètement. Si la Punto présente mieux et gagne un peu en gamme, la Uno va faire de la résistance afin de proposer un prix d’attaque plus intéressant. En attendant, la gamme Uno se ressert avec la sortie de production des versions 70 i.e., Turbo i.e. et Turbo D.
A partir de Février 1994, c’est au tour de la Selecta et des versions 60 de sortir des shows rooms.
Reste proposée à la vente les Uno 45 Fire jusqu’en octobre 1995 où la Punto remplace définitivement la Uno dans tous les segments.
Avec ses plus de 6 millions d’exemplaires vendus dans le monde, la Fiat Uno a été un succès planétaire. On peut même compter jusque 8,8 millions de Uno si on y ajoute la production dans les autres pays du monde que l’Italie.

Les caractéristiques techniques :
Uno 45 : 1983 / 1985
903 cc de 45 ch à 5600 t/m, couple maxi de 67 Nm à 3000 t/m

Uno 45 Fire : 1985 / 1990
999 cc de 45 ch à 5700 t/m, couple maxi de 80 Nm à 2750 t/m

Uno 45 i.e. Fire : 1990 / 1995
999 cc de 45 ch à 5250 t/m, couple maxi de 74 Nm à3250 t/m

Uno 55 : 1983 / 1985
1116 cc de 55 ch à 5600 t/m, couple maxi de 86 Nm à 2900 t/m

Uno 60 : 1985 / 1990
1116 cc de 58 ch à 5700 t/m, couple maxi de 87 Nm à 3000 t/m

Uno 60 i.e. Fire : 1990 / 1993
1108 cc de 57 ch à 5500 t/m, couple maxi de 89 Nm à 3000 t/m

Uno 50 i.e. cat : 1993 / 1995
1108 cc de 50 ch à 5250 t/m, couple maxi de 84 Nm à 3000 t/m

Uno 70 : 1983 / 1985
1301 cc de 68 ch à 5700 t/m, couple maxi de 100 Nm à 2900t/m

Uno 70 : 1985 / 1990
1301 cc de 65 ch à 5600 t/m, couple maxi de 100 Nm à 3000t/m

Uno 70 i.e. : 1990 / 1993
1372 cc de 70 ch à 6000 t/m, couple maxi de 106 Nm à 3000t/m

Uno 75 i.e. cat : 1986 / 1993
1498 cc de 75 ch à 5500 t/m, couple maxi de 125 Nm à 2800 t/m

Uno Turbo 1,3 i.e. : 1985 / 1990
1301 cc de 105 ch à 5750 t/m, couple maxi de 146 Nm à 3200 t/m

Uno Turbo 1,4 i.e. : 1990 / 1995
1372 cc de 118 ch à 6000 t/m, couple maxi de 161 Nm à 3500 t/m

Uno 45 D : 1983 / 1986
1301 cc de 45 ch à 4200 t/m, couple maxi de 112 Nm à 2000 t/m

Uno 60 D : 1986 / 1995
1697 cc de 58 ch à 4600 t/m, couple maxi de 100 Nm à 2900 t/m

Uno Turbo D : 1986 / 1994
1367 cc de 72 ch à 4800 t/m, couple maxi de 128 NM à 2500 t/m

La Uno dans le monde :
Si on dénombre 6 272 796 Uno produites en Italie, le reste du monde a aussi été mis à contribution pour enchainer les modèles.
Dès 1984, la Uno est fabriquée aussi localement au Brésil et en Argentine avec des modifications notables (voir Uno CS) et à partir de 1987, ces 2 pays proposent leurs propres carrosseries (Fiat Duna, …). 179 767 exemplaires produits en Argentine et 1 719 061 au Brésil.
La production de la Fiat Mille, une Uno modernisée ne semble pas voir la fin.
De même, au Pakistan, la Fiat Uno est toujours produite.
En Pologne, on dénombre 188 382 exemplaires.
En Inde, elle fut la première Fiat produite localement. Au Maroc, elle a été assemblée sous Licence par Somoca. En Turquie, c’est Tofas qui assemblait les Uno pour les vendre aussi en Egypte.
Si Fiat s’est retiré du marché Sud Africain, Nissan a produit la Fiat Uno localement en une version similaire à celle du Brésil pour un total de 110 000 exemplaires.
En 2006, Fiat annonçait que la Uno avait dépassé le cap des 8,5 millions d’exemplaires produits, en faisant la 3ème voiture la plus produite de toute l’histoire de l’automobile.
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La Fiat Uno CS :
Afin de proposer une Fiat Uno encore moins chère, Fiat Italie importe à partir de 1986 la version brésilienne sur certains pays d’Europe. Nommée Fiat Uno CS, cette version diffère de la version produite en Italie par ses suspensions dérivées de la Fiat 128 qui rend cette Uno plus haute sur pattes, avec une monte pneumatiques plus généreuse en 165/70, un système de ventilation plus important et une roue de secours logés sous le capot moteur.
Elle diffère aussi légèrement au niveau de la carrosserie avec un capot enveloppant et n’est disponible qu’en 3 portes. Les Pare chocs sont légèrement différent, dans un style qui ressemble plus à la Fiat Panda, un pli court le long de la carrosserie, l’essuie glace arrière est généralement absent et le remplissage du réservoir se fait de l’autre coté. A l’intérieur, le volant est d’un dessin différent et certains accessoires sont placés autrement.

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Le moteur retenu est un le 1116cc de 58ch qui dérive du 1050cc de la Fiat 127 brésilienne.

A partir de 1987, les versions à 2 et 4 portes (Fiat Duna et Premio) et break (Fiat Duna Week end) sont aussi disponibles.

La CS aura droit à un petit rafraichissement : une nouvelle calandre qui se rapproche du modèle Italien mais conserve l’arrière avec ses feux de première génération mais avec un style bicolore (sur certains modèles) et sa poignée de hayon et son tableau de bord à gros boutons basculants.

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La Uno CS disparait du catalogue Européen en 1990 avec le restylage de la Uno mais poursuivra une longue carrière dans ses pays d’origine.

La Fiat Fiorino :
La Fiorino est une version utilitaire de la Fiat Uno. A partir de 1987, afin de remplacer la Fiorino de première génération basée sur la Fiat 127, c’est la version économique de la Uno CS qui est choisie. Disponible en version fourgon, vitrée nommée panorama ou pick up la capacité de chargement en version fermée est de 3,2 m² pour un chargement de 600 kg.
Au niveau des motorisations, on retrouve 2 moteurs essence brésiliens qui n’ont plus court sous les capots de la Fiat Uno italienne (le 903cc de 44ch et le 1049 de 49ch) auxquels s’ajoute une offre diesel de plus en plus demandée sur les petits utilitaires (1301cc de 44ch de la première génération de Fiat Uno).

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Avec l’année 1992, intervient le restylage du Fiorino. Le style suit l’évolution de la Fiat uno pour se moderniser et tiendra jusqu’en 2004 où son remplacement se fera par 2 modèles : une Fiorino 3 qui dérive du ludospace produit avec PSA pour l’Europe et une version dérivée de la Fiat Mille qui existe au Brésil depuis 1994. On peut noter une production de 926 646 exemplaires au Brésil et 7 535 modèles en Chine.

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La Fiat Duna :
Fiat décide à partir de janvier 1987, d’exporter ses modèles spécifiques produits en Amérique du Sud sur le vieux contient. La Fiat Uno CS connait déjà un certains succès et la firme italienne pense ainsi pouvoir combler des trous dans sa gamme en Europe avec des modèles plus économiques. Il s’agit en particulier de remplacer la Fiat 128 qui laisse orphelin de nombreux amateurs de cette petite berline familiale à coffre.
La Fiat Duna est une Uno produite au Brésil et en Argentine (où depuis 1985 elle est nommée Fiat Premio) sur la base de la Uno locale mais reçoit une malle arrière classique à la place du hayon transformant la Uno en berline tricorps disponible en version 2 ou 4 portes… et même break nommé Week end (ou Fiat Elba selon les pays). Les feux arrière sont repris de la Fiat Fiorino, le petit utilitaire sur base de Uno CS. De même les suspensions ne sont pas celle de la Uno CS mais dérivent de la Fiat Ritmo, ce qui permet à la Duna de conserver les 4 roues indépendantes.
L’ajout du coffre n’est pas des plus harmonieux laissant un profil très lourd à cette petite berline qui ne va l’aider à se vendre dans une vieille Europe préfèrant les petites citadines avec un hayon plus pratique.
A l’intérieur, si la Duna sud américaine se contente d’un tableau de bord de à la Fiat Uno avec son cendrier flottant et ses commandes basculantes, la version Européenne reçoit un nouveau tableau de bord plus massif qui ressemble à celui qu’on retrouvera sur la Fiat Tipo.
A noter que la version avec conduite à droite n’a jamais été proposée.

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Tableau de bord Européen

La gamme comporte 3 moteurs : un 1116cc de 60 ch (Duna 60), un 1301 de 70ch (des versions brésiliennes nommée Duna 70) et le diesel 1697cc de 60ch à la place du bloc 1300 de 45ch (Duna D).

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La voiture ne connait pas une carrière aussi brillante que la Uno CS car le standard de qualité est encore un cran en dessous. La réputation de voiture biodégradable qio colle à la Duna est même un sujet de moquerie en Italie qui se décline pratiquement à l’infini. Si on ajoute à cela une offre en Europe de véhicules plus esthétiques, mieux fini pour à peine plus cher (par exemple la Fiat Regata), on comprend vite que la vie de la Duna dans la gamme va être écourtée après des ventes anecdotiques. Seul le break Week end tire son épingle du jeu et se vendant honorablement.

Fiat décide d’intervenir en 1989 afin de relancer les ventes de la Duna en procédant à un rafraichissement esthétique à l’image de la Fiat Uno. La version break, qui s’est jusque là mieux vendue fait l’objet de plus d’attention, malheureusement le mal est déjà fait et la carrière de la Duna ne repartira pas.

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La carrière en Europe est stoppée nette en juillet 1991 (1997 pour la version Week end vendue sous le nom d’Innocenti Elba) mais sa production pour l’Amérique du Sud se poursuit jusqu’en 2000 alors que sa remplaçante, la Fiat Palio est commercialisée depuis 1997.

La Fiat Penny :
Il s’agit de la version utilitaire de la Fiat Duna, sans porte arrière et sans vitre latérale... mais en version break avec l’arrière de Fiat Duna Week end. Sa cellule centrale et son empattement sont donc ceux de la Duna 2 portes mais avec toute la partie arrière du break. Ainsi, contrairement à la Fiat Fiorino, la cellule arrière n’est pas agrandie pour accepter un chargement supplémentaire. La production de cette version suit le cours de la Fiat Duna et sera pratiquement anecdotique.

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L’Innocenti Elba :
Après l’arrêt de la carrière de la Fiat Duna, en 1991, la version break poursuit sa carrière mais sous le badge Innocenti en changeant de nom. Fiat se sert d’Innocenti pour placer des modèles économiques en Europe.
L’Innocenti Elba va ainsi se vendre jusqu’en 1997 en attendant la Fiat Palio Week end qui viendra la remplacer afin d’offrir un petit break pratique et pas cher dans la gamme mais surtout plus moderne et mieux fini.
Les modifications esthétiques par rapport à la version Fiat sont minimes se concentrant sur l’avant.
Par contre au niveau des motorisations, il y a un peu d’évolution : la version 60 ch est abandonnée contrairement à la version 70ch avec son 1301cc (Elba 1.3) et à la version diesel (Elba D) qui reste au programme avec ses 60ch. La modernisation vient d’une version de 75 ch avec injection et catalyseur disponible en provenance de la Fiat Uno 1,5i.e. proposée en Allemagne et en Suisse (Elba 1.5i.e.).
L’innocenti Elba ne sera commercialisée qu’en Italie.

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A partir de 1993 et l’obligation de proposer une motorisation obligatoirement catalysée va bouleverser la gamme. L’Elba 1.3 disparait accompagnée par l’Elba 1.5i.e. Le Diesel reste au catalogue avec l’appoint de 2 nouveaux moteurs essence provenant de la Fiat Tipo. Une nouvelle version d’entrée de gamme équipée d’un 1372cc de 69ch (Elba 1.4i.e.) est commercialisée alors que le haut de gamme est assuré par l’Elba 1.6i.e. (un 1581cc de 75 ch).

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C’est à ce même moment que l’Innocenti va récupérer le tableau de bord de la Fiat Uno restylée, abandonnant celui de la Duna, plus laid et moins bien fini.

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Une rare version 3 portes va aussi être proposée (uniquement avec le moteur d’entrée de gamme) mais sans grand succès tout comme une version utilitaire, L’Elba Van, uniquement disponible en version diesel (qui est en fait une Fiat Penny).

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Avec l’arrêt de la production de l’Innocenti Elba, c’est la fin tout court de cette marque qui est annoncé.

Innocenti Mille :
A partir de l’été 1994, débute la production de l’Innocenti Mille qui n’est autre qu’une Uno CS d’origine brésilienne avec un restylage à la Innocenti Elba. La Mille est disponible en 3 ou 5 portes contrairement à la Uno CS vendue en Europe qui n’était proposée qu’en 3 portes.
On la retrouve avec une motorisation inédite en Europe sous la capot d’une Uno : un 994cc de 48 ch avec injection provenant des usines sud américaines.

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Elle adoptera un style plus en rapport avec la série 2 de la Uno à partir de 1995.

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La carrière de cette Innoncenti ne sera que de très courte durée puisque dès novembre 1997 en même temps que l’Elba, elle n’est plus produite, entrant alors en concurrence directe avec la Fiat Palio bien plus moderne alors qu’au même moment la marque Innocenti tire sa révérence.
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Les séries spéciales :

Uno 55 Weisse Flotte 1985 :
Pour le marché Allemand, afin de liquider les stocks de Uno 55 S avant son remplacement par la 60, cette Uno se parre intégralement de blanc avec des filets décoratifs rouge et vert. La boite à 5 rapports et le toit ouvrant sont de série sur cette série limitée à 1000 exemplaires.

Uno 45 LX 1985 :
Uniquement disponible en 1985, cette Uno est équipée du petit 45 ch mais avec un équipement plus complet comprenant les enjoliveurs des versions ES ou SX, des glaces arrières entre baillantes, filet décoratif latéral, sièges avant avec appuis têtes et un original et inédit becquet sur le hayon mais disposé juste au dessus des feux arrière au lieu d’être positionné au sommet du toit, le tout pour 2000 Frs de plus que la Uno 45. Par contre il n’y a pas de montre, de compte tours ou d’allume cigare…
Elle est disponible en blanc ou rouge.

Uno Targa Nera et Targa Bianca 1986 / 1987 :
Un classique chez Fiat, proposer une petite amélioration esthétique avec une peinture intégrale blanche ou noire et nommée cette série Targa Nera pour noir et Bianca pour blanche. La base est une Uno 60S qui sera disponible 2 années de suite.

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Uno Turbo i.e. Formula 1987 :
Peinture intégrale blanche pour cette Uno Turbo i.e. et vitres électriques de série sont les seules différences par rapport à la Turbo i.e. du catalogue pour 1100 Frs de plus.

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Uno Pop 1987 / 1988 :
En fin de carrière, la Uno série 1 veut se relancer dans le bas de gamme avec un modèle encore en dessus de la Uno 45 Fire : la Pop jette le moderne moteur Fire aux orties et ressort des cartons l’antique 903cc de 45ch à arbre à cames latérales. L’équipement est au minimum avec quelques ajouts tout de même comme les vitres arrières à compas. Seulement 3 couleurs sont disponibles mais une sellerie spécifique, une montre mais pas de compte tours sont aussi proposés. Uniquement disponible en 3 portes, elle coute 1500 Frs de moins que la Uno 45 Fire de base.
Le Succès sera tel qu’un modèle équivalent sera complètement intégré à la gamme.

Uno Estivale 1987 :
Un autre grand classique des séries spéciales chez Fiat sur tous les modèles : proposer à l’approche de l’été une version économique à l’achat et équipée pour profiter au maximum du beau temps. Toit ouvrant, décoration spécifique à voilier, autoradio et 2 portes clés sont livrés en plus par rapport à la Uno Pop qui sert de base.
Le prix est fonction de la couleur selon qu’on choisisse sa Uno Estivale en blanc ou bleu azur métal, mais il faut compter 3 à 4000 Frs de plus que la Uno Pop.

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Uno Targa 1988 :
Disponible en 3 ou 5 portes, sur la base d’une Uno 45 Fire, elle offre une décoration spécifique, une peinture intégrale blanche, grise ou bleue métallisée, des encadrements de vitres noirs mats, une sellerie façon écossais en tissus et des vitres teintées. Sur les 3 portes, les vitres arrière sont entre baillantes.
Elle sera à nouveau au catalogue à la fin de l’année 88 mais sur la base d’une Uno 60.

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Uno Estivale 1988 :
Seconde sortie de la Uno Estivale mais cette fois ci la base est la Uno 60 au lieu de la 45 pop. La décoration est légèrement différente de celle de l’année précédente et les portes clés ne sont plus offerts. Elle est toujours disponible en blanc ou bleu azur métal et le toit ouvrant est toujours offert ainsi que les glaces teintées, l’autoradio, les glaces arrière entre baillantes, la décoration spécifique sur la sellerie et le calandre ton caisse mais pas les pare chocs.

Uno Sting 1988 / 1989 :
La Uno Sting est proposée avec le vieux 903cc avec sa boite à 4 rapports et avec l’équipement de la Uno S et mais avec une sellerie spécifique, ce qui en fait une sorte de super Uno Pop. Uniquement disponible en 3 portes pour 1988, une version 5 portes est ajoutée pour 1989.

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Uno Estivale 1989 :
Nouveau retour de la Uno Estivale pour mai 1989 qui devient presque un modèle de la gamme avec plus de versions disponibles. Ainsi on peut choisir sa Uno en version 60 ou Pop pour la base.
La décoration est une nouvelle fois modifiée avec une palette de couleur étendue : le blanc et le bleu azur habituels plus 2 rouges, un autre bleu métal et 2 gris métal sur la 45 Pop. Pour la 60, seuls les blanc et bleu métal habituels plus un gris métal sont disponibles. Cette fois ci les pare chocs sont peints ton caisse et les vitres teintées de série sont sur la 60 uniquement.

Uno Trend 1990 :
La Uno Trend est un modèle identique à la Uno Sting, servant à proposer un véhicule à bas prix dans la gamme en reprenant un équipement simplifié et le moteur de 903cc.
Ce nom a aussi été utilisé en Italie pour désigner une série spéciale de Uno CS en 1990 au moment de la fin de commercialisation de la Uno CS en Europe.

Uno Smart 1990 / 1991 /1992 / 1993 :
Sur la base d’une Uno 60 S, en 3 ou 5 portes, la Uno Smart se présente avec une finition extérieure plus léchée puisqu’elle a d’office une peinture intégrale. A l’intérieur, les sièges ont un tissu d’une teinte sobre mais de avec un aspect plus cossu. Elle sera proposée dans divers pays d’Europe à diverses périodes de la seconde série de la Uno.

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Uno Targa 1991 :
La Uno Targa revient dans la gamme avec une présentation un peu plus soignée que la Uno 45 Fire ou 1300 D de base dont elle dérive. Disponible en blanc, rouge ou noir, elle se reconnait à ses extensions d’ailes, ses enjoliveurs spécifiques et ses décorations noirs mat.
Elle est disponible en 3 et 5 portes, sauf en diesel (3 portes uniquement).

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Uno Estivale 1991 :
On ne change pas une équipe qui gagne. La Uno Festival pour l’été 1991 est toujours au programme. Deux teintes au programme seulement cette fois ci : blanc et bleu océan métal. Bien entendu, la décoration et la sellerie sont spécifiques, et changent à chaque millésime. Le toit ouvrant est toujours offert avec les vitres teintées, la peinture intégrale et l’autoradio.
La vraie nouveauté, à part le restylage de la Uno vient du fait que la Uno estivale est livrable en 3 ou 5 portes avec le Fire de 45 ch ou en 3 portes avec le 1700 D.

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Uno Cosy 1992 :
La Uno Cosy est une sorte de Uno Targa qui reviendrait après un an d’absence. La base reste la Uno 45 Fire ou 1300 D de base et est disponible en 3 et 5 portes, sauf en diesel (3 portes uniquement).
Disponible en blanc, rouge, bleu et gris métal, elle peut être équipée d’un toit ouvrant en option mais n’a pas les extensions d’ailes de la Targa mais par contre elle possède une sellerie spécifique.

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Uno Perfect 1992 / 1993 :
Si les séries spéciales de la Uno se sont distinguées dans le bas de gamme, il en existe aussi pour le haut de gamme à l’image de la Uno Perfect. La base est curieusement la Uno 60 avec son 1100cc. Par contre au niveau de l’équipement, c’est la foule des grands jours : toit ouvrant, intérieur cuir, volant cuir, jantes alliages, vitres et centralisation électrique.

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Uno Turbo i.e. Racing 1991 / 1992 / 1993 / 1994 :
Afin de vider les stocks de Uno Turbo i.e., une série spéciale voit le jour en Italie mais on retrouve dans différent pays depuis quelques années cette version (1991 pour la France, 1992 pour l’Allemagne). C’est la présentation et l’équipement qui permet de reconnaitre ce modèle qui s’équipe de bandes rouges et de lave phares .

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Uno Hobby 1992 / 1993 :
Uniquement disponible en 3 portes avec le moteur 1000 Fire catalysée ou non, cette Uno se reconnait immédiatement à ses barres de toit et son équipement de Uno Pop. Il est intéressant de noter que la Uno Hobby pour certains pays est une version très bien équipée (lave phares, peinture bicolore, jantes alliages) disponible aussi avec le 1100 Fire ou le 1400i.e de la Uno 70 (comme en Allemagne).

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Uno Seaside 1993 :
La Uno Seaside propose pour le même prix qu’une version Pop en fin de vie, une Uno équipée d’une peinture quasi intégrale blanche (sauf baguettes de portes), un autoradio et un toit ouvrant... une sorte de série Estivale alors que cette dernière n’est plus proposée. Disponible en 3 ou 5 portes, elle est équipée du moteur Fire de 45ch, ce qui représentait un avantage client de 5000 Frs part rapport à la Pop.

Uno Start 1993 / 1994 / 1995 :
Sur la fin de sa carrière, une dernière série spéciale est lancée afin de proposée une alternative bon marché par rapport à la Fiat Punto fraichement lancée. Que ce soit en 3 ou 5 portes, en rouge ou blanc ou bleu, elle propose un équipement à peine amélioré par rapport à la Pop mais uniquement avec le moteur diesel de 58 ch (1700 D) pour la France en 1994 et 1995. Par contre, en Allemagne, elle était disponible seulement en 1993 avec les moteurs Fire 1,0i.e. et 1,4i.e. en plus du diesel.

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Uno Suite 1992 / 1994 :
Très richement dotée, pour le marché Italien, cette Uno propose même une climatisation d’origine uniquement avec le moteur de la Uno 70.

Et plus encore… :
Il existe encore de nombreuses séries spéciales qui sont parfois spécifiques à certains pays. Italie, Allemagne, France : ces 3 pays ont connus de nombreuses déclinaisons.
Par exemple, les Uno Blue, Verde ou Pink qui étaient intégralement peinte d’une couleur assez flashy.

Les Uno à carrosserie spéciale :

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Uno Cabriolet

La Fiat Mille :
La Mille est le nom donnée à la Uno au Brésil alors qu’en Argentine elle conserve le nom de Uno. Depuis 2004, Fiat produit une version modernisée de la Uno qui continue à obtenir un succès important. Cette Fiat représente ce qui se fait de plus fiable, robuste et simple en vente sur ce continent . Elle se décline aussi bien en version 3 ou 5 portes comme un fourgonette mais aussi un petit SUV.

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